-Tharès, comprends que c'est impossible...-Rien n'est impossible pour les dieux fondateurs! Vous refusez simplement de m'aider !
-Tharès... intervint une jeune déesse aux longs cheveux noirs.
-La ferme Zira ! Hurla le dieu en colère.
Aussitôt, autour de lui, Zira et une autre déesse, le temps sembla s'arrêter. Tous les dieux furent figés, la plupart dans des mouvements de colères, arrêtés dans leur dispute. Tharès approcha de la plus jeune déesse, collant son visage à quelques centimètres du siens.
-Ma chère soeur... tu as choisi d'aider des créatures misérables. Les... humains, cracha-t-il comme s'il s'était agit de venin. Moi, moi je sers une cause beaucoup plus grande : la nôtre. Seuls les dieux sont aptes à gérer les mondes !
-Sssst ssst sssst Tharèsss, susurra une voix dans le dos du dieu du temps. Comme d'habitude ton cerveau étriqué ne voit pas tous les champs de possiblité.
-Abseo, dit le déesse plus âgée d'une voix fortement autoritaire. J'en ai assez de vous trois. Les dieux fondateurs ne soutiendront jamais aucun des panthéons ! Ni aucun d'entre vous, ni votre guerre putride ne le mérite.
Le dieu à la voix sifflante sauta d'un bond sur un buffet magnifique. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage d'une pâleur extrême et ses yeux livides aux contours noirs, débordants d'intelligence, semblaient analyser chaques choses dans son entourage. Le grand hall de l'immense palais d'une blancheur absolue, faisait résonner sa voix inquiétante qui se répercutait dans tout l'espace.
-Le seul qui semble avoir besoin de votre appuie c'est Tharès chère mère. Zira à l'air de se débrouiller à merveille pour trouver du soutien, et moi... enfin vous me connaissez suffisamment. Je n'ai pas besoin des dieux fondateurs, les Harpies et les Anges prendront le contrôle des mondes. Ce n'est qu'une question de temps. Ne suis-je pas le dieu de l'ambition ?
-Pour qu'ils contrôlent tous les mondes, il faudra prendre celui des hommes, répliqua Zira. Je ne te laisserait pas faire.
-La déesse de la justice a parlé ! Mais tant mieux petite soeur, j'aime la difficulté. Occupe toi bien de tes amis sans pouvoirs. J'espère pour toi qu'ils vont réussir à survivre encore un peu. Ça sera amusant.
Brusquement, les clameurs autour d'eux reprirent. Apparemment, Tharès avait dégelé le temps. Les dieux en colère hurlaient, se battaient, chacun défendant les principes d'un des trois panthéons. Certaines divinités profitaient seulement du spectacle, comme Adexay par exemple qui savourait particulièrement la joute verbale de la déesse féline et du dieu loup.
-Samira ! Pourquoi défendre de faibles créatures plutôt que tes semblables? cracha l'homme dont les yeux prenait une teinte jaunâtre.
-Chaque être mérite qu'on se batte pour lui. Pourquoi nous plutôt que les hommes Trey?
-Moi j'ai choisi de me battre pour mon peuple !
-Très bien, choix admirable. Tu vas me laisser tranquille maintenant oui ou non ?
Le dieu loup grogna et s'éloigna en grognant.
-Oh non c'est déjà fini ? S'exclama Adexay.
-La ferme !
Soudain, un grand silence se fit dans la salle. Les derniers mots laissèrent bientôt place à un calme plat, seulement interrompu par les ricanements d'Abseo, toujours accroupi sur le buffet. Tous les regards se tournèrent vers l'homme debout dans l'embrasure de la porte en bois clair. Sa voix résonna dans tout le hall.
-Lysandrile ! Qu'est ce que cela veut dire ?
La déesse s'avança vers lui.
-Nos enfants ont décidés de créer leurs propres panthéons et de se faire la guerre. Tharès a demandé notre appui et je lui ai refusé.
-Comment oses-tu demander notre appuie alors que vous déclenchez une guerre au seins même des dieux? Tona Opreal.
-Je défend l'honneur des dieux ! C'est pour eux que mon panthéon se battra ! Les dieux doivent régner sur les mondes...
-Ça suffit ! Je ne veux plus entendre un seul mot sortir de ta bouche. Battez vous si vous le voulez. Mais n'oses plus jamais demander l'aide des fondateurs.
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Vaylon
FantasyQuatre adolescents et un adulte se retrouvent seuls dans l'étrange royaume de Vaylon. Valtz, une ville à feu et à sang après la guerre semble loin d'être prête à acceuillir ses nouveaux habitants. Les Harpies, des êtres sans pitiés refusent de part...