Comme si prononcer ces mots allait m’aider à survivre ! Comme si j’allais être heureuse jusqu’à la fin de mes jours avec cet homme.
– Je suis sien et elle est mienne jusqu’à la fin de l’éternité….
Ca avait été les mots qui finirent par tuer le peu d’espoir caché que j’avais eu en moi. Je laissais une larme glisser le long de ma joue.
– …je suis sa femme, il est mon mari. On est unis pour la vie !
Les applaudissements fusèrent mais je n’avais pas la joie à les savourer comme une mariée normale l’aurait fait. Je n’avais pas choisie cette destinée tout comme celui qui était devenu mon mari. Je ne savais même pas comment je devais envisager à passer le reste de mon existence et combien de temps seulement il me restait à vivre. Il était un meurtrier et il était hors de question que je me sorte cette information de la tête. Il avait commis un crime impardonnable et le rien ni personne ne pouvait l’effacer. Tuer des membres de sa future famille ne devait pas lui poser problème, pas tant que c’était dans son propre intérêt. Il avait enfin obtenue ce qu’il avait tant cherché à avoir ! Monstre hideux qu’est prêt à tout pour assouvir ses propres désirs ! Monstre celui qui oblige les autres à aller contre leur volonté !
La salle était belle. Joliment décorée de couleurs rouge et or. Quelle chance de voir toutes ces couleurs m’êtres dédiées ! Quelle ironie de se dire que la richesse qu’il venait d’acquitter n’avait été que grâce au prix du sang versé de centaines de personnes à présent plus de ce monde ! Tant de sourires sur ces visages mais pas une seule pensée pour ces âmes disparue. Comme toujours tout un chacun ne pensait qu’à son propre intérêt. Comme toujours l’homme se servait tout d’abord de son égoïsme avant de jeter un regard autour de lui. Parce que si tel était vraiment le cas, beaucoup s’en seraient rendu compte que tout ceci n’était que foutaise, tromperie… mensonge ! Mais la fête avait été bien orchestrée : seul le plaisir de se remplir la pense pouvait arriver à leur brouiller les idées. Le vin coulant à flot n’aider à rien à leur lucidité d’esprit.
Alors que je m’apprêtais à quitter la table, mon très cher mari m’attrapa par le bras. Dès l’instant où j’avais prononcé les veux du mariage, mon enfer avait commencé. Le regard qu’il me lançait fit naitre en moi un sentiment d’angoisse. Angoisse qui montait de plus en plus au fur et à mesure des minutes qui s’écoulaient.
– Tu ne comptes tout de même pas ne pas profiter de cette fête ? Il serait vraiment dommage que tu loupe un spectacle pareil !
Me montrant la salle de sa main, il me fit assoir à ma place avec force.
– …et le spectacle ne fait que commencer !
Alors que je m’interrogeais sur la signification de ces mots, j’entendis la musique changer. Ne comprenant pas et en voulant me relever une nouvelle fois, il m’agrippa les deux mains par derrière, de toute sa force cette fois. La douleur me fit immédiatement monter les larmes aux yeux.
– Soit sage et regarde le cadeau que je t’ai préparé.
Les musiciens continuaient à jouer de leurs instruments tandis que des hommes armés rentraient dans la salle et se mirent à encercler les invités.
– N’est craint rien pour ta vie ma douce, ils ne vont rien te faire.
Croyait-il vraiment que je m’en souciais ? J’aurais préféré l’échanger pour qu’il épargne celles de tous ceux qui se fessaient tuer sous mes yeux au moment même.
– Non !
Comment pouvait-on être si cruel ? Qu’avait-il à la place du cœur pour commettre ce genre d’actes ? C’est au moment au je vis ma propre mère se vider de son sang et agonisante au sol que je réussis à me dégager de son emprise. Courant vers elle de toutes mes forces, je savais pourtant qu’il était trop tard. Je la savais…
– Noooon ! Maman non ! Maman… maman…
Mais elle n’était plus là. La femme qui m’avait donné vie venait de mourir, assassinée.
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Dernier Souffle
HorrorLa cruauté humaine n'a pas de limites. l'homme est le pire monstre qui puisse exister car c'est lui qui conduit ses semblables aux portes de la mort. Quand on a tout perdu, y compris la force de se battre, on n'attend plus rien de la vie. On ne rêve...