✯ ᴏs ᴍɪʀᴀᴄᴜʟᴏᴜs ʟᴀᴅʏʙᴜɢ ✯

☆ ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟғ ¹

Un homme-loup sauta de toit en toit, poursuivant inlassablement une innocente jeune fille qui courrait pour lui échapper. Elle savait que c'était vain. Mais elle voulait quand même espérer. Croire en un miracle qui ferait qu'elle puisse le semer. Mais malheureusement, l'homme-loup fut plus rapide. Il la rattrapa en quelques foulées et se jeta sur elle. L'adolescente heurta le sol gris de Paris, supportant en même temps la charge de son assaillant

- Où allez-vous comme ça Mademoiselle? Susurra le Loup

- Ça ne te regardes en rien, cracha-t-elle. Je n'ai pas peur de toi, Adrien...

- Ah oui? Tu penses? répliqua-t-il en la défiant du regard.

Mais il voulait arrêter. Cesser tout cela. Si il ne le faisait pas, la jeune fille en subirait les horribles conséquences. Il avait changé. Trop changé. Et retourner au point de départ s'avérait complètement difficile. Voir même impossible...

Marinette essaya tant bien que mal de repousser Adrien, mais il était bien plus lourd qu'elle. Au fond, elle savait que c'était déjà trop tard, aussi bien pour elle que pour lui. Les dés ont été lancés sur le plateau de la vie...

Elle s'initia pourtant désespérément à lui faire une dernière remarque...

- Tu sais... je penses que quelqu'un comme toi ne devrais pas traîner à des heures pareilles dehors!

Non! Il ne fallait pas qu'il réponde. Si jamais il le faisait, ce serait terminé, tout terminé. Ses efforts n'auront aboutis à rien! Mais il avait déjà perdu le contrôle de son corps. Il ne maîtrisait plus ses actions depuis le moment où il avait aperçu la jeune styliste se promener dans la rue en quête d'inspiration.

C'était trop tard...

- Mais les jeunes filles comme toi... murmura-t-il en se rapprochant dangereusement de son cou; ne doivent pas se balader seule la nuit. Ce n'est pas prudent, voyons! Je vais te punir...

Et sans qu'elle n'est le temps de répliquer, Adrien planta violemment ses crocs dans son cou.

Marinette était morte...

Le jeune homme-loup reprit peu à peu ses esprits. Il se massa les tempes et regarda autour de lui, cherchant à comprendre ce qu'il faisait là.

Mais quand il vit le corps inerte de sa camarade allongé par terre dans une marre de sang, il se rappela en un choc douloureux ce qui s'était passé. Comprenant alors ce qu'il venait de faire, il retint un cri, mélangeant tristesse, déchirement, et colère contre lui même.

Il prit le cadavre de la jeune fille dans ses bras et le serra fort contre lui

- Oh misère... Je suis vraiment désolé! Tellement tellement désolé!

Mais s'excuser ne la fera pas revenir, il en avait bien conscience...

- Et moi qui t'avais promis de toujours veiller sur toi! RHAA! POURQUOI?

Il ne retint pas ses larmes, il n'en avait pas la force. Il restait là, à se lamenter des conséquences que son action venait de créer...

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Flash-back

Marinette et Adrien étaient assis sur un banc, regardant les autres élèves de primaire s'amuser. Soudain, le garçon prit la parole, affichant un air sérieux sur le visage

- Dit... Marinette... Si un jour je deviens un- un loup-garou... est-ce que tu aurais peur?

La fillette fit mine de réfléchir tout en lissant sa jupe, puis tourna la tête vers son ami, affichant le même air sérieux.

- Et bien... oui, c'est vrai que je pourrais avoir peur. Elle secoua négativement la tête. Non, j'aurais même très très peur. Mais... mais comme tu es mon ami et que je tient à toi, alors je ne m'enfuirais pas. Je resterais avec toi. Oui, toujours avec toi.

Adrien perdit soudainement son sérieux et sourit sincèrement à la jeune chinoise, laissant couler quelques larmes au passage

- Qu'est-ce qu'il y a? s'enquit-elle

- Non rien... C'est juste que... que ce que tu me dis me fais plaisir. Merci de rester toujours avec moi!

Elle acquiesça de la tête

- Oui! Toujours! Je serais toujours la pour toi, Adrien!

Fin du Flash-back

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Adrien se mordit la lèvre inférieur de toute ses forces tandis que de grosses larmes amères coulaient sur ses joues salies par le sang de son amie.

Il culpabilisait tellement, surtout après s'être rappelé de ce qu'elle lui avait dit quelques années plus tôt

- Pardonne-moi, Marinette...

Le soleil commençait à pointer le bout de ses rayons. Il avait plu tout le reste de la nuit et une douce rosée s'était délicatement posée sur le vert des feuilles des arbres.

Adrien se releva, serrant une dernière fois contre lui le corps de son amie. Sa queue et ses oreilles de loup avaient disparus et il ne restait de lui que l'image d'un collégien banale avec les yeux rougis par les nombreuses larmes qui avaient coulées et les alentours de la bouche couverts de sang humain. C'était bien triste à voir...

Quelques rayons vinrent éclairer l'endroit où reposait la défunt adolescente. Adrien l'avait enterré, déposant au dessus de sa "tombe" un coquelicot de couleur rouge et noir.

Avec la puissance surhumaine qu'il lui restait, il sauta sur les toits de la ville, rejoignant à contre cœur sa maison. Il était pris d'un violent mal de tête et d'une forte nausée. Mais il ne voulait pas se soigner de cela. Au contraire, il considérait cela comme une trop juste punition.

Parce qu'il avait tué quelqu'un. C'était un meurtrier... Et le pire dans tout cela, c'est qu'il avait mit fin à la vie de la personne qui comptait le plus dans sa vie. C'était horriblement bête, et il le savait.

Il ne se le pardonnera jamais...

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Une coccinelle vola tranquillement à travers Paris. S'arrêtant alors, prise dans une série de spasmes incontrôlables, elle se dirigea contre son grès vers un parterre de pelouse bizarrement assemblé. On aurait dit qu'il y avait quelque chose enterré là.

L'insecte se posa sur le tas d'herbes, réussissant enfin à arrêter son hoquet. Mais alors qu'elle s'apprêtait à prendre son envol, elle fut aspirée par le sol comme par magie. Le parterre de pelouse, ou plutôt ce qui se trouvait enterré en dessous, ce mit a scintiller d'un halo de jolie couleur rouge.

Quelques secondes plus-tard, à l'endroit où s'était précédemment posée la coccinelle, se trouvait une adolescente coiffée de deux couettes brunes et au regard bleu comme le ciel, mais aussi vif qu'un éclair. Elle effleura de ses doigts son cou, et sentit une marque de morsure. Elle esquissa un sourire.

- Tu vois Adrien, je te l'avais dit! Je serais toujours avec toi...

Toujours ~