Jaques Dubois est un homme simple et généreux. Il n'a ni but, ni rêve particulier, excepté celui de rendre le sourire à sa nouvelle colocataire.
Cora a une vie différente : elle est handicapée. Ayant perdu la vue il y a deux ans dans un accident d...
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LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE HISTOIRE
Je déposais la lettre sur le comptoir. D'une main, j'essuyais les larmes qui m'avaient échappées. Une main se posa sur mon épaule et la réchauffa. Le mois de février était glacial et même si mon appartement était équipé, le vent arrivait toujours à s'introduire et à nous congeler. Cora posa sa tête entre mes omoplates, ne se rendant pas compte que j'étais de dos. Je l'entendis pousser un petit cri de surprise, et ça me fit ricaner. Je me tournais de façon à ce qu'elle puisse se blottir dans mes bras, ce qu'elle fit sans hésiter.
- Je t'avais dis de mettre un pull, la réprimandais-je lorsqu'elle éternua.
- Je l'ai pas trouvé.
Je soupirais et entrepris de la réchauffer de la manière la plus naturelle qui soit. Ma chaleur corporelle ne mit pas longtemps à affluer en elle, et elle frissonna de bonheur. Elle avait enlevé ses lunettes, me laissant le plaisir d'admirer ses iris verts.
- Qu'est-ce que tu fais? Me demanda-t-elle.
- Je regarde tes yeux.
- Encore?
Je posais ma main sur ses cheveux que je caressais lentement.
- Est-ce que le médecin t'a rappelé?
Elle hocha tristement la tête et rompu notre étreinte.
- Tout est bon, les tests sont positifs mais..
- Tu n'en as pas envie?
- J'ai peur Jax, m'avoua-t-elle.
Depuis plusieurs semaines, je harcelais un médecin pour qu'il lui fasse faire ces fichus tests, et elle ne voulait plus subir l'opération. Je ne la comprenais pas. Un jour elle en rêvait, un autre elle flippait.
- Tu ne veux pas retrouver la vue?
- Si, bien sûr que si. Mais si ça ne marche pas ? Je ne veux pas me faire d'illusions. Je ne m'en relèverais pas.
- Mais si tu n'essayes pas, tu ne sauras jamais.
- On peut arrêter d'en parler?
- Ça fait déjà un mois que tu devais donner ta réponse.
- Laisse moi encore deux semaines, me supplia-t-elle.
- Deux semaines, c'est tout.
Elle me remercia et fondit sur moi pour me serrer contre elle une nouvelle fois.
- Merci, Jaques.
- Ah, non! Commence pas !
Elle gloussa et l'entendre rire me fit sourire.
- Je vais tuer Ivy, ajoutais-je.
Son rire s'accentua et nous partîmes en fou rire. Les moments où elle était aussi joyeuse étaient devenus rares depuis le départ d'Ivy. C'était pour cela que je lui avais proposé de devenir ma colocataire. Notre appartement était vide sans Ivy, sans sa présence et ses tableaux. Cora avait tout d'abord refusé, ayant envie de liberté, mais elle s'était vite rendue compte de la sécurité que je lui apportais.
