Call Me Maybe (ILA tome 2) (N.H)

PARTIE 1 - 2

On a parlé une bonne partie de l’après-midi, puis on est rentrés à la maison. Ethan m’a sauté dessus pour qu’on sorte je-ne-sais-où, j’ai donc laissé Liam seul chez moi avec Kris dans les parages, et autant dire que je ne suis pas rassurée. Pas que j’aie peur qu’il la blesse – il est très gentil, le problème n’est pas là – ni même que j’aie peur qu’elle le blesse – Kris peut-être très rancunière mais elle ne toucherait pas à un cheveu de l’homme de sa vie – mais j’ai un mauvais pressentiment, sans pouvoir l’expliquer.

- Bon, maintenant qu’on est seuls, il se passe quoi ? me demande Ethan en entrant directement dans le vif du sujet

- Euh Liam est venu me voir ?

- Pourquoi ?

- Parce que c’est mon cousin. Et qu’il me l’avait promis.

- Tu n’avais pas fait un pacte avec Kris ?

- Ouais, enfin…

Le pacte… Kris m’a fait promettre de ne plus penser à quoi que ce soit en rapport avec Niall – donc de ne plus parler de lui, et encore moins essayer de le contacter – et on en est venues à lui faire promettre la même chose concernant Liam. En considérant le fait qu’ils risquaient fort de se revoir, puisqu’il avait promis de venir me voir. Donc, c’est plutôt comme si elle avait promis de ne pas retomber amoureuse de lui. Si tant est qu’elle ne l’ait plus été un jour.

- Il ne va pas rester longtemps de toute façon.

- Tant mieux.

- Pourquoi tu te méfies de lui comme ça ? je demande en fronçant les sourcils. Il n’a rien fait de mal.

- Pas encore.

- Je peux savoir ce qui te permet de penser du mal de mon cousin ?

- Peut-être le fait que toute ta famille est tarée, dit-il en levant les yeux avant de me regarder. Ecoute Stella, si tu me dis qu’il est bien, je vais te croire. Mais à l’instant où il lui fait du mal, il vire de chez moi, lui, ses potes débiles, et tout ce qui va avec.

- Quels potes dé… je commence avant de comprendre

Par « potes débiles » il voulait simplement parler de Niall.

- Ces gars ne sont pas bons pour vous, dit-il en secouant la tête

- Okay, si tu veux, mais Liam est cool. Je suis assez bien placée pour le savoir étant donné que c’est mon cousin.

- Tu vas me dire qu’il existe un membre de ta famille qui n’est ni débile, ni cinglé, ni dangereux, ni mauvais de quelque façon que ce soit ?

- Ouais. Liam.

- Ok. Je te crois alors. Mais je l’ai à l’œil.

Je soutiens son regard alors que je sens qu’il a encore quelque chose à dire, et il finit par cracher le morceau.

- C’est quand même lui qui t’a fait rencontrer l’autre débile…

- Ethan !

- Quoi ? C’est faux peut-être ? Combien de fois je t’ai retrouvée dans un état pathétique à cause de lui, tu veux qu’on en parle ?

- Ce n’était pas…

- Quoi ? Finis ta phrase, me défie-t-il

Okay, c’était peut-être lamentable d’avoir été à ramasser à la petite cuillère après ce mois de vacances, mais il faut me comprendre. J’avais un copain, enfin ce qui ressemblait à un copain, et alors que je commençais à m’y habituer, plus rien. Parti. Sans explication. Juste un au revoir et rien d’autre. Alors oui j’ai très bien compris que j’étais un amour de vacances et que ça s’arrêtait là, et je ferai mon deuil de cette relation sans aucun problème. Quand j’aurai réussi à me persuader que ce n’était qu’un amour de vacances pour moi aussi, et que les amours de vacances ne valent rien.
…Mais j’ai quand même couché avec lui. Et ça, ça ne vaut pas rien.

- Non, rien.

- Je me disais aussi. On en a déjà parlé, on ne va pas revenir là-dessus. C’est soit tu vas le voir, tu te débrouilles comme tu veux et tu trouves des réponses à tes questions, tu le tapes même si tu veux, tu en fais de la pâtée pour chat, je m’en fous. Soit tu enterres tout ça, tu n’y penses plus, et tu l’oublies.

Je sais qu’il n’a pas tort. C’est le truc avec Ethan, il a toujours raison. Alors je serais vraiment idiote de le contredire.

- Alors maintenant que ton choix est fait, et refait, tu l’oublies. Et ça commence par arrêter de lui chercher des excuses.

Je ne dis rien. Il a parfaitement raison. Je fais ça. Je fais toujours ça. Je ne fais que ça.

- Laisse-le partir, Stella.

Je finis par acquiescer. Ouais… Le laisser partir. Ce sera une bonne chose.