Du sang et des larmes...

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Des gouttes de sangs tombaient dans un plouc régulier, brisant le silence de la nuit hivernale. Quelques parts entre les mures de la demeure qui se distinguait dans la lueur dans la nuit, une jeune fille venait de vivre la plus horrible vision de sa courte existence. Vendue, trahie par les siens, elle goutait sans joie à la nuit de noce qui son mari préparait à lui donner.

– Débarrassez-là de tous ces tissus trop encombrants !

Tremblant, les pauvres servantes s’exécutèrent à la tache, débarrassant la pauvre malheureuse des nombreux jupons qui cachaient son frère corps de vierge.

– Je finirai le travaille, laisser nous !

Bien trop contentes de sortir de la pièce, les trois jeunes filles ne se firent pas prier pour disparaitre derrière la grande porte en bois.

– A nous deux ma douce…

S’approchant de son nouveau présent, l’homme fit parcourir l’un de ses doigts sur l’omoplate découverte de sa jeune épouse.

– N’ai crainte, je ne vais qu’accomplir mon devoir d’époux.

Cueillant l’une des larmes qui s’était échappée des yeux de sa tendre, il la lécha pour finalement lever sa main et lui administrer une gifle.

– Tu peux pleurer autant que tu le veux mais personne ne viendra à ton secours ! Tu entends ? Personne mis à par moi n’est autorisé à t’approcher !

Finissant de faire glisser la chemise que les servantes avaient laissées, il la souleva pour la porter jusqu’au lit.

– Personne n’est autorisé à te toucher sans ma permission !

Se débâtant, la jeune fille cherchait, en vain, un moyen de se soustraire de son emprise. Pourtant elle savait qu’il n’y avait d’échappatoire possible. Ce n’était que le début de sa misérable vie en compagnie de cet être ignoble.

– Va au diable !

Une nouvelle gifle partie, faisant naitre de nouvelles larmes mais elle sera les dents pour garder le crie coincé au fond de sa gorge. Crie qui ne tard pas à s’échapper lorsqu’elle le sentie la pénétrer sans aucune douceur. Pour sur qu’il fallait être un monstre pour prendre sa femme comme un cheval le ferait pour sa jument !

– Hurle autant que tu le souhaite mais tu ne me donneras que plus de plaisir.

Ainsi il prenait vraiment du plaisir à la maltraiter de la sorte ? Pourtant elle aurait du s’attendre à une telle brutalité. La jeune fille laissa donc ses larmes dévaler silencieusement le long de ses joues, attendant qu’il finisse sa besogne. Sentant son souffle répugnant sur son coup, elle ferma les yeux pour échapper à cette réalité cauchemardesque.

Elle ne sut combien de temps ce clavaire avait duré mais, c’était les servantes qui, avec des chiffons en mains, s’efforçait de faire disparaitre le sang desséché d’entre ses cuises. Elle continuait de pleurer silencieusement, imbibant l’oreiller de ses larmes salées.

– Vous devriez boire un peu, ma reine.

Voilà un titre que jamais elle n’avait convoité.

– Servez-moi quelque chose de fort !

Débouchant une bouteille de vin, les servantes s’interrogèrent du regard. Voilà une manière qui ne correspondait pas avec l’image d’une dame de son rang.

– Tenez ma reine.

Attrapant le verre, elle le vida d’un trait pour finalement s’emparer de la bouteille entière.

– Laissez-moi.

Puisqu’elle ne pouvait s’échapper de se cauchemar autant noyer son chagrin dans cette bouteille qu’elle avait entre ses doigts.

Dernier SouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant