Chapitre 11

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Cela faisait déjà longtemps que j'exerçais ce métier. Je ne m'en lassait plus. Mais mon patron ne m'envoyait que des remplaçants chaque jour.
Je n'en voulais pas de ces personnes. C'est ma charge d'éliminer des gens. C'est moi seul qui suis la plus grande des tueuses et moi seule qui choisis le destin de vie ou de mort des personnes. Je m'en fous de l'âge que je devrais avoir car dans ce corps, je suis immortelle !
Il n'avait pas l'air de le comprendre le vieux barbu qu'était mon patron. Ah ça non !
Mais, je ne savais pas comment lui dire. J'avais tout essayé ! Faire peur à mes congénaires supposés me remplacer ou encore les laisser plantés là, en faisant semblant de les ignorer. Ils repartaient alors, déçus et disparaissaient à jamais. J'étais toujours autant fière de moi mais je n'avais pas que ça à faire : il fallait que j'aille tuer des gens, moi !

Un jour, au bout du 200ème remplaçant ( je j'envoyai balader super facilement) mon patron s'énerva et vînt me voir en personne. Cela n'était pas autorisé mais il s'en foutait complètement.
C'était un homme d'environ 150 ans. Je sais, c'est vieux mais c'est pas de ma faute si il avait autant de ride ! Il avait une barbe de 30 centimètre, qu'il n'arrêtait pas de toucher. Il était dans une tenue blanche, comme une robe de nuit. Il ne portait pas de chaussures et pourtant il avait des pieds propre comme ceux des nouveaux nés. Son visage portait la marque de l'agacement que je provoquais sur lui. Il me pointa du doigt avant de me dire énervé :
- Je ne sais pas à quoi tu joues, mais ça ne durera pas très longtemps !
- Moi, je joue à la mort, enfin, c'est mon travail !
- Je sais très bien que c'est ton boulot, mais un jour il faut quitter son poste et le laisser à quelqu'un d'autre mademoiselle Mort !
- Ah non, j'aime trop mon métier pour le quitter !
- Non ! Avant toi il y avait quelqu'un, il a quitté son bureau pour te le laisser alors maintenant c'est à toi de partir.
- Mais je ne veux pas partir non d'une veine déchirée !
- Je suis heureux que votre travail vous plaise autant mais il y a une fin à tout !
- Jamais vous m'entendez ! Jamais je ne partirai !
- Bon, très bien, je vous fais une faveur : choisissez celui qui vous succédera !
- Personne ne prendra ma place ! Vous êtes bouchés ou c'est l'âge qui vous rend sourd ?!
- Bon, et bien vous l'avez voulu. Demain, il y aura un jeune homme qui va se présenter à votre bureau. Vous vous lèverai et lui laisserai la place sinon vous aurez à faire à moi !
Et il partit comme une flèche sans se retourner. Moi, je ronchonnais dans mon coin.  Je me fichais royalement de ses menaces, au vieux débris ! Ma colère pris alors le dessus et je ne contrôlais plus rien. Nada !
Dès qu'une personne apparaissait devant moi comme pour me demander de ne pas le laisser mourir, je ne réfléchissais même plus des conséquences de mon acte et me fichais de savoir si la personne devant était un enfant ou un adulte. Je les tuais tous un par un. Du sang et de la haine. Mon corps n'était fait que de ça. Je savais très bien que ce que je faisais énervé encore plus mon patron. C'était ça qui me donnait l'envie de continuer mes conneries !
Dans une seule journée, il y avait plus de 335 personnes mortes en Europe. Je m'étais bien défoulée ! On pourrait croire à une nouvelle maladie contagieuse, mais non, ça n'était que la colère de Mort ...

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Merci de suivre mon histoire !
Je m'excuse comme à chaque fois pour les fautes que j'aurais oublié...

la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant