Elle était hésitante au moment d'entrer dans l'immeuble. Elle scruta les alentours en avançant à pas de tortue, la tête baissée et toujours hésitante. Elle se tourna et vit la petite synagogue juste devant l'immeuble, elle afficha un petit sourire émerveillée devant la beauté du bâtiment. Je lui pris la main et ensemble nous montâmes les marches jusqu'au deuxième étage, je pense qu'elle devait avoir le vertige, elle se blottissait contre moi pour éviter de regarder par terre. Au deuxième étage : trois appartements, le mien était le troisième au fond du couloir.
Nous entrâmes main dans la main.
Elle posa le gâteau qu'elle avait dans les mains sur la table de la cuisine. Elle scruta les lieux, je lui fis la petite visite guidée, elle trouva mon appartement charment. Elle voulait surtout demeurer dans le balcon. Je l'entrainais d'abord dans la chambre à coucher où je la couvris de petits baisers partout.
Nous nous allongeâmes sur le lit, je la déshabillai doucement, elle se mordit la lèvre inférieure et nous fîmes l'amour. Elle avait cette tendance à poser ses mains autour de mon cou et à me caresser doucement les cheveux au moment ou je m'allongeai à côté d'elle exténué pour embrasser encore une fois son cou. Nous nous regardâmes, elle me caressa la joue, j'embrassai sa main et après cet excès de tendresse elle se leva, mit ma chemise et se dirigea vers le balcon.
Je la rejoignis, je posai mes mains autour de sa taille. Elle ne quitta pas la synagogue des yeux tant le bâtiment l'impressionnait, je caressai ses cheveux. J'adorai ses cheveux qui sentaient si bon, qui sentaient l'huile de citron et le jasmin, le jasmin, l'une des raisons qui me poussaient à rester dans ce pays. Ses cheveux étaient longs, ils lui arrivaient jusqu'aux reins et descendaient telle une cascade sur ses épaules, ils étaient rebelles, brillants, noirs et ondulées et pourtant elle n'en prenait pas beaucoup soin.
Nous restâmes ainsi, à contempler le paysage, la plage à droite, le centre commercial à gauche et juste devant la belle synagogue qui avait fermé ses portes depuis des lustres. Au moment de fouiller ses cheveux à ma grande surprise je trouvai des pétales de jasmin éparpillés ça et là.
VOUS LISEZ
Muse.
PoetryUn jour en venant au lycée, j'ai croisé son regard...et depuis elle est devenue ma muse.