Première partie

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N'hésitez pas à me faire savoir vos avis. Je suis désolée pour les fautes, et je vous souhaite une agréable lecture.


« La vie n'est qu'une illusion ? Pourquoi tant de souffrance, tant de désespoir si tout finalement se réduit au néant ? »

Christiane Villon

Diane se réveilla péniblement tandis que son réveil continua de sonner, créant un boucan infernal dans l'appartement. Lorsque celle-ci réussit enfin à se lever et à l'éteindre, son ventre se noua une nouvelle fois en se rappelant qu'elle avait cours ce matin-là. Elle n'avait aucune envie d'aller au lycée, surtout si c'était pour se sentir mal durant les heures à venir.

Mais malgré tout, elle se força comme elle le faisait depuis pas mal d'années déjà.

En sortant de sa couverture, elle frissonna immédiatement due à la fraîcheur du matin. Elle changea rapidement en mettant plusieurs couches de vêtements avant de se préparer pour aller en cours.

Les yeux rivés au sol, les épaules crispées, elle marchait mécaniquement et d'un pas rapide. La peur l'envahissait depuis qu'elle était sortie de chez elle, et continua de la poursuivre.

Certains passants fixaient Diane, se moquant souvent intérieurement d'elle, tandis que d'autres se moquaient ouvertement de celle-ci.

« - Regarde comment elle marche cette meuf-là, ricana une fille d'un lycée voisin.

- Mais c'est horrible, continua son amie.

- Mais pire, affirma la première adolescente. »

Diane essayait comme elle pouvait d'oublier ce qu'elle venait d'entendre, essayant de voir les choses positivement.

« - Courage. »

La voix de Marius envahit subitement l'esprit de la jeune fille. Elle ferma ses yeux un court instant, puis la rouvrit dans la seconde d'après.

« - Courage, Diane. Tu peux encore supporter une journée de plus, s'encouragea-t-elle intérieurement. »

Mais au fond d'elle-même, elle était peu sûre d'elle. À vrai dire, elle voulait prendre ses jambes à son cou et s'enfermer dans sa chambre pour ne plus jamais sortir.

Elle était ainsi. Elle aimait rester ses journées sur son ordinateur, se nourrissant peu et ne buvant qu'à peine un verre d'eau par jour. Sa mère passait ses journées à la réprimander, son frère et sa sœur l'en faisaient voir de toutes les couleurs alors que son père était quasi inexistant.

La vie de Diane était loin d'être un conte de fées avec un prince charmant venant à sa rescousse. Elle n'était qu'elle. Rien d'autre. Elle n'était ni Cendrillon, ni Ariel, ni Raiponce. Elle n'était qu'une fille banale, face aux difficultés de la vie.

Personne ne voudrait connaître sa vie maussade puisque n'importe qui préférait de loin les histoires joyeuses. Elle aussi aurait aimé être l'héroïne d'une histoire magique avec un amour plus que passionnant. Malheureusement, elle n'avait pas cette chance.

Chaque jour qui passait, elle essayait de ne pas succomber à la mort. Chaque jour qui défilait était un véritable combat pour elle.

Les autres ne voyaient en elle qu'une fille pessimiste, froide et sans joie, cependant, ils ne savaient pas à quel point elle était détruite intérieurement.

« - Mademoiselle Diane, quelle est la thèse de ce texte ? demanda sa professeure de français.

- Euh... Je... Je ne sais pas, bégaya-t-elle.

- Arrêter de rêvasser et concentrez-vous davantage, dit-elle d'un ton autoritaire. »

Diane trembla légèrement sous les regards moqueurs de certains de ses camarades de classe.

« - Je veux rentrer chez moi. Je ne veux plus venir au lycée, pensa-t-elle, les larmes aux yeux. »

Tout son être était gelé dû à la basse température dans la salle. Elle était assise tout au fond de la salle, dans un coin où elle ne gênait personne. Elle pensait qu'elle était bien cachée. Mais non. Elle s'était trompée, comme à chaque fois.

« - Je prends toujours les mauvaises décisions, ce n'est pas possible d'être à ce point idiote ! Bon sang, Diane, à quoi sers-tu dans la vie ? Tu vas encore tout rater, comme toujours, songea-t-elle en resserrant ses poings. »

Comme à chaque fois, elle se rabaissait intérieurement. Elle avait un grand manque de confiance en elle, et possédait une faible estime d'elle-même semblable à celle d'une poussière.

« - Courage. »

La voix de Marius revint à nouveau.

« - Courage, Diane, courage, se répéta-t-elle mentalement. »

Mais au fond d'elle-même, elle n'y croyait plus depuis longtemps.

« - Je crois en toi, Diane. Je suis sûr qu'un jour, tu t'en sortiras. Les adultes comprendront très bientôt, fais-moi confiance, chuchota Marius. »

L'adolescente releva discrètement ses pupilles, mais elle ne vit rien. Un simple siège vide à ses côtés, et deux élèves assises devant elle. Il n'y avait aucune trace de Marius. Était-ce son imagination qui lui jouait des tours ?

Elle passa sa main dans ses cheveux bruns, avant de reporter toute son attention sur son texte, priant pour que sa professeure ne vienne plus l'interroger.

« - Je deviens folle, ma parole..., songea-t-elle. »

Rêver pour survivre [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant