Chapitre VIII

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Son expression faciale est tellement agressive. J'ai l'impression de revoir le regard de ce midi, ce regard à faire froid dans le dos. Je détournais le plus possible les yeux pour ne pas croiser son regard.

Après un long moment de silence, je remarquais que tout les membres de la pièce, soit une bonne trentaine de personnes, nous fixaient. Cette situation m'étais inconfortable, me tétanisait même. Je baissais la tête et dis juste avant de replonger dans mes bras sur la table.

"Bravo tu nous a fait remarquer..."

La porte de la salle se ferma et une voix féminine transperça le silence.

"Bien nous allons pouvoir commencer le cours. (Elle marqua une pause et je sentis son regard se poser sur Amy et moi) Je ne me rappel pas vous avoir en cours avec moi mademoiselle.

- Oh ! Eh bien... C'est à dire que, je n'ai pas étais présente pendant un certain temps. Il me semble que je suis sur la liste des élèves. Je suis Amy Meiner.

- Ah c'est vous ! Eh bien, je vais vous demander de vous présenter s'il vous plaît.

- Désolée mais... Je dois décliner. Je n'ai pas envie de me présenter devant cette classe, après tout, nous n'avons que quatre mois à faire avant de passer l'examen final.

- Bien mademoiselle Meiner, vous débutez mal cette reprise... ( La femme n'eu pas le temps de finir sa phrase qu'Amy dit)

- Je sais que vous n'allez pas aller plus loin pour que je me présente. Vous devez finir le programme pour que vous puissiez vous dire que vous avez bien fait votre boulot et que vous nous "donniez toutes les cartes" pour la fin d'année."

Elle venait de créer un silence, un malaise. La professeure ne dit mots et commença son cours comme si rien n'avait eu lieu.

Amy se tourna légèrement vers moi d'un air fière. Il faut dire qu'elle n'avait pas tort, le système scolaire est tel qu'il n'y pas de temps à perdre pour des subtilités et met sur le côté les élèves qui pourraient ralentir ou être un poids.

Je ne dis mots mais entendais le reste de la salle qui discutait de cette fille au style bien différent. Je passais mon temps à chanter la tête presque contre ma feuille vierge. Mais tout le long de ces quarante-cinq minutes de cours je sentais une présence, un regard presque inquisiteur au dessus de moi.


La fin du cours sonna et je pu enfin "respirer". Comme toujours je sortais dans un silence morbide, et avec une grande discrétion. J'étais toujours sûr de passer inaperçu , d'être invisible. Pour sûr aux yeux de la masse, je suis toujours insignifiant. C'est alors que je repensais à ce que j'avais pu dire à Amy.

J'avançais machinalement vers la sortie. Un voile dans le regard, je m'étais recroquevillé dans ma tête et dans les tréfonds de mon imaginaire.

Je me vois partir...

Plus que de la musique, un échappatoire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant