Nina et Rimbaud.

71 9 6
                                    



Je la voulais, je la désirais.

Cet après-midi, j'ai voulus relire certains poèmes de ce cher Rimbaud.

« LUI - Ta poitrine sur ma poitrine,
Hein ? nous irions,
Ayant de l'air plein la narine,
Aux frais rayons

Du bon matin bleu, qui vous baigne
Du vin de jour ?...
Quand tout le bois frissonnant saigne
Muet d'amour »

Je nous imaginais entrain de nous rouler dans l'herbe, au beau milieu d'un paysage champêtre. Elle s'allongeait de façon sensuelle et je me mettais au dessus d'elle...

« De chaque branche, gouttes vertes,
Des bourgeons clairs,
On sent dans les choses ouvertes
Frémir des chairs :

Tu plongerais dans la luzerne
Ton blanc peignoir,
Rosant à l'air ce bleu qui cerne
Ton grand œil noir, »

Je pose un baiser sur ses jolies lèvres fines qui m'ont adressé un sourire. Je pose mon premier baiser au milieu de ce paysage bucolique.

« Amoureuse de la campagne,
Semant partout,
Comme une mousse de champagne,
Ton rire fou :

Riant à moi, brutal d'ivresse,
Qui te prendrais
Comme cela, - la belle tresse,
Oh ! - qui boirais »

Je caresse sa belle chevelure bouclée, elle me regarde dans les yeux, un regard qui pétillait de désir. Elle se mord la lèvre inférieure. Je l'embrasse de nouveau. Je sens ses lèvres effleurer les miennes, sa salive se mélanger à la mienne et sa langue qui touche la mienne. Au milieu de ce paysage champêtre.

« Ton goût de framboise et de fraise,
O chair de fleur !
Riant au vent vif qui te baise
Comme un voleur ;

Au rose, églantier qui t'embête
Aimablement :
Riant surtout, ô folle tête,
À ton amant !.... »

Je la regarde de nouveau avec de la tendresse et de l'envie dans les yeux. Elle pose ses deux mains autour de mon cou et me regarde avec gêne et envie. Je caresse son cou avec le bout des doigts. J'embrasse son cou.

« - Ta poitrine sur ma poitrine,
Mêlant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois !...

Puis, comme une petite morte,
Le cœur pâmé,
Tu me dirais que je te porte,
L'œil mi-fermé... »

Elle ferme les yeux et pousse un petit gémissement. Ma main se dirige vers sa petite poitrine et la caresse. Elle arbore un petit sourire discret. Je rougis. Je ne suis pas sûre de moi et cependant je caresse cette belle poitrine. Avec ce même sourire elle me demande de continuer.

« Je te porterais, palpitante,
Dans le sentier :
L'oiseau filerait son andante
Au Noisetier...

Je te parlerais dans ta bouche..
J'irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu'on couche,
Ivre du sang »

Toujours au milieu de ce beau paysage champêtre. Je retire délicatement le haut qu'elle porte. Je pose la main sur son sein gauche et le caresse avec le bout des doigts. Puis je dirige ma main vers sa jambe droite et la caresse avec sensualité. Elle pousse un autre gémissement.

« Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons rosés :
Et te parlant la langue franche - .....
Tiens !... - que tu sais...

Nos grands bois sentiraient la sève,
Et le soleil
Sablerait d'or fin leur grand rêve
Vert et vermeil »

Un vent doux et favorable lui donne la chair de poule. Je l'embrasse de nouveau pendant que ma main lui caresse la jambe droite, je monte jusqu'à sa cuisse. Elle ferme les yeux. Elle se mord la lèvre inférieure. Je soulève sa jupe.

« Le soir ?... Nous reprendrons la route
Blanche qui court
Flânant, comme un troupeau qui broute,
Tout à l'entour

Les bons vergers à l'herbe bleue,
Aux pommiers tors !
Comme on les sent tout une lieue
Leurs parfums forts ! »

Le soleil se couche. Je retire ma chemise. Avec sa main droite, elle caresse mon sein droit. Je prends cette main et je l'embrasse. Par la suite, je retire ma ceinture. Elle a toujours les yeux clos.

« Nous regagnerons le village
Au ciel mi-noir ;
Et ça sentira le laitage
Dans l'air du soir ;

Ca sentira l'étable, pleine
De fumiers chauds,
Pleine d'un lent rythme d'haleine,
Et de grands dos »

Le soleil était presque entièrement couché. Un brouillard commençait à se répandre dans ce beau paysage bucolique. Je retirai délicatement son soutient gorge. Sa belle petite poitrine était exposée. Je la couvris de doux baisers, de baisers passionnés. Ses gémissements se faisaient de plus en plus forts.

« Blanchissant sous quelque lumière ;
Et, tout là-bas,
Une vache fientera, fière,
À chaque pas...

- Les lunettes de la grand-mère
Et son nez long
Dans son missel ; le pot de bière
Cerclé de plomb, »

Je pouvais sentir son cœur qui battait à la chamade. Elle pouvait sentir mon corps trembler. Avec l'index et le majeur de la main droite je caressai son sexe. Elle remit ses bras autour de mon cou, ouvrit les jambes et les plaça autour de ma taille. Le son des gémissements résonnait comme une musique au milieu de ce beau paysage champêtre.

« Moussant entre les larges pipes
Qui, crânement,
Fument : les effroyables lippes
Qui, tout fumant,

Happent le jambon aux fourchettes
Tant, tant et plus :
Le feu qui claire les couchettes
Et les bahuts : »

Nous étions perdus au milieu de ce brouillard. Après avoir caressé son sexe je décidai de retirer sa culotte. Les yeux fermés, la bouche entrouverte, elle s'adonna complètement à moi. Sa culotte était humide. Elle était à présent à moitié nue, au milieu de ce beau paysage de nature et de brouillard.

« Les fesses luisantes et grasses
Du gros enfant
Qui fourre, à genoux, dans les tasses,
Son museau blanc

Frôlé par un mufle qui gronde
D'un ton gentil,
Et pourlèche la face ronde
Du cher petit..... »

Je la pénétrais avec mon index et mon majeur. Elle ouvrit les yeux, me regarda avec passion, ce regard magique qui m'excitait. Elle serra ses jambes qui étaient autour de mon bassin, ensuite elle ouvrit ma braguette et glissa sa main délicate sur mon sexe. Je tremblais, comme ces feuilles qui tremblaient à cause du vent.

« Que de choses verrons-nous, chère,
Dans ces taudis,
Quand la flamme illumine, claire,
Les carreaux gris !...

- Puis, petite et toute nichée,
Dans les lilas
Noirs et frais : la vitre cachée,
Qui rit là-bas.... »

Je bougeai mes doigts à l'intérieur d'elle, elle bougeait sa main à l'intérieur de ma culotte. Des mouvements de va et vient. Elle avait les yeux clos et les lèvres entrouvertes, elle gémissait de plaisir, j'arriverais à la faire hurler. Elle commença au bout d'un instant à arborer ce sourire. Ce sourire qui annonçait l'arrivé du plaisir.

« Tu viendras, tu viendras, je t'aime !
Ce sera beau.
Tu viendras, n'est-ce pas, et même...

Elle - Et mon bureau ? »

Elle m'embrassa. Elle commença à trembler, la gorge déployée et la tête en arrière elle hurla de plaisir. Je sentis cette chaleur s'emparer de tout mon corps et me monter à la tête pour m'enivrer. Je me mis à trembler. Nous hurlions de plaisir, elle, au milieu de ce paysage bucolique et champêtre.

Muse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant