Mon BadBoy

Chapitre 11

Un immense sourire s'affiche sur son visage lorsqu'elle annonce :

«J'ai le plaisir, mesdames et messieurs, de vous annoncer que l'école de Lille remporte le concours !»

Un tonnerre d'applaudissements envahit mes oreilles, et je suis submergée de joie. C'est vrai que nous avions bien dansé, mais de là à remporter le concours, je ne m'y attendais pas du tout. Je regarde les personnes à côté de moi et elles sont toutes aussi abasourdies que moi. Malia me saute dans les bras, tout sourire.

«Tu te rends compte Amélie ?» s'écrie-t-elle afin de se faire entendre.

«Non !» crié-je.

La directrice de mon école va chercher le trophée que les jurys lui tendent, le sourire au lèvres. Je peux lire sur celles-ci un : «Toutes mes félicitations. Nous sommes restés sans voix face à vos chorégraphies.»

«Et maintenant, je vais vous annoncer le ou la grande gagnante de ce concours. Bien entendu, la personne que je vais citer fait parie de l'école de Lille. La personne gagnante est...»

Un silence de mort s'installe. Je pourrais entendre le pouls de chaque personne battre à une vitesse inimaginable. Je suis déjà en train de m'imaginer ma mère serrer ses mains contre son cœur, comme elle a l'habitude de le faire lorsqu'elle désire quelque chose plus que tout.

«Amélie Miller, mesdames et messieurs !»

Là, je ne ressens plus rien. Je n'entends pas les gens hurler, m'applaudir. Je ne réagis pas quand Malia me saute dessus. Je reste immobile, sur la scène, ne parvenant pas à me rendre compte de ce que l'on vient de m'annoncer.

«Allons, viens.» me dit la dame venant de m'annoncer la meilleure nouvelle de toute ma vie.

Pas de réaction. Je reste abasourdie.

«Amélie ! Vas chercher ton trophée.» me dit Malia.

Je m'avance, un pas après l'autre. Ma respiration est saccadée et irrégulière. Ce n'est que quand j'arrive devant les quatre jurys que je souris.

«Félicitations Amélie.» me disent-ils à l'unisson.

Une des quatre pose sa main sur mon bras en me regardant droit dans les yeux. Un autre me tend un trophée en or que je prends délicatement. Je l'observe attentivement et ris. Je commence à rire car je ne m'étais rendue compte de rien. Je ne m'attendais tellement pas à gagner, moi qui me suis toujours sous-estimée. Malgré toutes les tentatives de Stéphanie de me faire comprendre que j'étais une danseuse merveilleuse, je n'y avais jamais cru, jusqu'à aujourd'hui. En pensant à Stéphanie, je me demande quelle est sa réaction. J'irai la voir dès que tout cela que prit fin. J'irai la remercier.

«Tu ne t'y attendais pas ?» me demande la même femme qui avait posé sa main sur mon bras, tout en riant.

Je fais non de la tête en déglutissant, tentant vainement de me rendre compte.

«Nous t'avons directement repérée. C'est en partie grâce à toi que ton école à gagné. Tu danses avec une telle passion, une telle envie de tout donner... Et tes mouvements sont si synchronisés, si parfaits. Tu es faites pour la danse, c'est sûr. Depuis combien de temps danses-tu, dis moi ?»