𝘰𝘯𝘦 𝘴𝘩𝘰𝘵 │𝐫𝐨𝐨𝐭𝐬

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Pas un seul simple je t'aime n'apparaissant. Une solitude incomparable qui emprisonne vulgairement le cœur dans ses immenses racines. Ces immenses racines oui, celles même qui rattachent grotesquement à cette vie que l'on ne désire pas vivre et même si la volonté de vouloir s'en échapper est plus forte que tout elle nous ramènera toujours à elle pour nous achever un peu plus.

Pas un simple je t'aime prononcé. Une faille gigantesque fendant le cœur et le brisant en sa commissure le brise tel un simple éclat de verre, de porcelaine pourtant bien taillé. Inexorablement irréparable, elle essayait. Avec lui. C'était ce long silence qui lui laissait tant apprécier le bruit de sa souffrance quand lui-même ne lui disait pas par mégarde. Que le matin, aucun mot doux n'était dit.

Pas un simple je t'aime pensé. Et l'idée même ne parvenant pas à être ressentie, un sentiment incontestablement inutile, et comme tout s'envole dans une fumée plus agile que les autres, les grandes ailes noires de l'avenir les pousseraient bien vite à l'exutoire.

Car le ciel n'offre pas toujours sa bénédiction, le rejoindre est chose courante mais le quiter est bien irrémédiable, car l'enfer est cette terre qui emprisonne vulgairement ses habitants comme étant ce simple bétail prêt à se faire dévorer par les entrailles de la vie.

Pas un simple je t'aime existant. Le dernier emprisonné au bord de ses lèvres ne daignant vouloir en franchir le seuil. Le rêve d'un jour pouvoir l'entendre avait été oublié dans les méandres. L'allégresse d'autre fois résonnant comme une mélodie simplement jouée. Quelques notes de piano apaisantes comme elle. Elle qui hurlait désormais.

Un dernier je t'aime pourtant exagéré. Car demain serait le grand jour et que laisser ainsi ces deux âmes s'aimant ne pouvait être possible. Ca ne pouvait l'être car la peur les rejoignait, car le calme ne l'apaisait guère, car seule cette douce chaleur lui faisait tout oublier. Car seul lui, savait ainsi lui faire rappeler, qu'un jour ils s'étaient aimé comme aujourd'hui, qu'un jour ils s'étaient haïs comme hier. Mais qu'aucun jour ils ne pouvaient vivre sans l'autre pour ne pas sombrer, pour ne pas mourir plus vite que ce qui était possible.

Une note plus forte, la dernière. Rebondissant atrocement sur la touche d'ivoire. Martyrisé, pourtant. Et hurlant toujours. Car parfois, hurler, c'est extérioriser sa joie. C'est aussi extérioriser sa haine et sa passion. Mais c'est surtout montrer à l'autre qu'on est là, auprès de lui, prêt à tout pour lui.

Mais c'est uniquement quand les racines ne sont plus aussi présentes que les nuages qui ornent le ciel que l'on remarque que ces choses insignifiantes remplissent rapidement une vie. C'est quand l'on remarque que le besoin constant de l'autre, c'est être à sa merci, être abandonné à lui, que l'on peut voir ces trois étapes qui font d'un rien une exception. Dans l'ordre, la haine puis le charnelle avant l'amour. Une fois la dernière note jouée les autres ne sont plus utiles et les effacer ne demande que peu de temps. Peu de temps, avant que l'âme ne matraque les songes pour envahir l'endorphine et laisser en proie l'agréable grâce d'un acte.

Un dernier je t'aime maladroitement représenté. Car un simple baiser ne parvint pas toujours à calmer irrémédiablement, aller plus loin est parfois nécessaire, et si parfois une simple étreinte ne suffit plus. C'est que l'âme tourmentée ne peux parvenir à être apaisé qu'en succombant au pêché.

Une unique parole. Celle qui change tout et qui accable. Rien que son nom en soit. Celui qui avait implanté ses racines pour mêler sa vie à la sienne, pour l'emprisonner de sa propre dépendance.

- Livaï...


Le petit mot de fin de So-Chan !

Bon... Ce texte est assez vieux, et avec son quadruple sens je comprends s'il a pût vous ennuyer ! Mais, ce n'était pas le but ! XD

S'il y a des avis je suis preneuse ! Toute les critiques constructives seront prises en comptes !

Voilà, si tu es encore vivant(e), je te propose d'aller lire un autre de mes textes, si du moins tu en as envie !

𝐑𝐄𝐂𝐔𝐄𝐈𝐋 𝐃𝐄 𝐓𝐄𝐗𝐓𝐄𝐒 ║ 𝘭. 𝘢𝘤𝘬𝘦𝘳𝘮𝘢𝘯𝘯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant