Quelques mois plus tôt :
Toutes les questions ont une réponse.
Bien sûr, cette affirmation est aussi vraie que le théorème dans lequel on explique que dans un triangle ABC rectangle en A, BC²=AB²+AC². Certaines questions sont mathématiques, d'autres philosophiques. Certaines questions ont plusieurs réponses, d'autre n'ont pas encore trouvées la leur. On réponds "c'est le destin" à certaines questions trop complètes, mais certaines autres, comme des résolutions d'exercice ne peuvent se contenter d'une réponse aussi simple : la bulle violette ornant ma feuille de contrôle d'économie me l'a bien fait comprendre. Je ne me laisserais plus avoir par les pièges posés par mon professeur. Alors, pour obtenir la réponse, je dois réfléchir. Et dieu sait que la réflexion n'est pas ce pourquoi mon cerveau à été programmé.
La tête plongée dans mes cours, je balance énergiquement ma jambe au rythme de la musique qui parvient de mes écouteurs. Je n'ai jamais aimer étudier, et si mon copain n'était pas dans cette fac, je pense que mes études seraient depuis longtemps tombées à l'eau. Mais je ne peux me permettre de quitter la fac sous peine de ne plus pouvoir le voir. Le problème, c'est que pour rester dans cette fac, il faut avoir un bon niveau, donc du travail.
Je soupire une énième fois, ne comprenant toujours pas le cour d'économie à la cinquième relecture. Je me laisse rouler sur le côté, la tête confortablement installée sur les oreillers. J'ai tant envie d'une pause... Je me frappe intérieurement. Mais je dois travailler si je veux voir mon petit ami.
Je déverrouille l'écran de mon portable pour l'appeler, comme à chaque fois que j'ai un problème. Seulement, je me rends compte que j'ai un message de sa part.
De : Ray le magnifique ❤
Viens ce soir à l'oiseau d'argent, je te retrouve vers 20h :)Je souris niaisement à son message. Au diable les cours d'économie, Rayan est bien plus important, et ce à 3,2x10⁴³ ! Je réponds positif et regarde l'heure : 18h32. Juste le temps de me laver et trouver une tenue adaptée. Je me déshabille en vitesse, et plonge dans la douche.
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C'est à dix-neuf heures cinquante-deux que je me présente devant le café. Quelques mètres plus loin, il se tient debout comme un roi, mais au défaut d'être bien plus charmant, séduisant et musclé. En clair, il n'avait du roi que l'attitude. Sa beauté, elle, venait de Grèce. Le belle Apollon ne m'avais pas encore remarqué, mais n'allait pas tarder à le faire. Qui pourrait ignorer la venue d'une belle créature telle que moi ? Le belle Apollon, donc, était posté près du mur de ce restaurant luxurieux. Il portait un costume noir qu'il ne sortait que aux grandes occasions. Ces cheveux blonds étaient impeccablement coiffés, et il m'était difficile de reconnaître mon homme. Pas que ces yeux chocolats aient changés, ou encore sa chevelure dorée. Mais il faut cependant savoir que sous cet homme chic et tiré à quatre épingles se cachait un garçon rebelle mais tendre. Combien de fois a-t-on déjà séchés les cours pour se rejoindre dans une salle de cours vide et... ? Je m'égare. Tout est-il que mon petit ami c'était une nouvelle fois surpassé, et bien qu'il était très séduisant dans son jean délavé et son tee-shirt uni, ce costard ne le rendais que plus beau. Voilà bien un Apollon des temps modernes, du moins... Je pense que son époustouflante beauté était une nouvelle fois bien supérieure à toutes ces mythologies. Les rares sculptures que j'ai pus étudier représentent un ignoble personnage aux cheveux longs. Où bien les sculpteurs de l'époque étaient vraiment mauvais et dépourvus de quelconques talent, dans quel cas j'irais leurs apprendre à faire leurs boulot correctement, où bien le belle Apollon n'était pas si beau qu'il laissait le croire. Voilà de quoi briser les plus grands fantasmes des jeunes filles à lunettes (car c'est bien connu que les jeunes filles à lunettes étaient toutes intellotes, et les intellotes fantasmaient sur des personnages de mythologie). Heureusement pour elles, je ne leurs diraient pas que le mec qu'elles étudient avec tant de vigueur était un laid personnage qui était le premier homme au monde à arborer un style métalleux. Dans ce cas, autant partir sur le repoussant Kévin, qui alertait sa venue dix minutes avant son passage, grâce aux grandes chaines accrochées à ces bottes en cuire et son pantalon en toile déchiré.
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Je ne m'appelle pas Alice.
ChickLit« Je suis désolé, mais nous rompons. » J'ignorais qu'une seule phrase pourrait ainsi renverser une vie. Mais d'une manière où d'une autre, cette vie là avait elle au aussi commencé avec une phrase aussi brève. Mais les phrases de rupture sont souven...