{1} Mes choix, ma vie, mon combat.

Partie 57.

SAMIA

Je me réveille et me rend compte que je suis dans une chambre d'hôpital. Les souvenirs remontent et les seuls que j'ai c'est de me voir dans un bus juste après avoir vu Imed.
La porte s'ouvre et c'est, je suppose, l'infirmière.

Inf: comment allez-vous ?

Moi: ça peut aller...

Inf: j'ai prévenu votre ami, il va arriver ne vous inquiétez pas.

Moi: d'accord mais comment vous avez eu son numéro ?

Inf: vous avez dit son prénom lors de votre réveil et nous avons dû chercher dans vos affaires personnelles pour essayer de trouver un numéro afin de le joindre

Moi: ah.. d'accord

Elle prend ma tension et tout ce qui va avec et me dit que je ne sortirai que demain. J'envoie un message à Imed pour lui demander quand est-ce qu'il arrive. Pas de réponse. Il doit sûrement être en chemin. Je finis par regarder la télé puis m'endors.

Quelques heures plus tard...

J'émerge de mon sommeil et l'infirmière passe m'apporter mon plateau repas. Dégueulasse...

Inf: Said attends dans le couloir, je lui dis de rentrer ou vous préférez manger avant ?

Je tourne lentement la tête vers elle et la fixe. J'analyse sa phrase. Je devines qu'elle veut parler d'Imed. J'ai vraiment dû me cogner fort la tête pour entendre son prénom moi.

Moi: Non faites le entrer, c'est pas grave

Inf: d'accord -sourire-

Elle part et la porte se réouvre pour laisser apparaître Imed...

Moi: tu sais comment j'ai cru que l'infirmière t'avais appelé ?? "Said" ! Mon crâne a tapé trop fort -rire-

... et Said. Puis Djibril.

Mon cœur fait un salto arrière et se met à battre très fort. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Comment.. ?

Djibril: on vous laisse. On sera à la cafétéria si vous nous cherchez

Said s'avance vers moi. Il tire la chaise pour la ramener juste à côté du lit et se met à me fixer. Stressant.
J'arrive pas à croire qu'il est là. Juste à côté de moi. Et surtout je ne comprends pas comment il a su que j'étais ici..

Je le regarde aussi et je ne sais pour quelle raison je me suis mise à avoir les larmes aux yeux. Je ne peux pas nier le fait qu'il m'ai terriblement manqué...

Said: j'arrive même pas à t'en vouloir et tu sais pas à quel point ça m'énerve

Les larmes coulent. Il se lève, me prends dans ses bras et me serre fort. Il me chuchote des mots qui m'apaisent, comme il le faisait auparavant. J'avais l'impression de retrouver une bonne bouffée d'oxygène. Celle qui me manquait depuis deux mois. Comment j'ai pu penser une seule seconde que je pouvais faire sans lui..? Que je pouvais y arriver ? Que j'aurai pu faire ma vie loin de lui ?