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Cela faisait seulement un quart d'heure que je connaissais l'existence de ce V, qu'il a déjà réussit à me faire réfléchir comme un savant. Il a répondue à des questions que je n'aurai jamais posés, il pense comme si, lui, n'était pas humain. Il est si calme, mais ses mots sont si dénonciateurs, ils font transmettre tellement de vérités et d'énergie. Tous ce qu'il dit me traverse l'esprit, et me frappe comme une gifle que je me serai moi même mise, c'était comme une révélation. Il sait appuyé là où il fallait, il sait aussi très bien comment faire comprendre les choses de manière simple, même quand ses phrases sont difficile à décelées. V a une façon de penser que moi je n'oserai jamais. Il a comme une espèce de bulle qui l'entoure, il est dans un monde si loin du miens, que ça en donne envie. J'ai envie d'aller le rejoindre. Parce qu'il a tout à fait raison, si je suis là, si j'en suis arrivé ici, c'était pas ma faute, mais le monde qui me l'imposait. Et on se dit en liberté, ça c'est dans ta tête, es-tu réellement en liberté quand tu es attaché à une personne? Es-tu réellement en liberté quand il faut que tu retourne à la maison pour t'y enfermer? La société d'aujourd'hui ne peut nous satisfaire, l'idée de savoir que je mourrai tôt ou tard me revenait tout le temps. C'est ça être en liberté quand tu es obligé de vivre avant de mourrir? C'est ça la liberté quand tu n'as même pas le droit de t'exprimer sans qu'une personne te critique? Le monde d'aujourd'hui n'a aucune liberté, vous souriez parce que vous avez une famille et une maison, mais vous n'êtes pas libre, vous êtes prisonnier de votre propre vie.
V, lui a l'air tellement indifférent quand il parle, j'ai l'impression qu'il n'a pas de sentiments. Mais c'est ça, c'est ça qu'il faut faire, parce que être indépendant de ses émotions, ça nous conduit à quoi? Être triste, heureux, curieux, en colère? Non c'est juste ce qui fait transmettre ta faiblesse au monde qui t'entoure. Parce qu'il nous faut peu pour pleurer, peu pour sourire, peu pour être furieux, on est si faible quand on a des sentiments. Si faible quand on ressent.

Le grincement du lit se fit entendre, et une voix se mit a murmurer.

"- Te pose pas de question, c'est ça la clé du bonheur. Aller va dormir."

La clé du bonheur... 

Je sursauta un coup quand il sauta de son lit. Il prit un coussin je suppose et s'installa dans le lit du haut, me regardant dans les yeux fixement, sans jamais détacher son regard du miens.

"- Je te laisse le lit du bas, il est chaud vas y."

Automatiquement je m'avança vers ce lit, et puis dans un chuchotement presque inaudible je dis.

"- Merci."

Je l'entends rire légèrement. Il se moquait de moi. Sûrement.

Je m'allongeais sur le matelas, alors qu'une douce odeur vient me titillé les narines. Son odeur, divine, c'est tout à fait une senteur qui lui correspond, elle est comme sauvage et nouvelle.
Je m'endormis peu de temps après bercé par la respiration de mon camarade de cellule. Et lentement j'oubliais totalement ce qui était la réalité alors que je voyageais dans celui de l'imaginaire.

Je fus réveillé, dans les alentours de 7 heure, par un vacarme pas possible.

8 heure, l'heure de la douche, l'étape qui m'effrayer le plus. Je n'étais pas un habitué de l'exhibitionnisme, encore moins des plages dénudés, alors les douche collectives en prison je ne pense pas que ça sera ma tasse de thé, mais c'était surtout le fait que mon corps était peu sculpté, de plus j'étais pâle comme un linge et j'avais presque la peau sur les os tellement je semblais fin.

Je vis mon camarade prendre une serviette, posé sur un tabouret dans un coin de la cellule. Il s'apprêtait à se déshabiller quand il me remarqua.

"- Ta serviette est accroché sur le mur."

J'y jeta un coup d'œil puis la prit entre mes mains. Nerveusement je me dirigea à ses côtés. Il enleva sa combinaison, se retrouvant alors en sous vêtement devant moi. Surpris par son torse travaillé et ses multiples cicatrices, ses cuisses musclées faisaient presque le double des miens.

Un officier de police vint nous ouvrir la porte blindée, s'en me poser de questions je suivais V pas par pas, ne connaissant pas encore les lieux, le policier derrière nous.

Arrivé devant les vestiaires, je fus propulsé à l'intérieur par l'officier, alors que je voyais déjà des grands hommes baraqués, le torse aux six voir huit abdos. Je me fis discret et me plaça non loin de la porte, question de sécurité.
Les autres me dévisageaient souvent, sûrement dû au fait que je sois nouveau, ou que je sois fin comme une aiguille. Je faisais peine à voir comparé à ces monstres.

"- Regardez moi cette tapette les gars."

Celui qui prononça ces mots, s'esclaffait comme une hyène, me pointant du doigt.
J'avais sentis ce coup venir, non pas la phrase mais le poing de l'un des détenus. Un coup si violent que j'étais presque heureux d'avoir encore mes dents. Je m'étais étalé sur le sol glacé du vestiaire. Un homme se tenait devant moi, un sourire en coin, il était grand, beaucoup plus que moi, il avait l'air fort, beaucoup plus que moi. Et alors que je m'apprêtais à recevoir un deuxième poings dans la face, je n'entendis simplement qu'un hurlement.
J'ouvris rapidement les yeux, et vis avec horreur la scène qui jouait sous mes yeux ébahis, un V menaçant et un agresseur apeuré.
V avait un regard transperçant, un mauvais regard, celui qui pourrait tuer tant il était haineux et ténébreux, j'en fus choqué. Pourtant il n'a ni l'air plus grand, ni l'air plus fort que cet homme aux allures d'ours.

Alors c'est ça être assassin?

"- Je suis désolé, je ne voulais pas touché à ta proie."

Une proie? Depuis quand on me considérait comme un animal?

"- N'y touche pas, où je t'arrache le crâne avant de m'en servir comme bol."

Une voix si grave, sa tonalité montrait à quel point il était en colère. Il était tellement fort, c'était de l'admiration que j'avais pour lui, oui je voulais lui ressembler.
Être aussi fort que lui, aussi menaçant que lui, je voulais être respecté comme lui.

"- Sortez, c'est l'heure de la douche."

J'enlève rapidement mon sous vêtements, puis sort des vestiaires rejoindre V ne voulant pas me faire agresser une autre fois.
Je me sentais en sécurité avec lui j'étais comme un enfant près de son père.

La rose sans pétales || v.kook Où les histoires vivent. Découvrez maintenant