Mister Sand,
Je vais être franc. Votre réponse à cette annonce dans le journal révèle clairement que vous connaissez mal les hommes. Pas étonnant que vous soyez encore célibataire. Vous êtes soit un affreux rabat-joie, soit le chenapan le plus amusant qui ait jamais vu le jour. Je suppose que seuls le temps et une bonne correspondance pourront satisfaire ma curiosité.
Extrait d'une lettre de M.Rogue à mister Sand.
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Londres, six semaines plus tard
- Mister Potter, je vous trouve le teint un peut vif. Avez-vous attrapé de la fièvre ? Il n'en est pas question, pendant le bal de fiançailles de miss Granger ! Déclara lady McGonagall avant de se tourner vers sa nouvelle dame de compagnie, miss Manx. Où est ma vinaigrette ?
Tandis que la jeune femme s'empressait de fouiller dans un réticule de la taille d'une valise pour y dénicher l'un des nombreux objets que Lady McGonagall insistait pour garder en permanence sous la main, Harry fit de son mieux pour détromper la chère vielle fille.
- Je me sens parfaitement bien, lady McGonagall, dit-il en décrochant un regard horrifié à sa meilleur amie, Hermione.
La dernière fois que lady McGonagall lui avait fait respirer cette affreuse vinaigrette, il avait perdu l'odorat pendant une bonne semaine.
- Tu es effectivement un peu rouge, confirma Hermione avec une étincelle malicieuse dans les yeux.Harry ravala la repartie qui lui brûlait les lèvres : depuis que Hermione s'était fiancé au duc de Prince, celle-ci était devenue aussi effrontée qu'une poussinière, et tout son bon sens semblait avoir fondu comme neige au soleil.
Voilà ce qui arrivait quand on épousait un Snape.Harry s'efforça de réprimer le frisson qui le traversait, car il se trouvait en ce moment même au cœur du territoire des Snape - dans leurs maison londonienne de Harley Street où avait lieu le bal de fiançailles de Hermione et Tom.
Mais Harry n'allait pas gâcher le plaisir de Hermione, car il était manifeste que Tom la faisait rayonner de bonheur.
Et puis ces fiançailles les avaient menés tout droit à Londres, où résidaient les plus grandes espérances de Harry.
Des espérances liées à un certain gentleman. Ce soir, Harry chérissait l'espoir d'être... d'être... Regardant sa chère amie à la dérobée, il pria intérieurement pour, lorsqu'il trouverait le véritable amour, être aussi heureux que l'était Hermione.Or comment en douter si M. Rogue se trouvait quelque part dans cette pièce ?
Oui, M. Rogue. Il, Harry Potter, le plus raisonnable des jeunes hommes de Kempton, était engagé dans une correspondance torride avec un parfait inconnu.
Et ce soir il allait le rencontrer.
Oh ! Il aurait été prêt à affronter tout un bataillon de Snape pour assister à ce bal et retrouver son cher M. Rogue.
- Qui est un peu rouge ? S'enquit mister Ron Weasley - lui-même légèrement cramoisie -, qui venait juste d'arriver dans la salle de bal.Mais lady McGonagall commençait à perdre patience.
- Miss Manx, combien de fois vous ai-je répète qu'il est impératif de garder la vinaigrette à portée de main ?
Ron frémit et demanda en aparté :
- Qui est la victime désignée ?
Hermione désigna Harry, qui, à son tour, articula en silence deux petits mots :
Aide-moi.
En ami loyale qu'il était, Ron vola à son secours.
- C'est à cause du costume de Harry, lady McGonagall. Ce satin rouge lui fait les joues roses. Très seyant, vous ne trouvez pas ? Dieu bénisse Ron et toute sa descendance - Il avait essayé.
- Et moi, je dis qu'il est rouge, s'obstina lady McGonagall, qui ne manquait pas une occasion de sortir sa fameuse vinaigrette.
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Une lettre pour vous, Monsieur.
Romance"Gentleman honnête et fortuné cherche jeune homme de bonne famille pour correspondance en vue d'un mariage, si affinités." Annonce passé dans le Morning Chronicles. | Roman adapter en HP par moi.