Chapitre 6 : La Révélation

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Je ne sais pas quoi faire.
Je suis perdue.
Pourquoi m'ont-elles jetée en prison ?
Et comment, en un seul coup d'œil, a-t-elle pu juger que je devais être enfermée ?
Tellement de questions auxquelles je ne peux pas répondre... (J'ai toujours rêvé de prononcer cette phrase, je ne sais pas pourquoi)
Bref. Il faut que je trouve quelque chose.
Je m'approche de la grille, mets mes mains sur les barreaux et hurle :

«Laissez-moi sortir !»

De toute façon, je ne peux faire que ça.
Au bout d'un moment, je finis par arrêter. Je me suis fait mal à la gorge, et ça n'a rien changé. En même temps, je ne sais pas à quoi je m'attendais...
...Que quelqu'un vienne m'ouvrir ? Dans mes rêves. Je vais mourir ici. Avec ce... Lavabo. Plein de moisi...
D'abord, faut que je me calme. Je suis plutôt de nature méfiante (et énervante).

~~~~~~~~~

Un peu plus tard, au même endroit :

Une femme finit par arriver. C'est celle qui m'a amené ici.

-Viens, me dit-elle
-Et pourquoi je vous suivrais ? Je vous rappelle que la dernière fois que je vous ai suivie, vous m'avez amené en prison, répliquai-je
-On va décider de ce qu'on va faire de toi, me répondit-elle patiemment
-J'imagine que je suis obligée de vous suivre, soupirai-je
-Sinon on t'exécute, acquiesça-t-elle

Je me levai en soupirant, n'ayant pas envie de la suivre. Mais je n'ai pas envie de me faire exécuter.
Donc je la suis. De toute façon je suis obligée de la suivre.
Elle me fait entrer dans une grande salle, avec des siège en velours rouges. Devant les rangées de chaises, je vis une chaise de chaque côté. Au milieu de la salle, il y a une table. Avec une chaise. Et devant cette table, il y a un bureau, un peu plus élevé. À ce bureau, il y a la femme qui a demandé à ce qu'on me jette en prison.

-Installe-toi à la table, me dit-elle

L'autre scientifique -celle qui m'a amené ici- va s'installer à une des chaises en bois, devant les siège en velours rouge.
Je vais m'installer à la table, puis, -la "chef" je suppose- des scientifiques prend la parole :

-Émily. Tu es l'accusée.
-Accusée pourquoi ? Et puis d'abord, qui vous a autorisée à me tutoyer, lui répondai-je
-Ne nies pas. Et je te tutoie si j'en ai envie, me dit-elle calmement

Je soupire.

-Allez, dites-moi ce que j'ai fais qu'on rigole un bon coup, dis-je, ironique

Oui je suis suicidaire.

-Tu le sais très bien ! me répond-elle, agressive. Tu as comploté avec tes amies pour nous tuer, et voler le résultat de nos recherches. En plus, toi et tes amies, vous êtes contaminées !Vous méritez de mourir !

Elle me hurle dessus, à présent.

-Je... Comment ça contaminée ? demandai-je, perdue
-Bon, j'imagine qu'il va falloir que je t'explique... Il y a plusieurs centaines d'années, j'ai, avec d'autres scientifiques, participé à l'élaboration d'un remède contre le cancer. En apparence, il semblait fonctionner. Mais nous avons découvert en fait que ce prétendu "remède" avait créé une nouvelle maladie, qui affectait les gens et leurs descendances.
-Et... Quelle était cette maladie ? demandai-je, redoutant la réponse
-Il rendait les gens fous et incontrôlable. Mais le plus gros problème était qu'on ne savait pas quand les gens allaient devenir fous. Et puis, on a découvert que les gens redevenaient normaux un peu après, et qu'ils ne se souviennent pas de ce qu'ils on fait.

Sa révélation me glaça d'effroi. Je suis contaminée. Je vais peut-être tuer des gens. J'en ai peut-être même déjà tué.

La fusée F72Où les histoires vivent. Découvrez maintenant