Elle se laissa tomber sur le divan, sereine mais troublée de la présence de Niall dans son salon à une heure aussi tardive. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que le jeune blond s'était discrètement emparé des doubles des clefs de la demeure de son amie. Il s'en voulait, mais il savait pertinemment qu'elle ne l'aurait jamais ouvert si il s'était rendu chez elle après ce qu'il s'était passé la semaine dernière.
- ll fallait que je te parle,lui dit le jeune irlandais, se levant du fauteuil.
- Cela ne pouvait pas attendre demain, je suis fatigué et qui plus est, j'ai passé une fin de soirée atroce.
Elle faisait allusion à la menace d'Harry. En y repensant, son sang ne fit qu'un tour et la moindre surface de sa peau se recouvra intensément d'une chair de poule inexpliquée. Elle se leva pour être à la même hauteur du jeune homme et remarqua dans ses yeux une étrange perception. Ils n'avaient pas besoin d'ouvrir la bouche pour se comprendre, ils étaient en symbiose constant, comme à chaque moment partagé ensemble. Le blond frôla son visage de ses doigts fins et raides de guitariste quand Aria fondit en larmes dans ses bras. Elle était à bout de force, tout cela en était trop pour elle. Elle aurait voulu partir sur une île lointaine, elle aurait pu faire tranquillement sa vie, sans besoins ni biens, juste danser à l'infini. Elle serra Niall de plus en plus fort, au bord de la crise, elle lâcha un soupir remplit de sanglots et ne dit plus rien durant un long moment.Le jeune homme, compatissant, se contenta de consoler son ami avec comme unique force ses bras et sa tendresse. Il ne l'avait jamais vu craquer auparavant. Aria était une personne forte, qui ne laissait jamais émerger ses émotions, mais ce soir, elle le pouvait, elle se le devait. Elles sont restés enfermées trop longtemps. Il se détacha d'elle et lui prit la main, l'emmenant vers le premier étage de la maison... Non, il n'était pas prés de partir de chez elle.
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Dans les couloirs de l'académie, le temps s'était comme figé. Elle resta immobile, prisonnière de ce monde en mouvement constant. Face à elle, le tableau d'affichage, là où se trouvaient les résultats des examens. Des filles venaient, regardaient leurs noms et espéraient de tous leurs êtres de voir un « reçu » prés de celui ci. Certaines soufflaient de soulagement, d'autres pleuraient parce qu'elle n'avait pas réussi. Dans l'Académie des Arts de Londres de cette année, 39 filles avaient réussis leurs examens, 10 avaient échoués, et seulement deux devaient repasser l'épreuve de repêchage... Aria était l'une de ces deux filles. Seule une sera accepté, l'autre verra son examen raté et devra immédiatement quitter l'académie. Mais ce n'était pas cela qui la bloquait intérieurement. Il était clairement indiqué qu'il fallait refaire une performance avec un élève de la section musique pour l'échange d'art obligatoire par l'académie et cet élève était marqué en gros prés de son nom. Son cœur s'accéléra d'un coup et explosa de rage, lorsque quelqu'un sortit tout haut ce qu’elle pensait bien bas.
- Je rêve, dites moi que c’est une blague !
Si seulement s’en était une. Inutile de se retourner, elle savait pertinemment qui était la personne qui éprouvait autant de colère qu’elle. Elle resta le regard posé sur le tableau essayant que croire qu'un miracle effacerait son nom de la feuille, ou que quelqu’un viendrait la sauver de ce cauchemar, mais rien à faire. Dieu était seulement clément avec les miséreux. Mais le destin ne s'arrêta pas là.
- Norris ! Styles ! Veuillez me suivre, si vous plait.
Mr. Hopkins, le professeur de danse d’Aria se trouvait prés de la porte de la salle. Doucement, elle s'y dirigea sans regarder derrière elle, sachant très bien qu’elle croiserait son regard à un moment donné. Mais le plus tard serait le mieux. Ils entrèrent tout deux dans la salle et le professeur leur ordonna de s'asseoir sur les chaises en face de lui. Il posa ses mains jointes sur le bureau et regarda son élève, fixement.
