Chapitre 13, Le bonheur ne dur qu'un temps

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Elle était là, allongée nue sous un drap qui couvrait son entre jambe. Elle dormait paisiblement, pendant que je prenais plaisir à dessiner ses formes du bout des doigts. Mes mains glissaient sur sa peau halée, caressant ses muscles fermes et sa poitrine légère. Plus aucune question ne taraudaient mon esprit. L'instant présent n'était que bonheur et sa présence m'était devenue essentielle. Mon monde ne tournait plus qu'autour du sien. Je ne pensais à rien quand elle était là et quand elle n'était pas là, je regardais inlassablement des photos d'elle ou de nous, souriant à l'idée de la retrouver bientôt.

Nous sortions beaucoup, comme le font tous les amoureux. Cinéma, exposés, restaurant. Ces choses qui comblent le temps et aiguisent l'esprit. Et quand nous ne sortions pas, nous faisions l'amour ou regardait des séries tout en mangeant des tablettes entière de chocolat. Parfois on mettait des dessins animés et parlait de jeux vidéos et manga. Nos imaginaire se rejoignaient avec plaisir et nous retombions en enfance le temps d'un instant. De temps en temps nous nous mélangions à la société, participant à des soirées ou des diners entre amis. Nous mettions nos plus beaux vêtements et main dans la main, nous allions affronter le monde. J'aimais lui piquer ses habits, car tout ce qui était à elle était à moi. Nous avions les même mensuration des pieds à la tête et grâce à elle, j'appris à avoir un peu plus de gout.

Il nous arrivait de se fâcher. Mais jamais trop. J'avais parfois peur de ne pas lui suffire ou que les hommes lui manquent. Alors elle me prenait dans ses bras et me promettait que il n'y avait que moi. Et je la croyais. Car son esprit semblait sincère et notre amour, véritable. Elle de son côté, n'avait peur de rien. Ou si elle avait peur, elle ne m'en fit jamais part.
Je n'avais aucun désir de la tromper, malgré mon besoin prégnant de vouloir toujours plaire. Je lui restais fidèle, me contentant de faire la belle en société, ce qui suffisait à nourrir mon égaux.
Notre amour était parfaitement imparfait, ainsi, Stella faisait mon bonheur.

Malgré ça, les semaines passaient et la date butoir de son départ arrivait pas à pas. Nous nous efforcions de ne pas y penser et de ne surtout pas en parler, même si parfois avant la nuit, je lisais une lueur de tristesse au fond de ses yeux. Mais nous continuions à vivre, comme si demain n'avait pas de fin. J'avais confiance en nous, qu'importe de quoi le jour suivant serait fait.
Mais il y eu pourtant une fois, ou le doute s'installa bel et bien.

C'était une soir d'Avril. Nous étions en afterwork avec mon amie Kamilia, qui avait ramené quelques copines à elle. Dans un bar à cocktail, on sirota bon nombre de verres jusqu'à atteindre l'ivresse.

C'était la première fois qu'avec Stella nous passions une soirée en compagnie de lesbiennes. Une de ces filles s'appelait Kate. Stéréotype de la lesbienne androgyne, elle avait de grands yeux bleus, des traits fin et des cheveux noir très court. Elle portait une grosse ceinture Diesel et un jean trop bas, qui laissait apparaitre son caleçon Calvin Klein couleur vert fluo. Son t-shirt rose en V, attirait encore plus l'oeil sur elle, sans parler du fait qu'elle ne portait même pas de soutien gorge. Je n'aimais guère ce genre de fille, mais je ne fis pas trop attention à elle au long de cette soirée. C'est pourtant sa présence qui secoua mon couple.

Après avoir convenu que le lendemain nous irions toutes ensemble à la foire du Trône, on rentra se coucher:

- C'était sympa cette soirée! T'as vu comment Kate on aurait dit un vrai bonhomme ! J'avais une petite tendance à la critique facile

- Oui c'était sympa! Moi j'aime bien son style. J'ai trouvé qu'elle avait un très beau visage. Sa remarque spontanée me laissa perplexe. Cette fille n'avait tellement rien à voir avec moi que je ne savais même plus si je devais être jalouse ou foutiste.

- T'es serieuse??? Tu pourrais sortir avec elle ?? Ma question était plus tintée d'étonnement que de rage. "Non mais c'est une blague, première soirée qu'on fait avec des lesbiennes et il faut qu'elle en trouve une jolie"

- Ba j'en sais rien je me pose pas la question. Elle est trop masculine, mais elle a un beau visage, c'est tout. Trop fatiguée et étonnée pour faire un scandale, je renonçai à relever sa remarque. Ce soir là je me couchai en songeant à la journée qui m'attendait ou je devrai garder l'oeil ouvert.
Tout en m'endormant, mes pensées s'entrelacèrent dans un puits sans fond de questions qui se demandèrent pourquoi Stella m'avait choisi si elle était capable d'aimer ce type de fille et surtout appréciait-elle réellement les femmes si elle pouvait trouver belle une fille aussi masculine. Soucieuse, je finis par trouve le sommeil, songeant que les longs fleuves tranquille ne durent jamais qu'un temps.



* Petit chapitre qui j'espère vous a plu! La suite à suivre dans la semaine. Merci à tous pour votre lecture! *

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