Chapitre 9

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- J'ai besoin de votre aide professionnelle, je lâche directement. Dans ce cas-ci, je ne pense pas que vous influencerez ma décision, je spécifie.

Je ne formule aucune expression d'excuse. Je ne suis pas désolée. Je n'ai rien à me faire pardonner. M'excuser serait me rabaisser. Parler pour faire plaisir : chose que je n'y consens pas à faire !

Je le vois réfléchir quelques secondes.

- Rentrer ! Il m'ordonne presque.

Je m'exécute. Nous nous dirigeons vers son grand salon.

- En quoi puis-je apporter mon aide professionnelle ? Il me demande une fois installé l'un en face de l'autre sur un sofa.

- Je veux que vous m'aidiez à poursuivre le service de police de cette ville !

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- Madame Roy, êtes-vous sûre de la procédure que vous voulez déclencher ? La juge me demande.

- Je...

Davis racle sa gorge. Je tourne la tête pour la regarder pendant un bref instant.

Je respire et je me retourne vers la juge.

- Nous en sommes sûr ! Je finis par déclarer.

La juge regarde brièvement le dossier posé sur son bureau.

- Maître Tremblay, cette affaire sera officiellement porter à la cour dans deux mois, elle déclare au représentant de la police.

- Le département de police ne désire pas que cette histoire dure. C'est pour cela qu'il serait préférable que je m'en occupe le plus vite que possible. Pouvons-nous commencer la procédure plus tôt ? Le cher représentant du département de police déclare.

- Maître Roy ? Êtes-vous d'accord ?

- Non votre honneur, je commence avant d'être interrompue par Davis.

- Oui votre honneur...il dit dans sa langue. Je...Madame Roy est d'accord, il finit par dire dans la première langue du Québec.

Je le regarde affolée. Deux mois n'étaient même pas suffisant pour monter un dossier solide contre le service de Police de la ville ! À quoi est-ce qu'il pense ?

- Parfait. Voyons voir ! Je vous attends lundi prochain à 8 heures le matin dans mon bureau. Vous pouvez quitter.

Sans attendre quoi que ce soit de notre part, la juge Manon se lève et quitte son siège.

Maître Tremblay, une fois son cartable fermé, marche vers nous et dit en souriant avec toutes ses dents jaunes :

- J'ai hâte de savoir ce que vous avez contre mes patrons.

Il rit à gorge déployé avant d'ajouter :

- Des nouveaux qui pensent pouvoir sauver le monde. C'est beau tout ça !

Il s'esclaffe une dernière fois avant de quitter la cour.

Une fois le vieillard dehors, je prends mes affaires d'une traite et je sors moi aussi, sans regarder l'autre.

- Attends ! Je l'entends crier derrière moi avant que je descende les escaliers qui mènent à la rue. Attends ! il crie une autre fois.

Le troisième filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant