Jaques Dubois est un homme simple et généreux. Il n'a ni but, ni rêve particulier, excepté celui de rendre le sourire à sa nouvelle colocataire.
Cora a une vie différente : elle est handicapée. Ayant perdu la vue il y a deux ans dans un accident d...
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CADEAUX
– J'ai trouvé un hôtel très beau.
Je rejoignis Cora dans le salon, assise sur le canapé, un plaid sur les genoux surmonté de l'ordinateur. Baloo était allongé à ses côtés, il semblait dormir. Ce chien passait sa vie à dormir. Je m'asseyais à ses côtés, et passais un bras autour de ses épaules.
– Ça fait trois jours que tu regardes les hôtels, la taquinais-je. Tu ne veux pas partir ?
- Bien sûr que si ! s'indigna-t-elle. Seulement, je cherche un hôtel qui accepte les animaux.
Je levais les yeux au ciel. J'aurais dû m'en douter.
– Au pire des cas, nous pouvons louer un appartement. Combien de temps veux-tu partir ?
– Deux semaines !
Je riais devant son empressement, et attrapais l'ordinateur afin de faire mes propres recherches. Rapidement, je trouvais un propriétaire qui louait un appartement puisque d'après son annonce, il avait déménagé avec sa femme. Je notais son numéro de téléphone sur un bout du journal local, alors que Cora regardait les photos disponibles, les yeux brillants.
– Un appartement à Rome, s'émerveilla-t-elle.
Baloo aboya en se tortillant près de la porte, et Cora décida d'aller le promener. Dès que la porte claqua et que, par la baie vitrée, je vis Cora et notre chien dans la rue, j'attrapais mes clés et ma veste, et fonçais à la bijouterie du coin. J'avais déjà la bague de fiançailles, mais je voulais la remettre à la taille de Cora, et rajouter quelques pierres précieuses sur l'anneau. Elle n'avait jamais vu la bague, et je voulais qu'elle lui plaise au maximum. J'en profitais pour acheter un bracelet simple et discret qui, je n'en doutais pas, lui plairait et sublimerait son poignet fin. J'avais envie de la couvrir de cadeaux — peut-être trop —, et je ne résistais jamais lorsque j'imaginais son sourire éclatant et gêné. En rentrant à l'appartement, je passais devant une boutique de sous-vêtements, et après avoir hésité un moment, je rentrais pour faire des emplettes. J'achetais deux ou trois caleçons — merci Cora et ses vêtements colorés qui avaient déteint —, et, avec l'aide d'une vendeuse, j'avais fait quelques folies pour ma chérie. Elle était belle, sexy et aujourd'hui j'espérais qu'elle ait un peu plus confiance en elle grâce à l'opération, et ces sous-vêtements plus évocateurs pourraient être un grand pas. De plus, je n'allais pas le cacher, j'avais bien envie de voir Cora dans des nuisettes et des sous-vêtements en dentelle.
J'étais de retour à l'appartement avant Cora et Baloo, et j'en profitais pour appeler le propriétaire. Mes bases d'italien — merci, Mamie ! – me servirent, et au bout d'un petit quart d'heure, nous conclûmes le bail. Notre voyage était donc prévu pour le 13 mars. Ainsi, je commandais les billets d'avion. Cora rentra peu de temps après, et j'allais à sa rencontre. Baloo, essoufflé, alla boire dans sa gamelle puis se coucha dans son panier. J'attrapais ma petite femme par la taille et déposais un baiser sur ses lèvres.
