«Un placard à balais! Quelle héroïque jeune fille!» dit-il dans un autre rire jaune.
Je rageais, j'étais prise au piège: il barrait l'escalier devant moi. Marie se tenait à côté de lui, immobile, les yeux rougis. Elle fuyait mon regard. Ma lèvre inférieure commençait à trembler, jamais je ne l'avais vue aussi désappointée.
«Maman!» sanglotais-je.
Quant à lui, c'était un homme pâle, incroyablement blanc. Il était habillé tout de noir et dépassait largement ma mère de taille. Il n'était pas imposant dans sa carrure mais ses yeux, noirs ébène, vous ordonnaient l'angoisse.
«Regarde donc ta pauvre mère en haillons. Les yeux bouffis par les pleurs, par la peur.»
«Qu'avez-vous fait, monstre!» hurlais-je, hors de moi.
Et d'une voix calme et posée il répondit:
«Je ne fais que mon travail.»
Décontenancée par cette explication, les mots se perdirent dans mon esprit.
«Ne me reconnais-tu donc pas?»
Ce sourire presque irréel, narquois. Accroché au visage de cet homme. Qui n'avait de vampirique non seulement le teint mais aussi les vêtements. Le souvenir était flou mais il existait.
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La fin du destin
Acción« La peur naquit au creux de mon ventre, comme une petite boule parasite qui m'instiguait à ne plus bouger, mais il ne fallut que quelques millièmes de seconde pour que je pousse la grande porte et pénètre le gouffre sombre et mystérieux de ces esca...