La porte se referma. Un voyant s'alluma et un compte à rebours commença. Fünf, vier, drei, zwei, eins... Biiip. Une odeur étrange s'infiltra à travers la grille d'aération. Hans comprit immédiatement qu'ils étaient piégés, il sortit son masque à gaz et l'enfila. Les autres soldats l'imitèrent. Il vit du coin de l'œil son meilleure ami, le soldat Thomas, s'emmêler dans les fils de son masque. Ses yeux pleuraient déjà et des plaques rouges commençaient apparaitre sur son visage. Mais le gaz rendait la pièce opaque et il ne vit plus rien. Un hurlement à glacer le sang retentit. Le voyant s'éteignit et un courant d'air passa. Il vit son ami à genoux, les mains pressées sur son visage, qui gémissait. La porte s'ouvrit et le sergent-chef entra, il vit Thomas et ordonna qu'on le mène à l'infirmerie du camp. Hans l'aida à se relever et le porta vers le grand bâtiment blanc qui servait d'hôpital. Il passa la grande porte et attendit quelques instants. Une belle infirmière se dirigea vers lui, ses longues jambes dépassant de son habit blanc immaculée à chaque pas. Il lui expliqua la situation et elle lui indiqua un lit où déposer son ami. Elle revint quelques minutes plus tard avec un nécessaire de soin. La jeune infirmière congédia Hans d'un geste de la main et s'attela à son travail.
L'emploi du temps à la caserne était très strict et il eut un mal fou à trouver du temps pour aller voir Thomas.
6 heures : réveil et sport en petite tenue quel que soit le temps.
6 heures : douche, une fois tous les deux jours.
7 heures : tout le monde en uniforme. Appel et Flaggenparade (la « levée des couleurs »).
8 heures : travail des punis
8 heures 30 : début de l'entrainement.
12 heures 30 : pause déjeuner en lecture, c'est-à-dire que les officiers lisent à haute voix des textes écrits par la personnalités du Reich.
13 heures : activités physiques et paramilitaires.
17 heures 30 : entretien de la caserne et de nos effets personnels. Un groupe doit nettoyer le dortoir, un autre les douches, un troisième doit donner un coup de balai dans les salles d'entrainements...
18 heures 30 : baissée des couleurs et appel
19 heures : diner
19 heures 30-21 heures 30 : lecture de texte, séance d'autocritique et de critiques personnelles. Temps libre, Hans en profitait pour aller voir Thomas à l'infirmerie.
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Soldat, au rapport !
Short StoryLa porte se referma. Un voyant s'alluma et un compte à rebours commença. Fünf, vier, drei, zwei, eins... Biiip. Une odeur étrange s'infiltra à travers la grille d'aération. Hans comprit immédiatement qu'ils étaient piégés, il sortit son masque à gaz...