Chapitre 40

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AMÉLIE

Trois petits coups à la porte me tirent de mon sommeil.


«Debout là-dedans ! Il est 8h ! Rendez-vous dans quinze minutes dans le hall !»


La voix de ma mère me fait sursauter, et le bras d'Anthony se resserre autour de ma taille. Comme chaque fois qu'on dort ensemble, son torse est collé à mon dos et nos corps sont emboîtés. Je gémis et m'étire, le bousculant au passage.


«Coucou ma belle.» dit-il.


«T'es vachement romantique dis-moi.»


Il se penche et m'embrasse délicatement.


«Joyeuse Saint-Valentin.»


«Ah oui ! À toi aussi.»


Je souris, et il pose son menton sur mon torse.


«Comment tu fais pour être aussi belle le matin ?»


«Quoi ?! Tu veux rire ? C'est une catastrophe sûrement.»


«Je t'assure que non.»


«C'est plutôt à toi que je pose la question.»


«Bah moi c'est naturel.»


  Je roule des yeux et le frappe gentiment. Ses lèvres se fendent en un sourire et je me lève tout en m'étirant de tout mon long. Il se lève à son tour et me rejoint, m'enlaçant. Il m'embrasse  la base du cou et des frissons se répandent dans tout mon corps tandis que je ferme les yeux.


«Je t'aime tellement.» me chuchote-t-il.


Pour réponse, je me retourne pour lui faire face et pose mes lèvres sur les siennes.


  Une heure plus tard, nous sommes habillés, avons déjeuné et brossé nos dents. Nous sommes parés pour la journée.


«Donc... ce matin, on va aller à la Tour Eiffel, il y aura moins de monde. Et cet après-midi, nous irons sûrement  aux Champs Elysées. Ça vous va ?»


«Parfait.» dis-je.


«On va prendre le métro maintenant, c'est à quatre stations d'ici.»


Nous sourions et entrons dans la station de métro. Je ne lâche pas la main d'Anthony pendant tout le trajet, et encore quand nous arrivons à destination. Maman prend quelques photos de nous en avant plan, elles sont très jolies, et j'en mets une en fond d'écran, lui et moi nous embrassant, le monument derrière nous. Après, elle demande à un passant de nous prendre tous les quatre, puis à Anthony de nous prendre toutes les trois. Toutes les photos sont magnifiques.


  Une fois la "séance photos" terminée, nous nous dirigeons vers la file d'attente. Il y a quand même énormément de gens, nous en avons à mon avis pour trente minutes d'attente au minimum. Mais c'est pas grave, nous attendons.


45 minutes plus tard, nous avons enfin nos tickets et nous montons dans l'ascenseur. Personnellement, j'ai un peu le vertige, du coup je m'agrippe au bras d'Anthony, ce qui le fait bien rire d'ailleurs. Les portes se referment et la cabine commence à monter assez rapidement, ce qui m'impressionne beaucoup. Mon cœur s'accélère à mesure que l'on s'approche du sommet. Je sens que je vais vomir...


Nous arrivons au troisième étage et les portes s'ouvrent, nous libérant de cet espace confiné. Anthony me saisit la main et m'entraîne vers la rambarde pour observer la vue, et je ferme les yeux jusque là, trop peureuse. Il me place contre celle-ci et se met à ma gauche, plaçant sa main sur ma taille.


«Ouvre les yeux.» me dit-il. «Tu vas halluciner.»


J'hoche la tête, inspire un grand coup et m'exécute. J'en ai le souffle coupé : c'est magnifique. Je vois la ville s'étendre sur des kilomètres et des kilomètres, je n'ai jamais rien vu de tel. Ma peur disparaît instantanément tellement c'est beau.


«C'est beau, hein ?»


«Splendide.»


«Le télescope s'est libéré, tu veux essayer ?»


«Ouais.»


Nous nous approchons et il met les pièces nécessaires pour faire fonctionner la machine. Ça se met en route, alors il place son œil sur la loupe et s'extasie :


«Waouw ! C'est vraiment impressionnant.» il bouge le télescope afin d'observer chaque parcelle de la ville. «C'est trop bien, essaye.»


Il se bouge et me laisse la place. Je la prends et tombe des nues à mon tour. C'est vrai que c'est splendide.


«Alors ?» il me demande.


«C'est magnifique.»


Je me retire et regarde autour de nous pour trouver ma mère et Margaux, qui sont un peu plus loin à observer le paysage.


«Margaux !»


  Elle se tourne vers moi, un grand sourire plaqué au visage. Depuis qu'elle sait qu'on va à Paris, elle n'a pas arrêté de parler de la Tour Eiffel. C'est sûr que maintenant, ça doit être comme un rêve qui se réalise pour elle. Elle accourt vers moi.


«Regarde là-dedans.»


«C'est quoi ?»


«Un télescope, c'est pour voir en plus grand. Tu vas pouvoir observer la ville de plus près.»


«D'accord.»


Elle place son œil à l'endroit indiqué et pousse directement un cri d'émerveillement.


«Waaaouh ! Maman, viens voir ! C'est trop bien !»


Ma mère se place à côté d'elle et pose une main sur son épaule en souriant.


«Je sais déjà comment c'est, je te laisse la place.»


  Margaux continue de regarder attentivement pendant encore quelques minutes, puis le temps est écoulé. Maman nous propose alors de partir manger un petit bout en ville. Nous acceptons, c'est vrai que je commence à avoir un petit creux, même s'il n'est que 11h45.


Nous décidons de descendre par les escaliers pour faire "un peu de sport" et c'est assez marrant ! On s'amuse à faire des courses entre nous, et même maman se prend au jeu. Cette journée a vraiment bien commencé, j'espère que ça va continuer comme ça par après. En tout cas, toute cette bonne humeur m'aide à oublier mon stress pour demain.


                                   ***

Mon BadBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant