La démocratie à géométrie variable

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Un démocrate qui accepte uniquement la victoire de son candidat est-il un démocrate...ou un dictateur masqué ?

Avant de lire ceci, je tenais à signaler qu'écrire ce genre  de livre sur Wattpad n'était pas vraiment ma priorité. Ce qui m'a poussé à le faire, c'est l'amas d'inepties et la médiocrité des média de la "bonne pensée" en général. Soyez conscient en lisant que mon avis ne vous plaira sûrement pas, peut-être parce qu'il gêne justement. Si vous êtes un habitué du politiquement incorrect, poursuivez. Sinon, accrochez-vous. 

Ceci n'est qu'un essai, qui ne tiendra qu'en quelques chapitres selon l'intérêt que vous manifesterez et l'ampleur de mon indignation.

Il n'y a pas à être de droite, de gauche pour être d'accord sur le fait que la démocratie est ouverte à toutes les personnes respectant la loi, et se veut impartiale et juste. La victoire électorale d'un candidat ne doit pas être remise en question : le peuple est souverain et libre de ses choix. Mais avant tout, que l'on soit de n'importe quel avis politique, il parait juste pour un citoyen de soutenir un candidat : et là survient la nuance entre soutenir et ne pas reconnaître la défaite.

Car c'est actuellement ce qui se passe, à la fois en France et aux USA.

La victoire de Donald Trump est niée et même considérée comme trafiquée : vous rendez vous seulement compte de l'abus de ces déclarations ? 

C'est tout à fait compréhensible de ne pas apprécier ce personnage au profil de type américain et non pas européen, mais d'aller jusqu'à dénigrer sa victoire est inadmissible. Là se pose la question de cette dictature psychologique : on ne peut pas, il n'est pas possible de n'accepter que le succès de son candidat (ou du candidat autorisé par les médias).

C'est une véritable opposition au mot « démocratie » : un démocrate, si l'on recherche la définition, est un partisan de la démocratie. Et selon le dictionnaire Larousse, la démocratie est « un régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même ».La démocratie n'est pas individuelle, elle concerne une entité, un peuple.


Et en l'occurrence, les américains viennent d'exercer leur souveraineté ; les français, les allemands ou les anglais n'ont pas à juger ce choix.

Et bien évidemment, le sens inverse des élections n'aurait jamais été remis en compte : Hillary gagnante, le suffrage à revoir, ce submergement de haine ? Le scénario est très difficile à imaginer.

Nous entendons proférer actuellement les pires stupidités, qu'elles soient diffusées par la presse, dont la neutralité politique n'est plus constatée depuis longtemps, où bien par les hommes politiques français eux-mêmes.

« Après Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s'effondre devant nos yeux. Un vertige »

(tweet aussitôt effacé)

Ce tweet de Gérard Araud en est la plus belle interprétation, par sa théâtralité et son exagération . Cela porterait presque à sourire si cet homme n'était pas un ambassadeur qui représente la France...Le Brexit tant redouté, tant désapprouvé par certains français n'aura finalement aucunement mérité ce déferlement de pétitions obsolètes et absurdes : encore une fois le peuple anglais exprime son avis, il doit être entendu et respecté. Qui sommes-nous pour juger de la décision d'un peuple qui n'est même pas le nôtre ? Comment pouvons nous laisser dire par certains "démocrates" qu'il faudrait revoter jusqu'à l'obtention du "bon" vote ? 

Ce qui s'est passé avec Donald Trump est, je le pense, exactement la même situation : le monde bien-pensant crie son indignation, sa colère et appelle au soulèvement via les réseaux sociaux, contre cette victoire électorale.

Mais, dans quel régime sommes-nous ? Là se pose la question de savoir si finalement, nous ne sommes pas entrés dans une dictature idéologique. Car il suffirait, je le pense, d'avoir affiché son soutien à Trump (ou tout simplement être partisan de certaines idées du FN en France) pour être taxé de fascistes et de tous ces superlatifs totalement déplacés.

Finalement, de quel côté est la tolérance ? Il est très facile d'en tirer une conclusion : clamer qu'Hillary Clinton ne vaut pas mieux que son adversaire. Et vous verrez les réactions. Car les français ont cette tendance qui leur est propre, à juger avec leur nationalité. Et ce côté typiquement français de donneur de leçons... On l'aura vu pour Poutine : or Trump est américain comme Poutine est Russe, et ils sont élus par deux peuples distincts du nôtre, par leur culture mais aussi leur façon de penser.

Les Français ne sont ni Russes ni Américains, par cela ils ne peuvent pas juger avec un regard français : c'est alors une mentalité très restreinte, et dont nous faisons actuellement les frais.

Il y aussi une polémique très amusante : les électeurs de Trump seraient, selon les sondages, des américains ayant fait le moins d'études, à majorité blanche et masculine. A vrai dire, en lisant cela, je me demandais à quel point la mauvaise foi médiatique pouvait aller. Car cela s'appelle, et je le pense très sincèrement, de la discrimination pure et simple, pour utiliser un mot si cher à ces pseudos-démocrates ! Les électeurs sont placés dans des cases sociales, ces fameuses cases que l'on combat aujourd'hui si virulemment en France, quelle ironie !

Qu'on se le dise : la victoire de Trump est certaine, malgré toutes les diatribes mensongères diffusées, et fait l'objet d'une vague de mauvaise foi.

Tout comme les soi-disantes nombreuses manifestations « anti-Trump » (dont on ne sait d'ailleurs pas exactement les véritables chiffres) qui sont brandies partout, comme pour encore une fois, se voiler la face et justifier de sa position anti Trump. Etonnament et malgré les résultats obtenus, nous n'entendons pas parler de manifestations de joie pour l'élection de Trump aux Etats Unis...

La réalité est-là : on incite à manifester contre la réussite légale d'un candidat. Et ce « on » inclut les médias, et les hommes politiques.

Et nous serions en démocratie : une belle démocratie en effet, dans laquelle un démocrate ne tolère que la victoire de son candidat ou de ses idées.

On peut ne pas adhérer à un candidat pour différentes raisons, mais on ne peut pas réfuter son succès légalement obtenu : une démocratie n'est pas à géométrie variable. 


La démocratie a-t-elle peur de son ombre ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant