Le Témoin recherché

Chapitre 11

Je me jetai rapidement sur tous les récipients à portée de main pour les remplir d'eau, tout en essayant d'esquiver Marc qui se baladait avec une bouteille de 2 litres. Autant dire, que la meilleure chose à faire était de le fuir comme la peste.
Une fois l'eau nécessaire, je me jetai dans le couloir et marchait le plus silencieusement possible vers le salon où je supposais que tout le monde s'était réfugié.

Lorsque j'arrivais, je ne vis personne. Surprise je m'arrêtai et écoutai mais je n'entendis aucun son pouvant me guider. Je montai rapidement les marches menant aux chambres et à la salle de bain. J'ouvris la porte de la chambre de Christian et Marie qui s'annonça vide. Je me dirigeais ensuite vers la salle de bain en priant pour qu'ils y soient et non dans ma chambre mais je dus me faire une raison en ne trouvant de nouveau personne dans cette pièce.

Je me dirigeais à pas de loup vers ma chambre se trouvant au bout du couloir en me demandant qu'est ce qu'ils pouvaient bien faire. S'ils étaient aussi silencieux, c'est qu'ils devaient faire une bêtise! Sentant le piège arrivé, je fis demi tour et allais chercher le balai dans la cuisine. Ils devaient s'impatienter s'ils m'attendaient. Tant mieux ! Pensai-je.

Je me mis le plus loin possible de le porte, tendai le balai et ouvrai la porte avec la bout du manche. Il ne fallut qu'une seconde avant qu'une tonne d'eau ne se jette sur le sol à l'endroit où j'aurais dû me trouver.

Je souris en entrant:
-Je savais...
Je me tus en sentant un liquide se répandre sur mes épaules avant de glisser dans mon dos et sur ma poitrine. J'émis un hurlement silencieux avant d'entendre des rires fusés.
-Je vous avais dit qu'elle était trop intelligente pour se faire avoir.
Je me tournai vers la propriétaire de cette voix qui n'était autre que Léna.

-Tu ne tiens vraiment pas à la vie toi! Rétorquai-je d'une voix tremblante à cause des frissons glacés qui me parcouraient.
Je me tournai vers tout le monde. Personne n'était dans une grande forme. Tous avait les cheveux trempés et les habits humides.  Même Eric et Samuel qui étaient debout vers l'encadrement de ma fenêtre. Je tirais une certaine satisfaction à les voir ainsi mais un problème se posait : ils avaient trempés tout le couloir et étaient en train de transformer ma chambre en piscine. Je les regardais goutter sur le sol. Au moins ils étaient debout et ne mouillait rien autour d'eux.

En balayant des yeux ma chambre, je croisais le regard d'Alex qui me fixait les yeux écarquillés, il semblait ahuri. Je me tournai vers Marc pour lui demander ce qu'il avait mais je le trouvais dans le même état d'étonnement. Je suivis leurs regard et baissai la tête pour voir mon tee-shirt noir me coller à la peau. Me moulant parfaitement par la même occasion. J'avais d'assez belles formes du aux sports que j'avais pratiquées mais je détestais les montrer et par la même occasion être regardée. J'aperçus du coin de l'œil Alicia donner un coup sur l'arrière de la tête de Marc en levant les yeux au ciel.
-Ce serait pas de la bave que je voie, dis-je en riant légèrement.
Je tirais rapidement sur le bout de tissus pour l'éloigner de ma peau mais à cause de cette fichu eau elle revenait automatiquement se coller à moi. Je me dirigeais au plus vite vers mon placard. Je pris le premier vêtement qui me tombais sous la main. C'était une veste génial! Je l'enfilais rapidement avant de la fermer.

-T'aimerais bien! Entendis-je Alex répliqué d'un ton narquois.
-Pfff c'est ça dans tes rêves! Rétorquai-je.
-Bon allez maintenant on va tous aller se secher et puis tous nettoyer, continuai-je.
-Pourquoi? On te plais pas comme ça? Me demanda Alex avant de se jeter à plat ventre sur mon lit.
-Oh non! Putain! Tu vas me le tremper aller bouge!! Hurlai-je en me précipitant vers lui pour le faire partir.
Mais je me stoppai une fois sur le lit. J'allais devoir le pousser! Seulement, l'idée même de le toucher me mettait mal. Là, je ne pouvais pas mettre de coussin ou quoi que ce soit entre nous et l'atteindre. Il faudrait vraiment que j'y aille. Je pouvais supporter qu'on m'attrape le bras ou qu'on l'effleure puisque c'était rapide et irréfléchi même si j'en avais toujours peur mais le fait de toucher quelqu'un en l'ayant prévu et que cela dure longtemps m'effrayait au plus haut point.