pourquoi moi?

chapitre 9

et voici Antoine

Je regardais ma sœur qui était dans le même état que moi. Mon regard alla des invités à ma mère qui était toute souriante. Alors j'explosai :

- Comment as-tu osé ? criais-je

- Mais de quoi tu parles ma chérie, cela ne te fais pas plaisir ?

- Bien sûr que non !!

- Ne me parle pas sur ce ton jeune fille.

- Je te parle sur le ton que je veux !! explosais-je.

C'en était trop pour elle et elle me gifla. Pour moi ce fut la goutte d'eau et je partis dans ma chambre. Je tremblais de tous mes membres, je ne contrôlais pas les larmes qui coulaient sur mon visage. Elle avait invité mon bourreau comme si rien ne s'était passé. Je ne sais pas combien de temps je reste seule avant que Carmen ne me rejoigne. Elle me prit dans ses bras, me berça comme si j'étais une enfant. Cela me fit du bien, je réussis enfin à calmer mes larmes. Je décidais de refaire mes valises et de partir sur le champ. Je ne pouvais pas rester une minute de plus dans la même maison que lui. C'était au-dessus de mes forces. Ma sœur m'aida et déposé mes valises dans ma voiture. J'étais à nouveau seule dans ma chambre quand il apparut.

J'étais pétrifiée, il s'avança dangereusement vers moi. Il était beaucoup trop prêt, je pouvais sentir sa respiration sur ma peau.

- Bonjour Sarah, tu es magnifique.

Je n'arrivais pas lui répondre. Il mit sa main sous mon menton et me força à le regarder.

- Ça fait longtemps, tu m'as manqué mon amour. Je veux être avec toi de nouveau. Je t'aime, je suis désolée pour ce que je t'ai fait.

Je ne pouvais pas soutenir son regard, je fermais les yeux en essayant de m'éloigner de lui. Il resserra son emprise sur mon bras, au point de me faire mal.

- Regarde-moi Sarah ! dit-il

- Non répondis-je dans un murmure

- Je t'ordonne de me regarder ! dit-il beaucoup plus méchamment. Si tu ne le fais pas je vais devoir te punir tu le sais.

C'était trop pour moi. Je ne pouvais pas revire ça, pas encore. J'entendis une voix derrière lui :

- Lâche-la immédiatement, dit-elle d'un ton glacial.

- Non, je fais ce que je veux elle m'appartient.

- Non !! elle t'a quitté tu ne fais plus parti de sa vie maintenant.

Il se résigna mais me susurra :

- Ne t'en fais pas je te retrouverai, tu es à moi, rien qu'à moi.

Il quitta la pièce et je m'effondrais au sol. Avant de me remettre à pleurer je décidais de prendre mes affaires et de partir. Je ne pouvais pas m'effondrer devant lui, cela aurait été une victoire pour ce connard.

J'enlaçais longuement ma sœur et mon père. Je sortis de la maison sans un regard pour ma mère ou pour nos « invités ».

Une fois à mon appartement j'envoyais un message à Carmen pour la rassurer et je filais à la douche. Après ça je me mis dans mon lit et essaya de dormir.

Je restais cloîtrée chez moi pendant les vacances. Je ne répondis à personne même pas à Mélanie, Laura, Raphaëlle ou Andrew.