Chapitre 38

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AMÉLIE

«Oh la la ! Ce que j'ai bien mangé !» s'exclame Anthony en se laisser retomber sur le lit.


«Moi aussi ! C'était vraiment délicieux.»


Je me couche à côté de lui et il me caresse délicatement les cheveux.


«Je suis content d'être ici.»


«Moi aussi.»


«Et tu sais quoi ? Demain, c'est la Saint Valentin.»


«Ah ? C'est juste, j'avais oublié. Qu'est-ce que tu me réserves ?»


«Bah rien. T'as cru que j'allais réserver quelque chose à mademoiselle ?»


Je lui donne une tape sur l'épaule et il rit.


«Aller, je rigole. Bien sûr que je l'ai fait. Tu verras bien demain.»


Je soupire.


«Bon, je vais aller me mettre en pyjama, je suis crevée.»


«T'as raison.»


  Nous nous levons en même temps et je fonce dans la salle de bain avec de quoi me changer. C'est dingue, ça fait trois mois qu'on est ensemble et je suis toujours aussi pudique. Lorsque je reviens, il est juste vêtu d'un training, allongé sur le matelas, devant la télé. Il fait la moue en me voyant.


«Quoi ?» je lui demande.


«J'aime pas.»


Je baisse les yeux sur ma "tenue", qui n'est autre qu'un training et un débardeur.


«Bah, tant pis pour toi, c'est le seul que j'ai !»


«Tu veux pas mettre mes vêtements ?»


«Ça te plairait ?»


«Et comment !»


«D'accord.»


Je m'avance vers le lit et il me tend son t-shirt d'aujourd'hui. En le prenant, j'essaie de ne pas loucher sur ses muscles apparents mais ce n'est pas chose facile. Je me mets ensuite dos à lui et retire mon haut pour enfiler le sien à toute vitesse.


«Je vais pas te manger hein.»


«Gna, gna, gna.»


Je l'entends sourire derrière moi. Je vais ensuite fouiller dans sa valise et en ressors un caleçon américain. Je retourne dans la salle de bains et le mets. Je sais qu'il va aimer que je prenne des initiatives comme ça.


Je reviens dans la chambre et cours jusqu'au lit. Je me glisse sous les couvertures et me blottis contre lui. Mon bras gauche entoure sa taille et ma tête est posée sur sa poitrine. La chaleur de sa peau nue me réchauffe instantanément, c'est tellement agréable...


«T'es très sexy comme ça.»


Je ne me ferai probablement jamais à cette voix rauque et sensuelle, et son air  totalement indifférent quand il dit des choses comme ça. Ce n'est pas pour me déplaire, mais bon...


«Je dois bien avouer que toi aussi.»


«Ouh la ! Je reçois un compliment d'Amelie Miller !»


«T'as vraiment décidé d'être chiant aujourd'hui, c'est ça ?» dis-je en le frappant à nouveau gentiment.


  Pour toute réponse, il m'embrasse le crâne et je le serre un peu plus fort. Ça me fout des papillons dans le ventre d'être dans le même lit que lui, allongée à ses côtés, blotties dans ses bras.


«Ça va, t'es pas trop stressée ?»


«Je ne le suis pas quand on ne m'en parle pas !» dis-je sur un ton de reproches.


«Excuse-moi de me soucier de toi.»


«Et puis ça va, on a encore le temps, c'est dimanche.»


«Quand même.»


On se met à discuter de tout et n'importe quoi, comme ça, dans le noir, pendant une quinzaine de minutes.


La fatigue s'empare de moi et mes yeux se ferment petit à petit.


«Bonne nuit.» je lui dis d'une voix faiblarde.


«Bonne nuit ma puce.»


«Je t'aime.»


«Je t'aime.»


Lorsqu'il dit ces mots, l'image de moi embrassant mon meilleur ami me revient malgré moi. Je fais de mon mieux pour la faire partir et m'endors à peu près paisiblement.


                                   ***

Mon BadBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant