Chapitre 4

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Je n'entendais pas le stress dans la voix de Eric, évidemment puisqu'il me croyait cachée.

La panique commençait à m'envahir. Les gardes allaient arriver avec Eric qui croyait que j'étais cachée et en sécurité.

En essayant de me calmer pour éviter de faire de l'hyperventilation, je me suis déplacée discrètement jusqu'à la chambre d'Eric puis j'ai repensé au tapis, il n'aurait pas été remis après mon passage ! Vite une idée ! Ils montaient les marches, une à une. La pression montait, j'avais vraiment peur, mais bizarrement, je craignais plus ce qu'ils auraient fait à Eric et Gaëlle qu'à moi.

Je remis le tapis et me précipitai dans la salle de bain.

Je venais d'avoir une idée, folle, qui ne marcherait sûrement pas mais c'était la seule et je n'avais pas le choix : du maquillage

Je me suis maquillée grossièrement et je me qui déguisée avec ce que j'avais à disposition : le linge salle d'Eric. Ça me répugnait mais ce n'était pas grave, je n'ais pas vraiment le choix, je devais vraiment changer d'apparence surtout que les soldats sont les mêmes qui m'ont arrêtée, il y a même celui qui m'avait escortée jusqu'au bourreau.

Mon pseudo-déguisement était à présent terminé.

Mais comment expliquer ma présence ici à ces messieurs ?

J'entendais leurs pas se rapprocher dangereusement.

Sans vraiment réfléchir, j'ai pris un chiffon et je l'ai posé sur le miroir en faisant mine de nettoyer. Les soldats sont arrivés dans la seconde qui suivait.

J'aperçus dans le miroir le visage d'Eric qui se décomposait en me voyant dans la salle de bain. Je me suis retournée en masquant le plus possible mon visage et je dis en prenant un accent espagnol :

- Bien monsieur, j'ai fini ma journée, tout le haut est propre.

- Merci... commença Eric en essayant de se reprendre, désolé, je ne me rappellerais jamais de ton prénom.

Je pestais contre lui car je ne suis pas douée pour inventer des prénoms, je cherchais à toute vitesse un prénom espagnol quand une idée me vient:

- Anastasia, monsieur, maintenant je peux peut-être être payée pour ma journée ?

- Anastasia mais oui bien sûr j'essaierais de m'en rappeler la prochaine fois. Vous pouvez m'attendre en bas le temps que j'en finisse avec ces messieurs ?

- Mais bien sûr monsieur !

Je fis mine de le remercier d'un mouvement de tête, j'ai salué les gardes et je me suis élancée dans les escaliers. Je n'avais plus qu'à prier pour qu'ils ne trouvent pas la trappe.

J'ai fait les cent pas dans le salon, lançant de temps à autres des regards furtifs vers l'étage, c'était long, beaucoup trop long. J'allais remonter, ce qui était une idée stupide quand ils arrivèrent enfin, Eric était souriant ce qui était bon signe pour moi et les soldats avaient une tête déçue. C'était doublement bon pour moi ! Ils n'ont pas adressé la parole et sont partis. Je décide donc de mieux observer son séjour, il n'y aucune photo de ses parents, sauf une, une immense qui représente le jour de leur mariage, mais je ne comprends pas pourquoi la vitre est cassée et les visages brûlés, je ne comprends pas. Je suis revenu en bas des escaliers quand j'ai entendu une porte se claquer.

Eric les raccompagna jusqu'à la sortie puis claqua la porte et se mit devant la fenêtre, pour les observer partir. J'entendis un moteur démarrer et je compris au bruit des hélices qu'ils sont à bord d'un hovercraft.

JessWhere stories live. Discover now