Baby-Sitter

|| Chapitre 1 ||

Un soupir las s'échappa d'entre ses lèvres tandis que son regard se perdait dans le liquide ambré que contenait son verre. Il n'écoutait pas spécialement la discussion qu'avaient entamée ses amis. Il avait perdu le fil depuis plusieurs minutes déjà et il n'était nullement motivé à se reconnecter à la réalité de toute manière. Plutôt que de participer à la vie active qui se trouvait autour de lui, NamJoon préférait se perde dans ses pensées les plus sombres et ne pas émerger de ces dernières, quitte à ce que ça lui fasse mal.

Voilà un an et demi qu'il était officiellement divorcé et célibataire. L'amertume de cette séparation restait gravée au fond de son être et blessait éperdument son égo et son amour propre. Parce que dans le fond, ça blessait la fierté d'un homme d'apprendre que sa femme se tapait son patron sous prétexte que c'était non seulement un meilleur coup au lit et qu'il la désirait ardemment. Etait-ce vraiment de la faute du blond s'il ne supportait pas les cris de son ex-compagne ? A chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés dans un lit, elle hurlait tel un porc qu'on égorgerait. Y avait de quoi couper toutes envies sur le champ, c'était bien plus efficace que de penser à sa belle-mère ou toutes autres conneries encore.

Et puis, le domaine privé n'était pas le seul terrain sur lequel le couple ne fonctionnait plus. Combien de fois NamJoon c'était vu reprocher de ne pas montrer plus d'attention envers son ex. A chaque fois, elle lui reprochait de ne pas venir avec un bouquet ou alors elle lui disait carrément qu'il ne devait plus l'aimer. Au fond, son mariage avait été un véritable fiasco dans lequel rien de bon n'était ressortit. Rien, hormis son petit garçon de quatre ans. C'était sans doute la seule réussite de NamJoon lors de sa vie commune avec l'autre.

Elena était une américaine qu'il avait rencontrée durant ses études à l'université. Le courant était plutôt bien passé entre eux et ils c'était rapidement mis ensemble. A vingt ans, ils c'était tous les deux mariés et un enfant avait rapidement suivit. Mais bon, quand on voit le résultat, le blond n'en était clairement pas fier. Par la suite, Elena c'était barrer avec son patron et ils vivaient désormais dans un pays que NamJoon n'avait même pas prit la peine de retenir. Tout ce qu'il avait retenu, c'était que son ex lui avait laissé la garde de leur gosse et dans le fond, le jeune homme en était heureux. Il préférait largement son petit garçon à son horrible ex-femme.

Cependant, il était dur de concilier vie de famille et vie active. NamJoon était professeur en faculté de psychologie et ses journées étaient plutôt bien remplies. Il ne pouvait s'occuper de son garçon uniquement le soir et les week-ends, lorsqu'il n'était pas surcharger de copie. Il ne pouvait pas laisser éternellement son fils chez ses parents, même s'il savait que ces derniers étaient enchantés de s'occuper de leur petit fils. Le blond devait trouver une solution et au plus vite. Il avait bien essayé de demander à ses amis un peu aide mais bon, ces derniers étaient également occupés.

SeokJin, avec son boulot de prof en école primaire devait certainement en avoir marre de s'occuper de gosse. Il y avait bien Hoseok mais ce dernier travaillait dans la police alors autant laissé tomber directement, ses journées étaient pleines et il rentrait que rarement avant une ou deux heures du matin. Et le dernier élément de la bande était son cadet, Taehyung. Il ne pouvait pas lui reprocher quoique ce soit, son ami c'était déjà souvent occupé de son fils. Le brun bossait comme journaliste dans une grande rédaction de la ville mais il passait beaucoup de temps à travailler chez lui donc souvent, NamJoon avait pu compter sur lui. Mais il ne voulait pas abuser non plus et il ne se voyait pas confier son enfant à un parfait inconnu. Hors de question, il n'aurait clairement pas confiance.

Dans le fond, le blond était dans une impasse et ça l'énervait énormément. Il lâcha un nouveau soupir qui attira l'attention de ses amis qui l'observaient avec compassion. Ils se doutaient que rien n'était facile pour le jeune homme.