Werewolf

Chapitre 4

Un mois c'était déjà écoulé...

//Driiing !//6h30//
Ce qui m'a donné l'envie de me lever ce matin, c'est ces étranges histoires. Ça m'intriguait. Je voulais savoir ! Je descendis alors les escaliers, et parti. En embarquant une petite madeleine pour tenir le coup jusqu'à midi parce que j'étais déjà super à la bourre. Cette fois-ci malheureusement, ce fichu réveil n'avait pas sonné !

Une fois arrivée au lycée.

Je rejoignis les autres dans la cour. Quelques instants après, Hayden, le sourire aux lèvres, me lança.

 - Ça te dit de venir à mon anniversaire vendredi ? J'organise une soirée, il y aura Camille, Amandine et les autres. 

 - Ouais, ça serait cool ! J'aimerais tellement y aller, mais il faut que je voie avec mon père, je pense qu'il sera d'accord. 

 - Ok super ! Alors on dit vendredi dix-huit heures ? 

 - D'accord, ça marche.

Camille, l'air inquiétant, vint nous rejoindre, en courant à toute vitesse. 

  - Les filles, la fille ! dit-elle en reprenant son souffle. Vous avez entendu parler du meurtre de M. GUICHARD il y a deux jours ? 

Hayden ne croyant aucun mot de ce qu'elle disait, lui répondit: 

- Haha ! Très drôle, arrête de nous faire peur, on rigole pas avec ce genre de chose. 

 - Attend Hayden ! Laisse-la finir, elle a peut-être raison. Dis-je dévorée par la curiosité. 

Alors Camille continua ce qu'elle était en train de raconter. 

  - Oui, dans le journal, hier matin, M. GUICHARD a été assassiné sauvagement. La police dit que c'est une bête, sans doute une meute de loups. Mais par contre il n'y avait qu'une trace de morsure à la gorge.

- Mais t'en es sûre ? Répliqua Hayden anxieuse. 

 - Oui, si tu veux j'ai le journal sur moi. 

Au moment de nous le montrer, la sonnerie retentit.

//Dring !//7h15//direction le français//
Le désordre régnait dans les couloirs du lycée, puis comme un dictateur, Mme BLANCHARD, nous hurla d'entrée avec colère. Une grande bouche de poissonnière, ridée aux cheveux gris poussière, laissant apparaitre de grands yeux marron, foncés et globuleux.

Elle me plaça à côté d' Hayden, au dernier rang, Thomas à côté de Nathan juste devant nous et Camille à notre droite avec Amandine. Une fois installée, Camille découpa l'article et me l'envoya sous forme de petit mot, qu'elle lança à travers la classe. Hayden et moi l'ouvrons et commençons à le lire le plus discrètement possible, sans se faire repérer.

"Avant-hier soir, M. Guichard, professeur de mathématiques au lycée St Martin, a été agressé et assassiné sauvagement dans un bois, lors d'une promenade nocturne. La police municipale pense qu'il s'agit d'une bête, mais les enquêteurs, trouvant cela suspect, continuent leurs recherches..."

Avant de finir l'article, Mme BLANCHARD, qui nous regardait déjà depuis cinq minutes, nous arrêta subitement dans notre lecture. 

 - Emilie, Hayden ! Qu'avez-vous dans les mains ? 

Elle se leva de sa chaise, et vint vers nous. 

  - Mlle Blue et Mlle Sparks ! Donnez-moi ça ! 

 Hayden lui donna timidement le papier, elle commença à le lire. Au premier rang, je vis Stella qui commençait à ricaner et Thomas qui avait l'air angoissé, comme s'il avait quelque chose à se reprocher.

//Dring ! //8h15//
Le cours de français était enfin terminé, nous voilà maintenant devant la salle de technologie. Je restais toujours abasourdie par la réaction angoissante de Thomas. 

  - Pourquoi Adrien avait-il l'air si stressé, quand Mme. BLANCHARD a crié l'horrible nouvelle ? Dis-je en m'adressant à Hayden. 

 - Je ne sais pas et puis, laissons tomber cette histoire, ça se trouve c'est juste un loup qui avait faim et il est mal tombé, c'est tout. 

 - Mais les deux traces de canines, ça ne peut pas être un loup et toutes ces histoires, y a peut-être un lien ? - Laisse tomber je te dis ! Me dit-elle agacée. 

 Elle partit voir les autres sans même m'adresser un seul regard. Camille, toujours auprès de moi, regardait Hayden s'éloigner gênée. 

  - Pourquoi Hayden ne veut rien me dire à propos de cette étrange histoire ? Mais sans répondre, elle m'ignora et partit à son tour. A la fin de la journée, je pris le bus. Je marchais dans la rue, le long des trottoirs humides recouverts de feuilles mortes de toutes couleurs. En rentrant chez moi, il faisait déjà sombre.

Au loin, une silhouette. Puis j'aperçus peu à peu dans la pénombre, Thomas, la main gauche recouverte de sang, qui marchait sous les vieux chênes centenaires de la forêt voisine. Il vit que je l'avais remarqué et d'un coup, il disparu, sans même laisser de traces sur son passage. J'étais pétrifiée. En rentrant chez moi, choquée par cette affreuse rencontre et cette horrible histoire, je préférais garder le silence, mais avant de monter dans ma chambre, je pris de quoi mangé. J'étais à présent allongée dans mon lit, une pomme à la main avec l'espoir de percer ce mystère un jour et qui sait, peut être découvrir quelque chose de nouveau...