Chapitre 2

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Le réveil retentit, je soufflai .
J'avais 18 ans aujourd'hui, devais je m'en réjouir ? De toute façon personne ne s'en soucier
8 heures, j'avais rendez-vous chez mon médecin aujourd'hui .
Depuis quelque temps ma santé déclinait de plus en plus et mes résultats devaient arriver aujourd'hui.
Ça ne me faisait pas peur, peu importe le résultat, enfin c'est ce que je croyais...
Ce jour-là, le temps était gris et froid .
La buée  sortit de ma bouche quand je soupirai .
je rigolai en pensent à mon enfance .
J'avais passé une heure dans la salle d'attente à me dire que je n'avais pas peur mais ma main tremblante me trahissait .
Et puis le verdict était tombé .
un poids s'était formé dans ma poitrine et aucun sentiment n'était apparu .
Le docteur m'avait demandé si j'allais bien , si je tenais le choc .
J'avais dit oui d'une voix neutre sans émotion .
On avait repris rendez-vous et puis j'étais rentré chez moi .
Je m'étais mis dans mon lit, musique à fond et les larmes avaient commencé à couler .
Je m'étais toujours posé des questions.
L'avenir m'avait toujours fait peur . Tout le monde me rabâchait qu'il fallait étudier, que la seule façon d'être heureuse était d'avoir un boulot et des enfants .
J'avais tellement une autre vision du bonheur .
Moi je voulais avoir un appartement en ville , je voulais avoir un petit boulot et surtout quelques amis .
Des amis qui auraient les mêmes ambitions que moi .
J'aurais voulu des amis qui me comprennent, des amis avec qui j'aurais pu chanter, danser, boire et faire des tas de conneries .
J'aurais voulu partir avec eux en voyage, visiter le monde .
J'aurais voulu avoir une vie qui bouge, pas une vie monotone .
Moi, j'aurais voulu ne jamais être sur de ce que demain me réserve .
Je voulais plonger dans la vie la tête première, être aveuglé par la vitesse du temps et par la beauté de ce qui m'entoure .
Oui mais voilà, j'en étais sûr, jamais je n'aurais eu cette vie.
Alors, je m'étais enfoncé .
J'étais tombé dans une dépression sans fin .
J'avais pleurer plus de larmes que mon corps n'en contenait, j'avais mangé tellement que j'en étais devenue boulimique, j'avais détesté mon corps de plus en plus et surtout j'avais souhaité mourir tellement de fois que je ne puis plus en compter .
Et bien voilà, la vie m'avait donné cette chance .
J'allais mourir dans moins d'un an.
Je n'aurais plus à me demander qui je serais dans 10 ans, il n'y a plus de 10 ans .
Je n'aurais plus à rêver .
Je ne pourrais plus rêver que je serais la reine du monde, que le monde entier serais mon terrain de jeux .
Stupide vie, voilà où était ma destinée .
Après tout maintenant qu'est ce qui me retenait ici ? Je pourrais me suicide pour m'empêcher de mourir d'une maladie .
Non, je ne le pouvais pas, j'étais lâche, sinon je l'aurais fait depuis longtemps .
Je n'avais jamais su ce qui m'empêcher de le faire .
Sûrement la peur, je m'étais toujours dit que la mort ne me faisais pas peur et c'est vrai .
Ce qui me fait peur c'est la douleur avant celle-ci .
La mort n'est juste qu'un voyage vers l'inconnu .
Je pense que c'est ça qui fait le plus peur aux gens, l'inconnu, il le déteste. Mais pourquoi ? L'inconnu est la meilleure chance de s'en sortir , de sortir de sa putain de vie habituelle.
Je me souviens, devenir une ménagère, comme les appellent si bien les télévisions et radios, me répugnait.
Entrer dans un classement tout court me répugnait..
Comment peut-on rêver de ça ? Je n'en ai aucune idée .
Personne ne me comprenait, je me souviens de leur remarque amère.
Les remarques me blessaient plus  que je ne le laissais paraître .
Tout le monde autour de moi pensait que je me fichais de mon avenir que je n'étais qu'un de ces ados stupide qui voulais vivre au jour le jour comme si demain n'exister pas  .
C'était tellement plus compliquer, l'avenir me ficher le trouille .
Je m'efforçais juste de ne pas le montrer .
Je rigolais comme une idiote à tout et à rien .
Je jouais tellement bien la comédie que moi-même il m'arrivait de me tromper.
"De toute façon tu t'en fous de tout "
Oui, tout à fait , s'ils savaient ...
Ils ne seront jamais, jamais à quelle point j'ai pu souffrir, à quelle point tellement de critique me démolissais .
À quelle point même si je ne le montrais pas, elle me décourageait.
À quelle point j'étais inquiète, morte de trouille .
Je voulais leur dire, putain ouvrait les yeux .
J'aurais voulu que quelqu'un vienne près de moi et me dise qu'il voyait que je n'allais pas bien, mais personne ne semblait le remarquer .
Pour eux j'étais la parfaite figure du bonheur .
" tu ne peux pas comprendre tu es trop heureuse, à tu jamais connus la tristesse, la vrai "
Oui, je l'ai plus vécu que toi .
L'avenir m'a toujours fait peur , et même si maintenant il est certain et tracé, il me fiche toujours autant la trouille..

The endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant