Aventure n°2

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Les jours qui suivirent mon accident, quelques personnes riaient en passant ou imitaient la façon dont j'étais tombée.

(Ils avaient déjà  bien rigolé mais ils continuaient encore : à  un moment il fallait arrêter de rigoler pour rien, quand même ! Les blagues n'avaient-elles pas de fin ?? Et non, je ne dis pas ça parce que j’avais le ‘’seum’’ mais parce que… je ne faisais que dire la vérité !!! C’est tout.)

Et comme je m'y attendais, Xavier et ses 3 followers me tombèrent dessus.

 -    Alors Claire trop foncée pour son nom: on arrive plus à tenir debout ?  

Les 3 followers se marrèrent comme des cochons. Je levais les yeux au ciel et allait en cours.

Xavier Fronton était en première S au moment de sa fameuse blague limite (je veux dire par là, carrément) raciste.

Il avait un truc contre moi depuis la Seconde je ne savais pas quoi mais je n'y faisais pas réellement attention.

Il n'attendait que ça.

Il était suivi par Mohammed (surnommé l'Absence parce qu'il avait réussi à avoir son brevet avec une mention très bien alors qu'il avait été absent plus de fois qu'une année de scolarité pouvait en comprendre.)

Geoffrey, le troisième surnommé Jo, qui était le blanc de cité typique avec le pantalon remonté d'un côté, la casquette et le survet' qui complétait le look. (Il se disait Kabyle mais c'était pour cacher le fait que ses parents étaient originaires de la Picardie profonde. Tout le monde le savait mais faisaient la sourde oreille.)

Et enfin, il y avait Raj (c'était un gars discret et assez gentil quand on parlait seul à seul avec lui.) On ne comprenait pas pourquoi il traînait avec ces gens parce qu'il etait trop intelligent pour eux.

Et ils étaient tous en Première S avec l'énergumène qu'était Xavier.


Ricardo et Ornella rigolaient comme des idiots quand ils me virent.

Je leur lançais un regard noir: j'aurai pu me faire mal ce jour-là et eux, qui étaient censés me soutenir, préféraient rigoler comme jamais??

Je les frappais tous les deux sans ménager ma force. Ils continuèrent de rire, ils n'avaient carrément plus de souffle et pleuraient de rire maintenant.

Ricardo était devenu tout rouge, il s'était effondré sur sa table et on ne voyait plus que ses épaules bouger.

J'avais des amis compréhensifs et matures.

Non mais vraiment... 

Les fabuleuses aventures de Claire MbilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant