02. Cauchemars en série

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Bonjour !
Je dédicace ce chapitre à fuyu-san et Marionnette03 mes deux plus fidèles lectrices !
Bonne lecture !

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- C'est dans six jours.

Sa voix était neutre, sans émotions et plus grave que la normal. Son regard était vide et, si l'on éteignait les lumières, je suis sûre que l'on se serrait cru dans un film d'horreur. Le genre de film d'horreur à suspens où l'atmosphère est si horrible qu'au final on ne dort pas de la nuit. Le truc ultra, méga flippant. Je frissonnai et tonnai :

- Arrête Natacha !

- C'est dans six jours, répéta ma sœur assise sur le lit double à mes côtés.

- Natacha j'ai dit : STOP ! Tu es sourde ou quoi ?

Non, elle n'était pas sourde. Le sourire cruel qui orna ses lèvres roses le prouva silencieusement.

- C'est dans six jours !

Elle se releva d'un bon en repoussant la couverture et se mit, à quatre pattes sur le lit, à avancer vers moi comme le ferait un prédateur. Même si elle jouait la comédie, il fallait dire qu'elle semblait avoir un talent caché pour le théâtre tellement ça faisait vrai.

- C'est dans six jours, dans six jours la rentrée, finit-elle par murmurer d'un ton terrifiant.

Puis elle fit mine de se suicider avec un couteau avant de retomber à plat ventre sur le lit, faisant la morte. Ça ne me fit absolument pas rire. J'étais même très énervée.

- Mais tu veux ma mort ? Tu n'es pas un compte à rebours ! Et arrête de prononcer le mot " rentrée " ! m'insurgeais-je. 

Elle avait réussi à me stresser comme jamais.

- C'était une blague pour te détendre, tu étais toute crispé là, m'expliqua-t-elle.

- Hahaha, tu m'as bien détendue, ironisais-je. Et qu'entends-tu par " crispée ".

- Bah tu étais comme ça.

Et pour m'imiter, elle s'assit sur le lit en remettant les couvertures sur elle. Puis elle regarda un point invisible, contracta la mâchoire et agrippa les draps en les serrant si fort qu'on aurait cru qu'elle voulait les déchirer.

- Impossible, dis-je en grimaçant,  je n'étais pas comme ça.

- Oh que si, rigola-t-elle. On aurait dit un robot.

Je soupirais d'exaspération avant de mettre en place le polochon. Je sais que parler de polochon est étrange alors je vais vous expliquer.

Ma sœur et moi dormions ensemble dans un lit deux place. Jusque là, je suis sûre que vous me suivez et que vous vous dites " Mais qu'est-ce que le polochon a à voir là-dedans ? " Et bien c'est très simple :  le surnom de ma sœur est Natacha-la-fille-qui-bouge-plus-que-n'importe-qui-en-dormant. Vous avez compris maintenant ? Je suis sûre que non parce que c'est toujours impossible à comprendre.

Donc, j'en reviens à mon explication, pour éviter de me prendre des coups de pieds par-ci et des coups de poings par-là, je mettais soigneusement, et tout les soirs, un polochon entre nous deux pour délimiter son territoire de mon territoire. Ça marchait....à moitié. En même temps qu'est-ce qu'un polochon pourrait faire face à Natacha Potier, je vous le demande.

Comme dans un ShojoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant