Chapitre 25

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Sans la dire merci, je me rue sur le docteur qui répète mon nom à haute voix.

- C'est moi Davis, je dis rapidement. Comment elles vont? Je m'empresse de demander.

- Vos deux petites filles et votre conjointe sont saines et sauves. Cependant, il commence tout de suite, me laissant pas le temps d'être soulagé, dû à leur venue prématurée, l'une des jumelles à été transportée à l'unité de soins intensifs néonatals à cause d'une dysplasie broncho-pulmonaire.

- C'est...c'est quoi ça? J'arrive à peine à demander, sentant mes muscles me lâcher graduellement.

Lentement, il m'explique en quoi consiste la maladie. Mais, je n'entends que détresse respiratoire et insufflation d'oxygène.

- Nathalie vous conduira à l'unité des soins intensifs, Il conclut en poussant légèrement l'infirmière vers moi.

- Mais, et Lisa? Est-elle au courant?

Si oui, je ne peux pas imaginer à quel point elle est désemparée.

- Où est-elle? Je veux la voir avant.

Elle a besoin de moi plus que jamais.

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Je sais que rentrée dans l'unité des soins intensifs néonatals peut être traumatisante pour les parents. Voir votre nouveau-né lié à autant de machine, alors qu'il vient d'arriver dans le monde est tout aussi traumatisant. Mais, vous devez y aller madame Roy. Ce sont des moments de la vie de votre enfant que vous manquez. Vous devez être présente peu importe la situation. C'est cela le travail d'une mère.

Je me retourne pour regarder Lisa. Ses yeux fixent la thérapeute, mais je suis certain qu'elle ne la voit pas.

- Ce n'est pas la thérapeute qui vous parle madame. C'est la mère de famille qui vous parle.

Lisa ne réagit pas. Elle presse néanmoins sa main dans la mienne. Je fais une légère pression sur la sienne pour la faire savoir que je suis là. Je ne bougerai pas.

- Vous ne comprenez pas.

Je me retourne pour la regarder. C'est la première fois en quatre jours qu'elle dit quelque chose à moi ou à n'importe qui d'autre.

Qu'est-ce qu'on est censé comprendre madame Roy? La thérapeute demande.

Tu m'en veux, n'est-ce pas? Elle me demande en se retournant elle aussi pour me faire face.

- Quoi? Non! Je m'empresse de répondre.

Elle ferme les yeux, dépose son autre main sur la mienne et respire un grand coup.

Davis, je sais à quel point tu m'aimes...mais je sais aussi que j'ai failli tuer nos enfants, et pour cela...

Ce connard qui textait en conduisant a failli tuer nos enfants amour. Pas toi!

Elle secoue vigoureusement la tête pour affirmer son désaccord. Elle me regarde avec les yeux remplis d'eau.

Tu ne comprends pas...vous avez vu, il ne comprend pas! Elle lâche au thérapeute.

Aidez-le à vous comprendre. Parce que je dois l'avouer, je ne comprends pas non plus! Cette dernière réplique.

Vous ne comprenez pas que si je n'étais pas quelqu'un d'égoïste, mes enfants...elle prend une pause avant de me faire face encore une fois. Nos enfants n'auraient pas vécu cela, elle continue. Je pouvais à peine conduire pour me rendre au bureau, pourtant, j'ai décidé de conduire six heures de route pour aller faire un procès à la compagnie de ton père. Tout cela parce que je déteste ton père misogyne et parce que...parce que...

Le troisième filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant