Lorsque le silence apparait, traçant son chemin dans la nuit sombre, un voile obscur m'envahit.
Il m'assome de toutes parts, me mettant au sol et frappant encore et encore.Il fait surgir des émotions que je pensais enfouies au fond de moi même, des émotions qui jamais ne ressortiraient de leurs bas tréfonds.
Il me fait replonger dans cette mélancolie maladive, ce spleen violent, cette noirceur dangereuse.
Il me rappelle que je suis humaine mais morte au fond de mon être, et que déjà, mon âme m'a quittée depuis bien longtemps. Ma chair n'est plus qu'une enveloppe physique de cet état si désordonné dans lequel il me pousse.Je m'abandonne dans ses bras et il me berce jusqu'à ce que je me noie dans les larmes qu'il me fait versé.