ShadowLord

Chapitre 3 : Il est l'heure, de se nommer...

Après être arrivé dans la salle à manger au bout du couloir, il s'assied sur l'une des deux chaises qui se trouvait autour de la table carré, mais c'est à ce moment précis, qu'il remarqua que l'air de la pièce était anormale, différente, mystérieuse.

Elle était chargée d'une odeur inexistante pour le nez du jeune homme, piquante et douce à la fois,  naturelle et modifiée en même temps. Il cru un moment que c'était son cerveau qui lui jouait des tours, mais effectivement, les aromes venaient bel et bien des murs de la maison entière. A force d'écraser des plantes pour concocter des remèdes, le bois des murs de la maison c'était imprégné de ces odeur naturelles, pour au final, former une odeur unique.

Le jeune homme compris que ce parfum était tellement mystique, que le simple fait de donner des adjectifs pour le décrire, était une insulte envers l'arôme divin.

Au moment où Maria se dirigea dans la cuisine, la porte d'une autre chambre s'ouvrit et une voix mélodieuse en sortie :

- Maman, il est réveillé ?

Maria se retourna gracieusement pour lui répondre gentiment :

- Oui mon trésor, mais sois sage avec lui, il vient de se réveiller.
- D'accord !

Comme un petit chien excité, le petit Charle s'empressa de s'asseoir juste à coté de l'étranger, et le regarda avec innocence.

Il portait une tunique bien cousue, ainsi qu'un pantalon de paysan. Il avait des taches de rousseur au niveau des joues, la tete ronde, des yeux marrons clairs, et des cheveux d'un blond resplendissant, comme ceux de sa mère. L'étranger, un peu gené par le regard globuleux de l'enfant, commenca la conversation :

- Alors c'est toi, le petit Charle ?
- Oui Monsieur, je m'appelle Charle ! Mais vous êtes qui ? Et d'où vous venez ?
- Charle !

La voix douce de Maria, avait fait place à une voix plus autoritaire et mature. Il était évident que, comme l'étranger, Maria était genée qu'un de ses patient se fasse harceler par un enfant, le sien qui plus est.
Cela dit, la gêne de l'étranger fut vite remplacée par de la sympathie envers le garconnet. Meme si il était avide de curiositée, cela restait un enfant :

- Désolé Charle, mais je ne me souviens de rien...pas même de mon nom.
- Excusez-le, dit alors Maria depuis la cuisine, il est du genre curieux.

Charle pris un air inquiet, et ses yeux globuleux commencèrent à devenir humides.

- Ne vous inquiétez pas Maria, il n'a rien fait de mal, et puis c'est bien à son âge de vouloir apprendre.

Il taquina Charle en lui faisant un petit clin d'œil et en donnant un léger coup de coude a son bras gauche, le garçon répliqua aussitôt, avec un air taquin, et les deux amis rièrent comme deux enfants.

Maria était revenue avec un bol en bois, remplis d'une soupe de couleur marron, quelques légumes y flottaient et l'odeur était pimentée.
Alors qu'il commencait son plat, Maria expliqua à Charle le nom de la maladie de l'étranger.

- Et tu n'a pas de plante qui puisse guérir de l'amésie ?

- Amnésie Charle, ca se prononce am-né-sie, et...(Elle prit un temps de pause pour réfléchir à ce qu'elle allait dire.)
- Et je ne sais pas, je n'ai jamais eu affaire à ce genre de malade mon poussin.
- Zut, vous en faites pas Monsieur ! Je vous ramènerais une plante qui puisse vous ramener la mémoire, car je serais le plus grand herboriste du monde !

Il se mit debout sur sa chaise pour donner plus d'affirmation a ses paroles.

- Et je te souhaite bonne chance sur la route de l'herborisme mon petit Charle, répondit l'étranger entre deux cuillères de soupe épicée.