Thintroubles [h.s]

Chapitre 15

Réveillée par les sifflements intempestifs des oiseaux, Ciara grogna avant d'enfouir sa tête dans l'oreiller. Huit heure quarante sept. Il était vraiment beaucoup trop tôt pour émerger. Mais les moineaux posté devant ses volets fermés en avaient décidé autrement, hurlant de toutes leur force vrillant les tympans de Ciara. La blonde lâcha une jolie bordée de juron en balançant son traversin en direction de sa fenêtre. Mais le mal était déjà fait. Alors, réveillée pour réveillée, elle décida, à contre cœur de sortir de son cocon douillet qu'était son lit. En s'étirant de tout son long , elle ne put retenir les grognements presque animaux qui lui venaient quand elle baillait à s'en décrocher les mâchoires. Elle ouvrit alors doucement ses volets. Le soleil était déjà bien installé et quelques rayons flamboyant vinrent aveugler l'adolescente.
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«-Bande d'enflure. Grogna-t-elle pour la dizaines d'oiseaux qui semblaient la narguer, posés sur l'arbre juste en face. »
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Les yeux à peine ouverts elle descendit les escaliers lentement, franchissant les marches unes par unes. Ciara n'avait jamais été du matin. Elle était plutôt de ce genre de filles qui pourrait passer la journée en dormir sans se soucier de rien. Et puis, elle avait toujours préférer vivre la nuit, sous les étoiles.

Arrivée au rez-de-chaussé , une nouvelle odeur de bacon grillé lui chatouilla les narines. Avant, elle aurait eut la nausée et serait repartie directement s'enfermer dans sa chambre. Aujourd'hui, elle souriait légèrement, se délectant presque de l'odeur.
Elle fit irruption dans la cuisine sous le regard étonné de Charly.

«-Déjà ? S'exclama-t-il »

Elle se contenta de répondre par des marmonnements inintelligible en s'affalant sur une des chaises qui entouraient la table en bois.
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«-Tu as passé une bonne nuit ma princesse ? Interrogea Charly en tendant une tasse de thé fumante à la blonde toute endormie.
-Hum ... Mais il y a trop d'oiseaux ici. Bougonna-t-elle en baillant une nouvelle fois.
-Ahah ! Tu devrais t'y faire quand même, depuis le temps que tu es ici ! Ajouta son grand père amusé par sa moue d'enfant. »
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Ce dernier était déjà bien réveillé et avait préparé comme à son habitude un vrai déjeuner de roi. Des toasts, du bacon, du thé, des œufs ... On aurait pu nourrir tout un régiment !
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«-Mami est en train de se préparer. On va rendre visite à de vieux amis cet après-midi. Tu veux te joindre à nous ?
-Sans façon Papy ... Et puis j'aurais peur de déranger tu sais.
-Bon d'accord ... Et qu'est-ce que tu vas faire alors cet après-midi ma belle ? Continua-t-il en tendant une assiette pleine à sa petite fille.
-Comme d'hab je pense. Karl va surement passer à la maison. On ira peut-être faire un tour dans les rochers ... Un truc comme ça.
-Ahlala vous deux ... Je n'aurais jamais cru que vous finiriez aussi inséparable.
-C'est une jolie surprise n'est-ce pas ...
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Elle se mit à sourire de toutes ces dents. Ce Karl, c'était un peu un don du ciel pour elle. Un soutient inespéré dans une période aussi critique. Il était arrivé comme une fleur au moment où Ciara touchait le fond. Il l'avait aidé à remonter la pente, et aujourd'hui elle était au sommet, plus forte que jamais.
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Elle s'empara de sa fourchette et la planta dans morceau de bacon. Puis elle croqua dedans sans chipoter comme elle l'aurait fait avant. Elle mastiqua lentement appréciant les nouvelles sensations que provoquait le fait de manger. L'appétit et le plaisir de manger lui était revenu, elle ne pouvait que s'en réjouir.
Charly l'observait plus heureux que jamais. Il semblait baigner dans un océan de fierté.
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«-Tu resplendis tu sais. On te le dit peut-être pas assez, mamie et moi, mais tu brilles. De plus en plus. On retrouve enfin notre belle étoile d'Holmes Chapel.

Il marqua une pause. Ses jolies orbes dorées fixaient avec une bienveillance extrême le fin visage de l'adolescente.

«-Et tu sais, je suis incroyablement fière de toi. Tu t'es battu presque toute seule et tu as gagné ce dur combat. Il te reste peut-être encore un peu de chemin à faire mais regarde où tu es arrivée. Tu es indestructible maintenant. »