𝘰𝘯𝘦 𝘴𝘩𝘰𝘵 │𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐦𝐨𝐫𝐨𝐬𝐞

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Corps complètement avachi ;

Vie abandonnée bien loin.

Âme putréfiée en détresse.

Amas de souffrance horriblement délaissé, rejetant sa haine dans une immondice plus grande encore. Crachant son dégoût abject dans l'abondance constante de travail acharné horriblement éprouvé.

Son souffle qui s'étouffait toujours ;

Rien d'autre de mieux que d'éprouver son existence immuable et dénuée de sens. La subir. Inlassablement. Toujours trop floue et sans répit.

L'image de la douce pâleur laiteuse de son délicat visage éreinté demeurait emplir cette pièce éclairée par ces cieux inexorablement trop blafards.

Bleu teinté de gris, de cette blancheur vaporeuse qui heurtait son visage endormi.

Son corps qui ne se mouvait plus, étalé comme les feuilles d'automne sur ce sol, souillé comme lui de cette terre trop atroce.

Son odeur laissée sur l'oreiller.

Délicate, fruitée.

Et pourtant si loin de lui. Cette solitude dépendante qui arrachait le cœur de ce voile forgé qu'étaient ses songes. Car elle n'était pas là.

Le croassement sinistre que laissait le corbeau derrière lui résonnait en lui comme un rappel à l'ordre qui l'achevait dans la grotesque léthargie dans laquelle il demeurait plongé.

Mais son cœur était incontestablement bien préservé. Gardé au chaud le temps d'un hiver. Un hiver qui avait manqué de le briser.

Comme un goût acide qui hante sa lucidité.

Le silence est lourd, tout autant que ces paroles qu'on refuse souvent d'entendre. Celle qui brisent l'âme et qui l'achèvent en une seconde, le temps d'une parole infime, d'un mot, d'un désaccord, d'un désir infantile.

Sa silhouette passant le long du paysage.

Sa douce odeur hantant la pièce.

Son sourire qui puait l'infamie, le sien la délicatesse.

Celui qu'il voulait voir, maintenant. Ce corps qu'il voulait serrer contre son torse, emprisonner son âme et à qui il voulait laisser son cœur.

Ce qu'elle disait ; ce qu'elle faisait ; ce à quoi elle songeait en son absence. Pendant qu'il devinait sa voix suave parler à un autre que lui.

Il la pensait loin de lui, oppressée de son cœur et de son corps, de son âme muette, de ses yeux profondément ; profondément hagards. L'air immuable des premiers jours.

Il se sentait seul et en même temps en sa compagnie. Troublé, enivré par l'agréable et douce chaleur apaisante de son parfum si présent. Comme si sa présence était là.

Caporal ayant été si longtemps seul, à mourir inconsciemment. Si habitué à n'être que lui. Seulement lui. Personne d'autre. A prendre lui-même soin de lui.

Caporal qui ne désirait plus qu'un rêve lointain déjà exaucé.

Sa présence.

Alangui, paupière closent. Au milieu des papiers. Avachi sur ce bureau de bois verni et usé par le temps. Le dos courbé qui détruisait les os.

Une main passant dessus, détruisant l'onirique. La plume détrempée d'encre, se noyant dans sa noirceur recouvrant la page vierge.

Au creux de ses bras, Morphée les bercera. Enfermé et menotté à cette réalité irréellement irréfutable.

Âme-sœurs recroquevillées chacun de leur côté avant de se perdre en se retrouvant.

-Livaï... Réveille-toi. Tu fais un cauchemar.

Le dénommé se réveilla dans un sursaut. Les yeux perdus contre la silhouette frêle et fluette de cette femme, celle qu'il devait à tout prix protéger. Celle même qui gardait son cœur en lieu sûr.

Sûrement le rêve de ne jamais l'avoir connu et d'être incontestablement seul lui était encore parvenu.

Celle qui en face de lui demeurait apprêtée de la tenue réglementaire des bataillons, des ailes de la liberté, et il donnerait tout pour que les ailes ne l'emportent jamais. Pour elle. Il nourrissait cette haine, envers lui et contre tous. Cette haine qui lui disait qu'il ne devait rien faire de mal à cette femme. Cette personne qui était tout pour lui. Celle qui le canalisait, celle qui l'apaisait.

S'il venait à la perdre. Le supporterait-il seulement. De vivre sans elle. De dormir sans ses bras. D'agoniser sans la froideur de sa peau qui contrastait avec la sienne ardente à son contact.

Long cheveux brun au reflet acajou, yeux verrons extrêmement maquillés dans lesquels le Caporal se perdit pour longtemps en un instant.

Ses pupilles tremblaient et il la regardait, sans un mot, sans une parole. Même une maladroite. Tandis qu'elle, elle se mit à sa hauteur, s'asseyant contre ses cuisses pour qui elle paraissait ne rien être.

Ses fins bras entourant son corps, l'obligeant à se droguer de son odeur, sa tête délicatement déposée au creux son cou. Son étreinte fortement resserrée et ce petit sourire qu'elle lui affichait.

-Calme toi maintenant c'est bon.


Le petit mot de fin de So-Chan !

Que dire ... ? J'ai voulu tester un style un peu différent, eeet, j'en suis franchement pas convaincue ! Mais je vous le poste quand même car on sait jamais que vous aimiez par le plus grand des hasards !

J'attends ouvertement les critiques pour essayer de m'améliorer et savoir si vous désireriez d'autres textes comme celui-ci ou si vous voudriez que je ne fasse plus jamais quoi que ce soit dans ce genre, ce que je pourrais facilement comprendre ! :'D

Je ne pense pas que ça saute directement aux yeux, mais, ce texte parle de la mère de Livaï, celui ci devenant un peu dément, la voyant dans l'image d'une autre femme pour sa douceur, enfin... Ça reste une interprétation, vous voyez ça comme vous voulez après, mais c'était mon idée de base quand j'avais écris ce ficlet ! XD

Normalement tout a été corrigé sauf la note de fin que vous êtes entrain de lire ! Et avec les problèmes que j'ai eu avec mes correctrices, je peux vous dire qu'attendre deux voir trois mois pour poster rien qu'un texte devenait assez... chiant, oui je crois que c'est le mot exact !

Certains textes seront en anglais, j'espère vous les poster rapidement ! Par contre ils ne seront pas corrigés pour l'instant !

Voilààà, je crois que c'est tout ! Je te laisse reprendre tes activités si tu as été assez folle ( fou ) pour lire jusqu'ici !

𝐑𝐄𝐂𝐔𝐄𝐈𝐋 𝐃𝐄 𝐓𝐄𝐗𝐓𝐄𝐒 ║ 𝘭. 𝘢𝘤𝘬𝘦𝘳𝘮𝘢𝘯𝘯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant