Chapitre 43 [irl]

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Je n'avais pas le choix. Pas d'autres solutions, j'étais bloquée, je devais rompre avec Harry. Et de façon douloureuse.

Personne n'était au courant, sauf peut-être Julie, et encore je n'étais pas sûre. Je ne pouvais pas tout perdre maintenant, je me suis reconstruis une vie désormais, et si je veux limiter les dégâts c'est Harry que je dois évincé. Ca me fend le cœur, je n'ai pas envie de lui faire de mal, je l'aime trop bordel. Ca va me détruire.

J'ai envie de vomir et j'ai la tête qui tourne. Je ne veux pas retourner à l'intérieur, j'envoie un rapide sms à Louis pour lui expliquer que je ne me sens pas bien et que je rentre chez moi. Il propose de me raccompagner mais je refuse et lui demande de dire aux autres que je vais bien. Je suis le boulet de l'histoire comme toujours, je les empêches de vivre, Julie passe plus de temps à s'inquiéter pour moi qu'autre chose, Liam pareil. Je leur gâche la vie.

Je rentre chez moi rapidement, et une fois arrivé devant mon lit je m'écroule et explose en larmes. Est ce que j'aurai le droit, une fois au moins, de toucher au bonheur ? Est ce que j'y ai le droit au moins ? Nan. Nan j'ai pas le droit d'être heureuse, je ne le ne mérite pas, je suis quelqu'un de mauvais. De très mauvais. Je hurle la tête dans l'oreiller, la douleur me broie le cœur, elle m'électrocute intérieurement, c'est horrible comme j'ai mal. J'ai le sentiment que je ne m'en sortirai jamais. Je suis condamnée. Condamnée à cette vie, à ça.

Mes cris déchirent le silence, je suis seule comme toujours, personne chez moi. Je suis seule contre mes démons. Je suis seule contre moi-même. Prise d'un excès de colère je me relève et jette ma lampe de chevet au sol, un cadre photo de moi et mon ancien chien finit aussi au sol. Je déchire le poster de The Fray qui ornait un de mes murs. Je saccage mon bureau, je vide mon placard en étalant tout sur le sol, je réduit à néant ma chambre, j'en fais un bordel sans nom, comme un reflet de ce qu'il y a à l'intérieur de moi.

Je m'écroule une nouvelle fois, au sol, au milieu de ma chambre. Je m'endors là, entre les débris de vêtements et les éclats de verres.

Je m'en moque d'être blessée, je m'en moque d'avoir mal, je ne pourrai jamais rien ressentir de plus douloureux que l'étau qui se ressert autour de mon cœur là tout de suite.

TEXTING with my crush [H.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant