Je n'ose pas lire le message. Je reconnais le numéro, c'est bien cette personne. De toute façon, je vais devoir le lire, que je ne le veuille ou non.
Je prends donc mon courage à deux mains, et je pose mes yeux sur ce message, qui me trouble tant. Sauf que soudain, la porte s'ouvre, me trouvant ainsi face à Clarissa, le visage ravagé par la peur et l'angoisse :
- Bianca ! Il est dix heures trente, tu n'avais pas cours jusqu'à midi ? Et pourquoi tu m'as l'air triste ? M'interroge-t-elle.
Je ne sais pas par où commencer. Je ne vais pas lui dire que mes professeurs sont absents, car elle voit clairement à ma tête que ça ne va pas. Une seule solution s'offre à moi, je ne me sens pas bien :
- J'ai un horrible mal de tête, j'ai donc préféré rentrer pour pouvoir me reposer.
Il faut que je trouve un moyen pour me débarrasser d'elle, car je dois lire absolument ce message, et la connaissant, si je prends mon téléphone devant moi, elle va faire la curieuse et lire la discussion, et ça, il est totalement hors de questions. Si elle tombe sur la photo, notre amitié sera brisée à tout jamais.
Avant même qu'elle me réponde, je lui pose une question, en espérant que la réponse soit positive :
- Tu vas à ton entretien d'embauche ?
- Non du tout, je pars vers onze heures. J'ai entendu du bruit dans le couloir, donc j'ai été voir qui c'était. D'ailleurs viens, rentre, pourquoi restons-nous dans le couloir.
Je rentre dans l'appartement, puis je lui trouve un prétexte pour lire ce message :
- Je vais aux toilettes, j'arrive. Lui dis-je.
Je me presse d'y aller, en marchant très rapidement, comme si j'avais une envie pressante.
Une fois dans la pièce, je sors le téléphone de ma poche, et lis le message :
- La femme à qui tu as rendu visite a un rapport avec toi, où plutôt avec ce que tu as fait.
Troublée, je ne comprends pas. Je ne lui réponds pas, je préfère attendre un autre message, pour mieux comprendre.
Une minute, deux minutes, dix minutes sont passées. J'attends impatiemment un message, qui n'arrivera peut-être jamais.
Soudain Clarissa toque à la porte :
- J'y vais, je pars un peu plus tôt. Je préfère être à l'avance, qu'en retard. À toute à l'heure Bibi repose-toi bien ! Me dit-elle.
Bibi est mon surnom qu'elle me donne, je le déteste, pourtant, elle continue.
Soulagée de son départ, j'attends d'entendre le claquement de la porte, pour partir d'ici, et me poser dans le salon. Je suis inconfortablement installée sur la cuvette de la toilette.
Le téléphone vibre, au même moment, la porte d'entrée claque.
Ce n'était pas un message, mais une photo. J'ai peur, j'appréhende, mais surtout, j'angoisse. Que va-t-il me dire, ou encore me demander ?
Je reçois quelques secondes après, un message. Avant de voir la photo, je lis le message :
- Voilà donc le rapport entre toi et cette femme. Je la connais depuis des années, c'est une dame respectable, aimable et chaleureuse. Elle savait que les fleurs étaient de moi. Je te donne deux minutes pour m'envoyer un message en disant que tu es d'accord. Ne cherche pas à comprendre. Si tu ne m'envoies pas de messages dans ce délai de temps, je dirais à cette femme qui tu es.
Je tremble, j'ai peur. Je regarde la photo, et là, c'est la panique totale. Je ne peux pas laisser faire ça, si cette femme apprend ce que j'ai fait, et quel est notre rapport, elle me livra directement à la police.
Je me presse de lui envoyer un message lui disant que je suis d'accord. Mais je n'arrive pas à écrire correctement, je tremble. Un essai, deux essais, puis trois. Une minute s'est écoulée, je n'arrive pas à aligné une phrase sans qu'elle n'ait aucun sens.
Au bout d'une minute trente, j'envoie enfin un message :
- Je suis d'accord.
Je sors de la pièce, et me dirige vers le salon. Je m'allonge sur le canapé.
Mon cœur bat très rapidement. Je pensais que tout était enfin fini. Que c'était un pauvre homme se servant de moi pour draguer cette vieille femme. Et bien non, cette femme à un rapport avec ce que j'ai fait. Il voulait juste que je m'approche d'elle.
Ce n'est que le début. Le début d'une condamnation. Je suis coincée. Je n'ai aucune issue.
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Condamnée
Kinh dịMon prénom est Bianca, j'ai vingt ans et je suis en deuxième année de médecine. Lors d'un matin pluvieux, j'ai reçu un sms en me dirigeant vers mon école. Le contenu de ce message était effroyable, car depuis ce jour-là, je ne me comporte plus de la...