Zombie Game#enpause

Partie 2

point de vue de Céline :

Je me rappelle mot à mot les paroles de mon professeur de sport : « Mademoiselle, vous avez de l'ambition et de la persévérance et c'est ce petit quelque chose qui vous sauvera la vie un jour », maintenant on aurait pu facilement rajouter « Bon écoute, la partie coupante de la lame tu la diriges vers le coup, et tu y mets toute ta force compris ? ». Bon pour résumer, j'avais décapité un zombie qui m'avait fait peur. J'avais même réussi à faire rigoler Mathéo quand je me suis mise à m'excuser auprès du cadavre.

-Tu sais, vue son état il ne pourra jamais t'entendre ! Pouffa-t-il.

-Excuse-moi d'avoir bonne conscience répliquais-je avec malgré-moi un sourire naissant.

-Oké, bon d'après la carte on doit passer sous un grillage électrique, annonça-t-il en fixant le morceau de plan qu'il tenait dans les mains. On l'avait découvert dans l'enveloppe qui lui était destiné.

-Tu te fou de moi ?!

-Ouais je rigolais, en fait on va devoir faire la macarena en sous vêtement pour faire apparaitre une pierre ironisa-t-il.

-Tu as fait l'école de l'humour, ça se voit ! M'exclamais-je.

-Bah voyons... Soupira-t-il, exaspéré par mon comportement.

On repéra le dit grillage et mon coéquipier se mit à chercher un passage pour passer de l'autre côté. Par instinct, je balançai une branche sur le grillage qui se mit à crépiter lorsque l'objet le toucha.

-En fait, ils veulent nous électrocuter avant l'heure ces bouffons, je suis sûr qu'ils n'ont même pas pris une assurance vie, rouspéta mon camarade.

-Si j'avais su j'aurais pris des marshmallows pensais-je à voix haute.

Mathéo se retourna brutalement vers moi avec un air choqué.

-T'es sérieuse ! On est comme dans un film de mission impossible et toi tu balances « j'aurai du prendre de la bouffe ».

-Marshmallows, nuance et ce n'est pas da ma faute si Céline rime avec estomac sur patte.

-Il n'y a aucune rime dans ce que tu viens de me dire...

-C'était juste une expression alors arrête de monter sur tes grands chevaux.

Bon il faut avouer que la dernière était juste pour ma satisfaction personnelle et l'envie de le voir se mettre en colère.

-Tu tiens vraiment à la mort.

-Négatif, je ne suis pas suicidaire comme tu l'entends mais juste réaliste.

Cette phrase résonnait mieux dans mes pensées que sorti à voix haute vue la tête que me tirait Math.

-Je suis très clair là-dedans, rajoutais-je en montrant ma tête avec mon index. Ce n'est pas que la conservation m'éclate mais on doit toujours franchir ce grillage.

Je sentis Mathéo se retenir de balancer un commentaire des plus déplaisants, dans le style « A ton avis je faisais quoi avant ? ». On se mit tous les deux à détailler le sol afin de trouver un passage pour s'y glisser.

On mit quelques bonnes minutes avant de la trouver. Elle était étroite mais pouvait permettre à quelqu'un d'y passer. Seul bémol, on avait droit à de la boue sur ce coin du sol seulement.

-Les dames d'abord ! Dit Mathéo avec un geste digne des plus grands gentlemen.

-Les enfants d'abord ! Répondis-je en répétant les mêmes mouvements avec un sourire insolent au coin.