{1} Mes choix, ma vie, mon combat.

Partie 39

Deux mois plus tard...

Le diagnostic était enfin tombé. Je souffrais d'une insuffisance cardiaque. Il aura fallu presque plus de trois mois pour arriver à ça... Les docteurs ont dit que c'était du temps de perdu. Et c'était pas faux.

#Flash-back

Après tous les nombreux examens que j'ai eu à faire ces temps-ci, le rendez-vous pour le résultat final est là.

Dr: bon.. Vous avez une maladie qu'on ne peut encore pas guérir. Cette maladie est l'insuffisance cardiaque. Pour des raisons que l'on ignore, votre cœur s'est fragilisé au fils du temps. Peut-être que l'hypertension en est la cause... Mais ! Ça ne veut pas dire que vous vivrez mal toute votre vie ! Nous allons vous prescrire des traitements qui auront pour but d'améliorer votre qualité de vie et bien évidemment de prolonger votre espérance de vie

Moi: donc ce sont des comprimés qui me maintiendront en vie..?

Dr: je ne dis pas que si vous ne les prenez pas vous mourrez sur le champs, mais si vous ne suivez pas le traitement, l'état de votre cœur ne s'améliorera pas, au contraire.

Moi: d'accord...

Dr: donc ceci explique votre prise de poids dû à la rétention d'eau et de sel qui se forme. Ce qui veut dire qu'il faudra faire attention à votre alimentation mais aussi veiller à vous peser très régulièrement. Tout changement brutal de poids peut être une alerte et nous ferons le nécessaire pour adapter le traitement.

...

Il a continué à m'expliquer en détails la maladie, les symptômes, les traitements, les conséquences. Et c'est à partir de ce moment que j'ai compris que ma vie ne sera plus jamais la même.

#fin du flash-back

Disons que je n'ai pas encore réagis face à cette annonce. Je ne savais pas comment le faire enfaite... Pleurer ? Crier ? Et ça changerait quoi ??? Rien.

Je commence tout juste mon traitement. On pourrait me qualifier de droguée. Sauf que moi ma drogue ce sont les médocs. Dix comprimées à ingurgiter par jour. Moi qui détestais les médicaments étant petite, je suis comblée. Le cardiologue m'avait prévenu que les premiers jours les symptômes se multiplieraient par deux puisque c'est le temps que le corps s'habitue aux substances ingérées. Et il n'a pas menti.

Je n'avais mis personne au courant. Même si Hichem était devenu ma béquille, je ne l'avais encore pas informé de ma situation et je ne comptais pas le faire. J'avais peur qu'il prenne pitié de moi et prenne la fuite en me sachant malade. Je ne sais pas si c'était la meilleure solution mais pour le moment elle me convenait.

Je n'avais plus eu de nouvelles de Said mais je sais qu'il est toujours en très très bonne compagnie, je le vois parfois de ma fenêtre...

À vrai dire je ne sortais plus trop non plus. Le traitement m'affaiblissait plus qu'autre chose pour le moment. J'étais tombée comme dans une sorte de dépression. Hichem m'interrogeait souvent sur mon état et je feignais toujours être fatiguée ou grippée. Heureusement pour moi qu'il travaillait beaucoup ces temps-ci et que je le voyais du coup très rarement.

Malik, Djibril puis Leila ce n'était plus trop ça non plus. J'avais perdu l'envie de leur adresser la parole. On s'était échangé quelques mots avec Leila, elle m'avait raconté son voyage de noce avec Malik mais après ça rien n'est redevenu comme avant.