Chapitre IX

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Il est déjà dix-sept heure cinq. J'attends mon transport pour repartir chez moi et entends au loin une voix. 

"Il est bizarre lui ! -Chut ! Il pourrait t'entendre ! -Merde !"

Je ne peux dire pourquoi, mais je me sentais visé. C'est sûrement du à mon problème avec les gens, être sociable et toutes ces conneries ! Je n'aime pas la foule, je la crains; je la hais; je la maudit. Je ne suis pas à l'aise dans les lieux publique et tout le monde doit le voir !

Alors putain ! Pourquoi les gens continuent-ils à me désigner, à me montrer comme le paria ? Je sais que je pour vous je suis bizarre, mais arrêtez de vous offusquer pour si peu !

"Ah te voilà ! T'es vraiment doué pour passer inaperçu !"

La voix forte et féminine fit totalement taire les deux précédentes et celle de mon fort intérieur. Une voix perçante dans une obscurité naissante, une obscurité qui me créerait un camouflage pour que je puisse disparaître encore une fois.

Je fit semblant de ne pas entre, laissant l'apparence que l'on puisse me surprendre. Au final j'eu seulement le droit à un "Il fait tout le temps la gueule ou quoi ce type ?!" Suivit d'un grand coup de coude et une vague verte passant devant moi. J'expira fort du nez, montrant que je ne suis pas d'humeur. C'est totalement faux. Je me joue d'elle et je suis décidé à la faire tourner en bourrique. Même si je dois me donner un genre.


"Monsieur est ronchon !" dit-elle tout en jouant de moi, elle s'amuse. Je le vois. Elle a très bien lu dans mon jeu, et en peu de temps. Je ne peux pas changer de tactique, je dois jouer la carte de l'ignorance et ne pas lui porter d'importance. Je détourne légèrement ma tête tout en regardant le ciel se noircir. Le crépuscule s'efface et laisse libre place à la pénombre.

Dans une discrétion et précision. On me pinça le flanc de la main gauche, la partie juste avant l'auriculaire. 

Je soupira d'agacement, et dû tourner la tête pour regarder la coupable qui arborait un sourire des plus enjoué. Je la vois tourner la tête en s'avançant pour dévisager les personnes qui me précédaient sur le chemin. Son regard et remplit de haine, comme inquisiteur. Puis au bout de deux minutes, après avoir dévisagée les deux personnes elle revint à moi. Elle reprend son sourire et recommence à me pincer, cette fois si c'est l'avant bras. Ah ! Elle va commencer à m'énerver... Mon agacement peut se lire et cette fois-ci il n'est pas joué, il est bien réel.

"Oh la la ! T'aimes pas ma façon de te souhaiter la bienvenue ?" Elle joue, elle s'amuse à tester mes réactions, savoir jusqu'où elle peut aller avant que je ne craque. Elle va devoir attendre un peu avant de voir mes vraies limites. Un pincement de plus cette fois encore elle change de zone, on monte cette fois au niveau du bras. "Hmm... Tu ne ronchonnes pas cette fois ? J'aurai pas cru. Dit-elle en me pinçant une nouvelle fois. Toujours pas ? Bon voyons voir." Elle s'élança pour me pincer près de l'épaule mais je l'intercepta en lui attrapant la main de façon à ce qu'elle soit englobé par la mienne. "Mon point faible ! Mon prince charmant me tient la main ! S'exclama t-elle en fixant nos mains. C'est le plus beau jour de ma vie ! Ajouta cette fois en me regardant dans les yeux. Marrions nous ! Et sous ses mots elle me pinça l'annuaire côté intérieur."

C'est l'occasion pour moi de contre-attaquer. Alors que nos mains sont liée et doigts entremêlé, je décide de laisser passer son pouce et index entre mon majeur et annuaire. Je me suréleva et m'approcha d'elle. "Un plaisir ! Dis-je d'une voix roque tout en lui faisant un sourire carnassier. Je lui écrasa la main en forçant l'emprise que j'avais sur elle. Amy écarquilla les yeux, ma réponse et action la fit sourire. Elle me fit face d'un air intimidé, mais seulement le temps d'un battement de cil, Amy se reprit et se fit plus grande pour essayer d'être à même hauteur. Tout en se rapprochant de plus en plus près. Nos souffles se mélangent, nous sommes trop proche pour que cela ne porte à confusion. Nos mains toujours liées, un sourire sur chaque visage. Que fait-elle ? Elle se joue de moi autant que je me joue d'elle.


Ma bulle éclate et les remarques perçante me parviennent aux oreilles. Mon jeu s'arrête à cet instant précis, je me rétracte, m'écarte et soupire fortement. Je sais que je ne pourrai pas me replonger dans ce personnage avant demain, Amy devra ce suffire de ça pour le moment. Je n'arrive pu à me concentrer, seul les ridicules et insignifiante phrases me touchent, je tourne mon nez et cette fois si, pour m'échapper de ces échos j'active la musique de mon téléphone. Je ferme les yeux et essaye de me transporter dans mon imaginaire. Je sens toujours la présence d'Amy, je sens son regard,  c'est pesant, déstabilisant. Je lâche un petit sourire que je m'empresse d'avaler dans la seconde d'après. Je rouvre les yeux et vois toujours cette chevelure verte, elle me fixe, me dévisage puis se rapproche de moi. Elle recommence le petit jeu, mais cette fois je ne participerai pas.


Le transport arrive enfin devant nous dans le vacarme du moteur, le grincement des freins usé par le temps et le klaxon couvrant le bruit de tout c'est crétin qui juge et dévisage impunément les autres. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 16, 2017 ⏰

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