Chapitre 1

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Le doux chant des oiseaux commença à se faire entendre, comme tous les matins, dans le petit village d'Irka qu'habitaient Fera et ses parents. Cette minuscule agglomération, située dans une vaste prairie entourée d'une grande forêt, était constituée d'une cinquantaine de maison, d'une route principale de terre battue ainsi que de quelques autres sentiers beaucoup plus petits. Quelques petites fermes étaient éparpillées dans la prairie et fournissaient le village en légumes divers, en blé, en orge et en viande. Il s'agissait du seul véritable village à des lieux à la ronde, la forêt entourant Irka étant tout simplement immense. Seuls quelques campements permanents de chasseurs étaient dispersés dans cette masse de conifères et de feuillus. Fera et ses parents vivaient dans une petite chaumière située vers l'extérieur du village, mais son père possédait la forge sur la grande rue et s'y rendait chaque matin. Il était, évidement, le forgeron du village et la jeune fille l'aidait parfois dans son travail.

Fera ouvrit les yeux étendue sur son lit, dans sa chambre, une petite pièce meublée humblement de simples meubles en bois sans parures. Elle se leva avec énergie de son matelas de paille et ouvrit ses rideaux, fabriqués par sa mère, pour laisser entrer la lumière du jour. Elle s'habilla en vitesse d'une simple chemise autrefois blanche ainsi que d'un pantalon en cuir ressemblant à une courtepointe tellement il avait été rafistolé et sortit de sa chambre pour se retrouver dans la pièce principale, la plus grande des trois pièces de la maison. Elle était meublée d'une table en bois accompagnée de trois chaises, d'un comptoir, de petites armoires pour le rangement et, finalement, d'une grande cheminé où un feu était allumé.

Kiliane, sa mère, était penchée devant cette dernière et faisait bouillir des céréales dans un petit chaudron pour le petit-déjeuner. Fera s'approcha de sa mère et retroussa le nez en sentant l'odeur fade de la bouillie.

- Bonjours mère. On mange la même chose que d'habitude à ce que je vois...

- Fera, je t'ai déjà expliqué que nous sommes pauvres et que...

- Je sais! Je sais. Nous ne pouvons pas nous offrir mieux. Je rigolais!

Kiliane se tourna vers sa fille en souriant.

- Tant mieux. Aller, vas t'asseoir à la table, c'est prêt.

- D'accord!

Elle alla s'asseoir à sa place et sa mère lui apporta un bol de bouillie beige, presque grise. Elle prit une bouché, la mixture goûttait à peine quelque chose.

- Père est déjà partit travailler?

- Oui.

Kiliane vînt s'asseoir avec elle, son propre bol à la main. Fera prît une autre bouché.

- Il est partit plus tôt que d'habitude, déclara sa mère. L'épée qu'il forge ces temps-ci lui prend tout son temps.

- Oh, je vois.

Elles finirent leur repas en silence. Kiliane se leva et ramassa la vaisselle. Elle la déposa dans une petite bassine d'eau chaude sur le comptoir. La mère commença à nettoyer la vaisselle avec une brosse rudimentaire et usée.

- Je vais aller rejoindre père, d'accord?

- Pas de problème chérie, vous reviendrez pour le déjeuner.

- Compris! déclara-t-elle alors qu'elle traversait déjà la porte.

Elle partit vers la forge en courant, sa longue chevelure ébène flottant derrière elle.

...

Fera entra dans la forge et, comme à chaque fois, elle fut frappé par une vague de chaleur émanant des énormes fours de pierre. Dale, son père, donnait des coups de marteau sur une épée déposée sur une grosse enclume. Le bruit du métal contre le métal l'empêchait d'entendre quoique-ce-soit d'autre. La jeune fille s'approcha de son père pour l'aider.

Laryan: 1. La quête de l'épéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant