Chapitre 32

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Cyriaque n'était plus nerveux, le mois passé à prendre soin d'elle lui avait rappelé à quel point sa femme était fragile, silencieusement il s'était caché à côté de la porte.

Il sourit en la découvrant allongée sur le lit, hamburgers dans les mains, fixant la télé les yeux brillants, hypnotisée.

Elle s'était arrêtée de mastiquer la bouche pleine.

Son ventre arrondi lui servait de support pour ses mains, ses joues ressemblaient a celle d'un petit hamster. Et chaque jour un peu plus il l'aimait jusqu'à sentir son cœur vibrait.

Elle s'était remise à mastiquer comme si sa vie en dépendait.

Cyriaque décida de pénétrer à l'intérieur pour rejoindre sa femme, elle se décrocha de la télé et posa son hamburgers.

- alors c'est bon ?

Il fit courir ses doigts le long de sa jambe qui portait une attelle.

- le bébé avait très faim !

Il plaqua sa bouche contre la sienne, il pouvait enfin caresser son visage guéri.

Leur mariage c'était fait dans la précipitation, pour cause, il s'était montré trop impatient de l'épouser.

- j'ai tellement envie de te faire l'amour.

Elle gémit contre sa bouche et lécha le coin de ses lèvres pour goûter à la sauce niché dans le creux.

- monsieur Grayson et moi dont !

Il tiqua et posa sa main contre son ventre.

- mais il faut attendre que ta jambe soit complétement guérie.

Elle fit la moue en joignant sa main contre la sienne.

Cyriaque se leva en tendant la main.

- viens avec moi j'ai quelque chose à te montrer.

Elle fronça un instant des sourcils et se leva.

Il entoura son bras contre son ventre pour l'aider à marcher.

- c'est quoi, une surprise ?

Il ne répondit rien et la souleva pour l'emmener au quatrième étage.

Nora se laissa guider, avec une certaine appréhension quand il la déposa devant l'une des fameuses portes fermées.

- il est temps de te montrer ce que je cache.

Bizarrement, elle n'était plus sûre de le vouloir et joua nerveusement avec ses mains.

- tu sais, je....tu peux garder tes secrets.

Il rit presque silencieusement et ouvrit la porte à l'aide d'une clef.

- ouvre maintenant.

Nora hésita en posant sa main sur la poignée.

- tu es sûr ?

- certain.

Elle inspira et ferma les yeux en l'ouvrant, elle marcha à l'intérieur les yeux plissés et puis elle les avait ouvert en laissant un souffle s'échapper de ses lèvres.

- mais... mais c'est une chambre ! Rien qu'une chambre ! Dit-elle en riant.

- ce n'est pas n'importe quelle chambre. Rectifia-t-il en levant un doigt.

Il prit son visage entre ses mains.

- à la villa, je ne savais pas encore que j'étais amoureux de toi voilà pourquoi je ne voulais pas que tu t'y approche. Explique-t-il le visage fermé.

- mais c'est quoi exactement.

- ça ne se voit pas ?

- oui c'est une chambre mais qu'est ce qu'elle a de particulier par rapport aux autres ?

Il lança un léger coup de tête derrière elle.

- là-bas va voir.

Il la relâcha et se recula mains dans les poches.

Elle se retourna toute excitée et se sentait ridicule d'avoir cru à tant de choses sordides à son sujet.

- j'y vais !

Elle boita avec sa jambe blessée jusqu'à la grande porte coulissante.

Et quand elle l'ouvrit, Nora resta bloquée devant la pièce, les larmes aux yeux avant de s'avancer.

- C'est une chambre de... bébé.

Elle s'avança jusqu'au berceau en bois blanc la vision troublée par ses larmes.

- il y a bien une chose que je ne reproduirais jamais Nora c'est de ressembler à mon père.

Elle toucha le bois du lit.

- c'est comme une sorte de rêve ? Demanda-t-elle.

- exactement, je me disais qu'un jour ou l'autre je trouverais la femme de ma vie alors j'ai pris de l'avance mais je n'ai jamais montré cette pièce à qui que ce soit pas même à ma mère.

Il s'approcha derrière elle pour glisser ses mains sur son ventre, et il plaqua son dos contre son torse.

- et donc à la villa il y avait la même chose ?

- pas le même décor, mais oui.

Il marqua une pause et reprit.

- Avant de te rencontrer la presse disait que je n'étais le genre d'homme qui pense à construire une famille, pour moi c'était un moyen de me dire qu'ils avaient tord

Elle se pencha pour prendre le nounours dans le berceau et admira la pièce dans les moindres détails. Les murs étaient d'une couleur bois blanc neige, dans un style ancien. Il y avait tout ce qu'une future maman rêverait d'avoir.

- et c'est toi qui a fait tous ça ?

Il plongea sa tête dans son cou.

- oui madame.

- c'est magnifique Cyriaque. Murmura-t-elle en respirant l'odeur du nounours.

- depuis tout ce temps il y avait ça, je comprend mieux pourquoi tu m'as interdit d'acheter un berceau. Dit-elle en se retournant.

- le mien est plus beau. Dit-il avec arrogance.

Elle sortit de la pièce sous ses yeux fiévreux.

- et ça c'est notre nouvelle chambre alors ?

Elle fit le tour de la grande pièce qui s'accordait à la chambre du bébé.

- suite nuptiale Madame Grayson. Dit-il d'un ton rauque.

Elle s'arrêta pour croiser son regard brûlant.

Puis elle s'était mise à rire nerveusement en fixant le grand lit.

- et moi qui croyais que tu étais un psychopathe !

Il avait pris l'expression d'un homme dangereux en se glissant vers elle comme un fauve.

- qui te dit que je n'en suis pas un ? Susurra-t-il à son oreille.

- si tu en es un alors tu seras le mien rien que le mien.

Il la souleva pour la déposer sur leur nouveau lit.

- tu es contente mon amour ?

- je suis la femme la plus heureuse du monde chéri.

Ils s'embrassèrent langoureusement et Nora sentit que ce baiser était pleins de promesses. 

Un mystérieux milliardaire TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant