Chapitre XIV : Beaches made in France

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Le moral remonté par les tirs d'artillerie, le survol de l'aviation, les explosions des bombes au loin s'étaient dissipé aux premières vues de la plage, intacte, aucun obus n'avaient touchés les bunkers et les défenses allemandes. La peur des allemands aux vues de l'armada, des centaines d'avions, de la flotte qui arrivait dans leur direction les quitta et leur parvint. Lorsqu'ils s'étaient aperçus que le tir nourri des canons des navires les avaient complètement ratés, allant dans l'eau, avant les défenses anti-barges ou après les bunkers, détruisant les maisons civils ou, dans le meilleur des cas, labourant un champ local et que l'aviation les avaient aussi ratés de plusieurs kilomètres au pire, ils se mirent vite en place dans le but de repousser cette vague d'hommes venue de la mer.
« - Ah merde, cria O'Maley, je crois que ça va se corser un peu, une goutte de whisky s'impose ! »

« - Il va arriver sur la plage complètement ivre s'il continu, dit Max, on va se retrouver sans chef et on va y passer »

« - Ne sois pas pessimiste, dit John en souriant faiblement, on risque rien pour l'instant tant que nous serons sur l'eau »

Soudain une explosion survint à quelques mètres de la barge, l'artillerie allemande commençait à tirer en direction de la flotte d'Huggins.
John sourit de nouveau à Max, comme pour s'excuser d'avoir menti dans une bonne intention.

« - A partir de maintenant et jusqu'à la fin de la guerre vous risquez de mourir à n'importe quel moment, commença O'Maley, tant que ces boches seront pas tous six pieds sous terre ou derrière des barbelés gardés par nos soins ils seront dangereux, si vous en voyaient un vous tiraient d'abord et vous leur demandaient de se rendre après. Tirez les premier et ne les ratez pas parce qu'eux ne vous rateront pas ! Évitez les trous de mortiers sur la plage, s'il y a un trou c'est qu'il y a un canon et il changera pas de visée ! Séparez vous mais ne vous perdez pas de vue, cinq hommes collés c'est du tir au pigeon, un seul qui court c'est du gaspillage de munitions pour ces cons ! On arrive dans cinq minutes ! Hurrah !! »

Et le reste de la barge reprit en cœur :

« - HURRAH !! »

« - Vous êtes prêt monsieur Wilder ?? »

« - J'ai dit John, Max, je m'appelle John. Mais oui je suis prêt, de toute façon c'est trop tard pour faire machine arrière et même si on le pouvait je pourrais pas le faire, ne serait ce que par respect pour tout ceux qui sont morts et pour tout ceux qui vont mourir »

« - J'adore vous entendre dire ça John, cria t-il en souriant »

« - Une minute, cria O'Maley »

Régnait ici un vacarme assourdissant, le moteur de la barge combiné aux canons et armes allemandes, à cela ajoutez la faible pluie qui tombait, les vagues qui frappaient la légère embarcation, les cris des autres soldats et vous obteniez une ambiance sonore extrêmement forte. Les barges se dirigeaient vers la plage, les explosions soulevant des trombes d'eau continuaient, certaines barges avaient été touchées directement, créant des explosions encore plus impressionnante à cause de l'embrasement des munitions, de l'essence et même, pour une des barges, l'explosion d'un char Sherman DD qui tua tout l'équipage sauf le pilote, protégé par un peu de taule, mais qui mourut noyé après que sa barge est sombré dans la Manche, à moins de six kilomètres de la plage.

A plusieurs kilomètres de la plage certaines barges s'étaient arrêtées et avaient soient explosés, touchés par un obus, soient coulés, entraînant avec elles les hommes et le matériel à leur bord, mais certains réussirent à se défaire de leur barda et commencèrent à nager vers l'enfer, seul avec un fusil, et même des fois sans.

Voyage dans le temps 2 : Histoire d'un nouveau mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant