Chapitre 7

124K 9.1K 355
                                    



Nora avait le ventre plein mais elle restait sur sa fin, sur une fin amer de ne pas connaître la suite de cette phrase restée en suspend. Tel un gentleman, il l'aida à enfiler son manteau pour la troisième fois.

Nora monta dans la voiture et profita de se petit moment de silence pour se remettre l'esprit à l'endroit, mais au lieu de faire ce que son cerveau lui commandait, elle l'avait suivi des yeux jusqu'à ce qu'il rentre dans la voiture.

Elle remit sa tête droite quand il avait prit place, le moteur avait vibré sous ses pieds, la tableau de bord luxueux c'était éclairé. Soudain, il s'était penché, encore et encore un peu plus, elle retint son souffle en se collant à son siège, puis il passa une main au dessus d'elle pour tirer sur la ceinture et la boucla sans pour autant bouger.

- question de sécurité. Dit-il doucement et d'un sourire moqueur.

La bouche sèche, elle reprit son souffle quand il se remit sur son siège.

Quelle honte Nora bien joué !

Elle s'affaissa dans le siège de façon à disparaître.

- j'habite au....

- je sais au vous habitez.

Hein ? Quoi ?

- comment ça ?

- Nora vous ne pensiez tout de même pas que depuis le temps j'ignorais l'adresse de votre domicile ?

Elle n'en revenait pas.

- et bien non pour tout vous dire. Dit-elle sèchement.

Il tourna la tête brièvement vers elle, et reprit la route des yeux.

- ne soyez pas en colère ça vous crispe les pommettes. Déclara l'homme un sourire en coin.

En dépit de la nuit sombre, elle croisa son reflet dans le rétroviseur extérieur.

- crispation où pas je suis en colère monsieur Grayson ! Combien de chose connaissez-vous sur moi que j'ignore moi même.

D'un large sourire et d'une conduite aisé et bien maîtrisé, il lui jeta un regard plein d'animosité.

- et bien je préfère le garder pour moi si vous le voulez bien.

Nora poussa un faible cri consterné.

- j'en revient pas. Bougonna-t-elle.

- boudez si vous voulez Nora, cela m'est égal.

Nora se conduisez comme une enfant et elle en avait conscience.

Il fallait s'y attendre après tout, par le passé il n'avait pas mit de temps à la retrouver grâce à son téléphone.

Après un long trajet, la voiture s'arrêta en bas de son immeuble. La nuit était calme, presque trop calme elle avait l'impression qu'il n'y avait qu'eux.

- bon et bien je...

Il était sortit de la voiture sans qu'elle n'est eu le temps de finir.

Il lui ouvrit la portière pour ensuite lui tendre sa main ganté d'un cuir noir.

Elle l'avait prise sans grande hésitation, elle ne pouvait pas sentir sa main, du moins elle sentait le gant se resserrer sur sa paume. Elle n'avait pas mis de temps à comprendre qu'il tenait à la raccompagner, et en montant les marches, elle se disait que c'était sans doute la dernière fois qu'elle le verrait. Après tout il avait souhaité juste un dîner.

- me voilà arrivée. Dit-elle en montrant la porte.

Elle se posta devant et le sentait tout près, son manteau noir frôla le siens, elle distingua en cherchant ses clef, ses longues jambes écartées.

Enfin en main, elle avait déverrouillé la porte puis se retourna vers lui.

- je vous remercie pour le dîner.

Sur le point d'ouvrir la porte, il la stoppa et immobilisa sa main derrière son dos.

- vous regrettez réellement ? Demanda-t-il dans un souffle d'appréhension.

Collée à la porte, elle n'eut d'autre choix que de lever la tête.

- je... c'était mal c'est pas...

- vous avez oublié nos baisers ?

Affaiblie par la question, elle avala sa salive d'une traître en réprimant l'envie de regarder ses lèvres.

- oui.

Sa voix était bien naturellement complètement à côté de la vérité.

De sa main, il se mit à caresser ses cheveux.

- vous aimeriez n'est-ce pas ? Murmura-t-il en baissant la tête et son corps de façon à pouvoir être tout près de son visage.

- qu...quoi ?

Il avait souri de ses lèvres serrées.

- que je sois en cette instant dans un fauteuil.

En effet, Nora y avait pensé, car il lui était plus facile de le fuir sans qu'il ne la rattrape, hors en cette instant elle se trouvait entre lui et la porte sans avoir aucun moyen de s'échapper.

Son souffle était coupé.

Et elle ne répondit pas.

- vous avez oublié nos baisers Nora ? Questionna-t-il en dégageant une mèche de son front.

Si seulement il pouvait arrêter de faire ça !

Sa main se glissa dans son dos pour saisir sa taille puis son autre main fit pression sur ses joues brûlantes.

Même avec le cuir noir de ses gants, elle avait l'impression de sentir la chaleur de ses mains. Ensorcelée, Nora fut incapable de prononcer le moindre mot.

Son visage se rapprocha du siens, lentement et d'une respiration bruyante, il écrasa sa bouche contre la sienne et la seconde suivante Nora réalisa que c'était radicalement différent que dans ses souvenirs.

Son souffle coupé n'était plus une priorité pour elle, tout ses efforts pour résister tombaient comme des remparts instables. C'était intense, fort et impossible à contrôler, elle avait attrapé le pan de son manteau pour se retenir de flageoler. Il s'arrache de sa bouche pour inhaler son visage, elle réussit dans un faible effort à ouvrir les yeux alors qu'il avait ouvert son manteau.

Elle le regardait faire sans pouvoir dire quoi que ce soit. Soudain il écarta le tissu de sa robe pour dégager son cou et se mit à l'embrasser. Nora ferma les yeux en s'accrochent désespérément à ses épaules, elle ignorait ce qu'il pouvait bien faire dans son cou mais c'était agréable et agressif, elle haleta une bonne dizaine de fois avant qu'elle entende la porte s'ouvrir. Par la taille, il la souleva pour la déposer sur le sol.

Tous s'arrêta, elle ouvrit les yeux pour découvrir qu'elle se trouvait dans l'appartement.

De ses doigts, il prit son menton et dans une intensité à la faire tomber pas terre, il avait déposa un chaste baiser sur ses lèvres.

- fermer à clef Nora toute suite.

Il avait refermé la porte en la laissant dans l'entrée complètement déconnectée, mais après quelques secondes Nora ferma la porte à double tour la respiration saccadé.

Les jambes emmêlées, elle avait réussi à atteindre sa chambre, enjamba son lit pour se mettre la fenêtre. D'en bas, elle le vit monter dans sa voiture pour disparaître dans la nuit.

Elle se laissa tomber sur le sofa jalonnant sa fenêtre en saillie et toucha ses lèvres gonflées, en peinant à réaliser ce qu'il venait de lui arriver. 

Un mystérieux milliardaire TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant