Chapitre 1: Mon arrivée

189 7 3
                                    


Mon réveil lança sa sonnerie stridente vers les 7 heures, du moins c'est ce que ma pauvre tête endormie pensa. Comme d'habitude, je lançais une main hasardeuse sur ma table de chevet avant d'entendre un gros BOUM. La tête dans les nuages, j'émergeais d'en dessous de ma couette en me frottant les yeux. Ou étais-je? Les souvenirs me revinrent en deux minutes. Deux jours plus tôt, j'étais arrivé dans cette ville, Sweet City, bonjour le nom! Déjà dès que j'avais passé ce panneau d'affichage, je m'étais dis : bon sang c'est quoi ce nom!! Ca me faisait vaguement penser à une marque de bonbons.. Mais celui du lycée dans lequel j'étais censée entrer aujourd'hui même était encore plus ridicule: Sweet Amoris, ben voyons! Pendant une seconde, je m'assis sur mon lit en me demandant si on avait forcé les habitants de la ville à lui donner ce nom. Puis un détail me revint, hier j'avais réglé mon réveil à 7h30, alors.. comment ça se faisait qu'il avait sonné plus tôt? Un doute affreux m'envahit. Je jetais un coup d'oeil sur mon téléphone, et oui.... 7h38!

- Bon sang de bonsoir!!!!!!! hurlais-je

Je sautais de mon lit et évidement m'entravais les pieds dans mon tapis pour m'étaler de tout mon long sur le parquet, attention miss catastrophe arrive les gars! En soupirant, je jetais un regard dans le miroir. Il me renvoya l'image d'une jeune fille aux longs cheveux noirs coiffés.. en fait pas coiffés du tout, plutôt en une sorte de crinière de lion et aux yeux bleus étincelants. J'ouvris mon armoire pour en sortir un pull noir, des mitaines de même couleur et un legging à imprimé noir et blanc. Après un rapide petit déjeuner, j'attrapais mon sac, enfilais mes baskets, et passant une fleur bleue dans mes cheveux envoyait un message à Jonathan

''Je pars au lycée, espérons qu'il soit à la hauteur de son nom, à savoir Sweet Amoris, tu trouves pas ça ridicule? Je t'aime Jonathan, tu me manques tellement! <3''

Sans attendre de réponse, je fonçais vers le lycée, écoutant une des vieilles chansons de Bon Jovi qui traînait depuis des années sur mon Ipod. J'avais toujours eu une certaine facilité à entrer dans les nouveaux lycées, j'en avais souvent changé. Pour cela, rien de plus facile, une fois que la mission que m'assignait Jonathan était terminée, je me débrouillais pour me faire renvoyer par n'importe quel moyen. Déséspérés depuis presque un an par cette attitude, mes parents avaient fini par ne plus vouloir me voir, mais ma mère s'était opposée à me faire arrêter mes études. Ainsi, je bougeais de ville en ville, de lycée en lycée, et c'était toujours moi qui décidais. Pourtant, cette fois-ci, je ne savais pas pourquoi mais j'avais l'impression que ça allait être différent. Pour une fois, devant cette grille, je me sentais perdue, presque pas à ma place. Je m'avançais au milieu des rires et des discussions de retour de vacances, lorsque je fus bousculée par quelque chose, trébuchait, et évidement me prit une autre personne droit dans le nez.

- Qu'est-ce que tu m'veux toi? demanda une voix d'un ton énervé

Assise dans l'herbe, la tête un peu tourneboulée, je levais petit a petit mon visage pour apercevoir une mèche de cheveux rouge. Je plissais les yeux pour tenter d'y voir plus clair mes les rayons du soleil m'en empêchèrent

- Je rêve ou il y du ketchup qui vole? dis-je encore un peu dans les nuages

- Qu'est-ce que tu viens de dire?!!!!!!! cria une voix redoublant de colère

Retrouvant mes esprits, je me relevais et me retrouvais en face d'un jeune garçon. Mon regard alla tout d'abord de ses pieds, et remonta jusqu'à sa tête... Lui!

- Alors gamine t'oses répéter ce que tu viens de me dire?

Cette fois-ci c'est lui qui me dévisageait, qu'est-ce que j'avais?? J'étais habillé comme une SDF? J'avais un truc sur le visage? Il portait la même chose que sur la photographie que Jonathan m'avait montrée, une veste noire qui lui donnait un look de motard et un t-shirt rouge en dessous, avec le logo d'un de mes groupes de rock préféré, à savoir Winged Skull. Une main dans la poche de son pantalon, et l'autre accroché à la chaîne de ce dernier, son regard gris lançait des éclairs. Oups... J'aurais peut-être pas du..

Est-ce que.. je t'aime?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant